vendredi 21 août 2015

bienheureux Władysław Findysz, prêtre et martyr . 1907 + 1964



Władysław Findysz naît à Krościenko Niżne, près de Krosno, en Pologne, le 13 décembre 1907.

En 1919 il termine l’école élémentaire tenue par les Sœurs féliciennes (CSSF) à Krościenko Niżne puis entre au lycée d’État. Jeune lycéen, il devient membre de la Congrégation mariale. En mai 1927, il subit avec succès les examens du baccalauréat et prend part à la retraite spirituelle organisée pour les bacheliers. 

En automne 1927, il entre au Grand Séminaire à Przemyśl et commence les études de philosophie et de théologie. Sa formation au sacerdoce s’effectue sous la direction du Recteur, le bienheureux abbé Jean Balicki. Son ordination sacerdotale, reçue le 19 juin 1932 en la cathédrale de Przemyśl des mains de l’évêque du diocèse Monseigneur Anatole Nowak, est comme le couronnement de cette période de formation. 

Après un mois de vacances, le 1er août 1932, l’abbé Findysz assume la fonction de second vicaire dans la paroisse de Borysław (aujourd’hui en Ukraine). Nommé vicaire de la paroisse de Drohobycz (aujourd’hui en Ukraine) le 17 septembre 1935, il est transféré à la paroisse de Strzyżów dont il est nommé administrateur le 22 septembre 1939. Par la suite, il reçoit sa nomination de vicaire à Jasło le 10 octobre 1940 et, le 8 juillet 1941, celle d’administrateur de la paroisse de Nowy Żmigród. Au bout d’un an, le 13 août 1942, il est nommé curé de cette même paroisse.

Pendant la seconde guerre mondiale et dans les années qui suivirent, il se consacre avec générosité au soutien spirituel et matériel de tous les habitants de sa paroisse, indépendamment de leur nationalité ou confession.

Durant les années du Concile Vatican II il s’investit dans l’activité pastorale liée aux « œuvres conciliaires de bonté » et, du haut de la chaire comme par l’envoi de lettres pressantes, il appelle à un renouvellement de la vie chrétienne. Les autorités communistes répondent à ce travail pastoral zélé par de nombreuses persécutions. 

Le 17 décembre 1963, il est condamné à deux ans et six mois de réclusion, accusé de « contraindre les fidèles à la pratique religieuse ». En prison, il est soumis à des mauvais traitements et à des humiliations physiques, psychiques et spirituelles. Les autorités empêchent délibérément que soit pratiquée l’opération d’une tumeur précédemment identifiée.

Il est libéré sous condition dans un état d’extrême épuisement. Il meurt après quelques mois le 21 août 1964.

Władysław Findysz a été béatifié le 19 juin 2005, à Varsovie, par le card. Józef Glemp, primat de Pologne, qui représentait le pape Benoît XVI. 

Pour un approfondissement biographique :
>>> Ladislas Findysz


Sources principales : findysz.org/ ; vatican.va (« Rév. x gpm »).
BEATO LADISLAO (WLADYSLAW) FINDYSZ SACERDOTE E MARTIRE / -wladyslaw- B

LADISLAS FINDYSZ (1907-1964)

