dimanche 18 octobre 2015

Dieu veille sur ceux qui le craignent, qui mettent leur espoir en son amour, pour les délivrer de la mort, les garder en vie aux jours de famine - textes du jour

Dimanche 18 Octobre 2015

01 heure 23 + Routes de Reniac vers Bois-Guillaume samedi de 14 heures à 19 heures 30, et de Rouen à Strasbourg, ici, dimanche de 16 heures 22 heures passées. La Bretagne, le Mont-Saint-Michel à la charnière ou à la frontière, l’ésotérisme, les deux provinces si contrastées… mais la puissance du voyage de la France des cathédrales (la Picardie, l’Oise), notre millénaire capétien, à la France blessée, mais pas terrassée : la Somme, l’Argonne, Verdun mais aussi Valmy et Sainte-Menehould. La Champagne et ses ondulations de fond de mer au lieu de ces creusements  resque jurassiens en Normandie, puis la Lorraine et les Vosges, le don de l’horizon. Ces conversations de la nuit dernière, difficiles mais précises : notre fratrie, chacun de nous et un passé familial, celui du couple de nos parents, la personnalité de chacun, les drames et accidents, bien plus qu’une généaologie passionnante des deux « côtés », ma vie démultipliée et enrichie par celle de nos ascendants, tandis que mes sœurs et frères veulent oublier et éluder. Alors même qu’il y a tout non pour la commisération ou des condamnations, mais pour de lumineuses vies, très continues et que seules les circonstances fracturent… Ma chère femme, puissamment et finement à mes côtés dans ces propos tenus par mon aîné. Notre fille, sa créativité, ses photos des objets de mon vénérable frère. Le cadeau de celui-ci, l’album des vignettes collées, enrichi de dessins à la plume : le chocolat Poulain, 1880, notre grand-père maternel… Continué le rosaire pendant le temps où je conduisais tandis qu’ Edith se reposait. La chair de notre piété et de notre foi, la chair de notre pays, les batailles et les sacres.

Textes doloristes qui ont certainement dirigé des générations vers la macération et le donnant-donnant à Dieu, la souffrance chemin de perfection. Ce n’est plus cela qui meut l’Eglise. Broyé par la souffrance… sa vie en sacrifice de réparation… par suite de ses tourments, il verra la lumière [1] L’évangile nuance beaucoup puisque le martyre est promis à Jacques et Jean, les fils de Zébédée sans pour autant que les places réclamées dans le Royaume soient accordées. Implicitement, c’est l’éloge de l’humilité et de l’obéissance, bien autrement que celui de la souffrance. La souffrance n’est pas une clé, une possession, la naissance d’un droit, elle est obéissance.C’est surtout une prédiction, une anticipation du Juste souffrant par Isaïe, et un  aboutissement réalisé par le Christ qui en donne par avance le sens : le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa en rançon pour la multitude…. Un grand-prêtre éprouvé en toutes choses, à notre ressemblance (retournement de la Genèse et de la présentation de l’homme à la ressemblance de son Créateur).

01 heure 35 + Endormi sur mon clavier comme vendredi soir. Nous attendons notre vie du Seigneur, il est pour nous un appui, un bouclier. Que ton amour, Seigneur, soit sur nous comme notre espoir est en toi. Plus douloureux et incertain, donc occasion de grâce et de chemin, ces changements d’habitat et de rythme de vie : mon cher frère décide de mettre en vente la maison construite avec sa femme dont il est veuf depuis le 22 Décembre 1989 (la chute de CEAUCESCU) et pour leurs enfants en 1979-1972. Le lieu le plus ancien de notre mémoire familiale, tant il a été central, exemplaire, modèle, aîné particulièrement pour moi, son cadet d’abord unique sur venu à ses dix ans, au retour d’Egypte de nos parents. Et lui une transplantation plus précise, volontaire dans un lieu et pour une vie apparemment rétrécis, que le transport d’un cercueil. Lumière de son sourire et de ses bonheurs dont beaucoup nous sont communs. Dilection maintenant vécue avec ma femme et notre fille. Ces deux milieux de vie : la famille de chair, et celle d’esprit, un pays de quinze cent ans, son aventure et ses histoires. Ces deux jours commencés avec le lent défilé des brebis – prés salés du Val Saint Père au gué de l’Epine, en baie du Mont Saint Michel – et qui s’achèvent dans la chambre d’adolescence de ma femme et dans le grand lit où elle fut conçue. Dieu veille sur ceux qui le craignent, qui mettent leur espoir en son amour, pour les délivrer de la mort, les garder en vie aux jours de famine. La prière du soir dite avec notre fille, et mon cher aîné, chaque jour, lisant le même Prions en Eglise que moi.
Début enfin d’une réaction politique aux engrenages de ces dernières années, le voyage d’Angela MERKEL à Ankara : la Turquie frontière de l’Union européenne, aidée doublement dans cette fonction par une Allemagne magistralement incarnée. Financement des structures d’accueil et d’attente, et caution décidée de l’accueil dans la maison et l’Union communes. Que la France soit si pauvre et son chef ridicule n’est qu’un instant (le cocorico présidentiel pour une saisie de canabis dans le 16ème arrondissement de Paris), nous nous rattraperons et retrouverons ce que nous sommes : forcément. Tout notre passé répond de notre tempérament et de nos possibles ferveurs.


[1] - Isaïe LIII 10 & 11 ; psaume XXXIII ; lettre aux Hébreux IV 14 à 16 ; évangile selon saint Marc X 35 à 45


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