Ladislas Findysz, fils de Stanislas Findysz et de Apolline Rachwał, paysans de vieille tradition catholique, naît à Krościenko Niżne près de Krosno en Pologne le 13 décembre 1907.
En 1919 il termine l’école élémentaire tenue par les Sœurs féliciennes (CSSF) à Krościenko Niżne puis entre au lycée d’État. Jeune lycéen, il devient membre de la Congrégation mariale. En mai 1927, il subit avec succès les examens du baccalauréat et prend part à la retraite spirituelle organisée pour les bacheliers. En automne 1927, il entre au Grand Séminaire à Przemyśl et commence les études de philosophie et de théologie. Sa formation au sacerdoce s’effectue sous la direction du Recteur, le bienheureux abbé Jean Balicki. Son ordination sacerdotale, reçue le 19 juin 1932 en la cathédrale de Przemyśl des mains de l’évêque du diocèse Monseigneur Anatole Nowak, est comme le couronnement de cette période de formation. Après un mois de vacances, le 1er août 1932, l’abbé Findysz assume la fonction de second vicaire dans la paroisse de Borysław (aujourd’hui en Ukraine). Nommé vicaire de la paroisse de Drohobycz (aujourd’hui en Ukraine) le 17 septembre 1935, il est transféré à la paroisse de Strzyżów dont il est nommé administrateur le 22 septembre 1939. Par la suite, il reçoit sa nomination de vicaire à Jasło le 10 octobre 1940 et, le 8 juillet 1941, celle d’administrateur de la paroisse de Nowy Żmigród. Au bout d’un an, le 13 août 1942, il est nommé curé de cette même paroisse.
Partagé entre un travail pastoral assidu et les douloureuses expériences de ce temps de guerre, l’abbé Ladislas connaît alors trois années d’intense vie pastorale à Nowy Żmigród. Le 3 octobre 1944, tout comme l’ensemble des habitants, il est expulsé par les Allemands. A son retour, le 23 janvier 1945, il se consacre à la réorganisation de sa paroisse.
Dans l’après-guerre, sous le régime communiste, son activité pastorale est rendue difficile. L’abbé Findysz poursuit l’œuvre de régénérescence spirituelle et morale de sa paroisse et s’emploie à protéger les fidèles, en particuliers les jeunes, de l’athéisme communiste massivement et systématiquement professé; il vient aussi en aide, au besoin matériellement, à tous les habitants de la paroisse, indépendamment de leur nationalité ou de leur confession; il secourt de nombreuses familles d’origine Łemki (des gréco catholiques) sévèrement persécutées par les autorités communistes et menacées d’être expulsées sans ménagement de leurs lieux de résidence. Le travail pastoral de l’abbé Findysz s’avère des plus gênants pour les autorités communistes. Jusqu’en 1946, il est surveillé par les services secrets. En 1952, les autorités académiques lui interdisent d’enseigner le catéchisme au lycée. Il ne peut non plus se consacrer à l’ensemble du territoire de sa paroisse puisque les Autorités du secteur repoussent par deux fois au moins (en 1952 et 1954) sa demande de permis de séjour dans la zone frontalière où est située une fraction de sa paroisse.
Quant à elles, les Autorités ecclésiastiques le considèrent comme un curé plein de zèle: il est honoré de l’Expositorio Canonicali en 1946, du Rochet et de la Mantelleta en 1957, année où il est nommé vice doyen et enfin, en 1962, doyen du Doyenné de Nowy Żmigród .
En 1963 débute pour lui l’activité pastorale liée aux «œuvres conciliaires de bonté» (pour la promotion spirituelle du Concile Vatican II). Par l’envoi de lettres pressantes à ceux de ses paroissiens menant une vie religieuse et morale désordonnée, il les exhorte et les encourage à revenir à la vie chrétienne. Les Autorités communistes répondent à cette démarche par une grande sévérité et l’accusent de contraindre les fidèles à pratiquer et à assister aux rites religieux. Interrogé par la Procure de la Voïvodie à Rzeszów le 25 novembre 1963, il est arrêté et conduit à la prison du Château de Rzeszów. Son procès se déroule les 16 et 17 décembre 1963 devant le tribunal de la Voïvodie à Rzeszów au terme duquel est prononcé le verdict le condamnant à deux ans et six mois de réclusion. La motivation de l’enquête, de l’inculpation et de la condamnation était fondée sur le Décret relatif à la protection de la liberté de conscience et de religion du 5 août 1949, en réalité un simple instrument dans les mains des autorités communistes pour limiter et éliminer la foi et l’Eglise catholique de la vie publique et privée en Pologne. L’abbé Findysz fut aussi publiquement discrédité, calomnié et condamné au travers de campagnes de presse. Il est incarcéré dans la même prison du Château de Rzeszów où il est soumis à des mauvais traitements et des humiliations physiques, psychiques et spirituelles. Puis il est transféré à la Prison Centrale, rue Montelupich à Cracovie, le 25 janvier 1964.
Peu avant d’être arrêté (en septembre 1963), l’abbé Findysz, subit une lourde intervention chirurgicale pour l’ablation de la glande tyroïde à l’hôpital de Gorlice. Son état de santé demeure incertain en raison de possibles complications. Il passe sa convalescence sous traitement et sous surveillance médicale dans l’attente d’une seconde intervention, prévue pour le mois de décembre de la même année, dans le but, cette fois, de résorber une tumeur de l’œsophage. Sans aucun doute, l’enquête, le procès et les épreuves de l’incarcération influent sur le développement de la maladie de l’abbé Findysz qui doit être admis à l’hôpital de la prison. Sa santé ne présente pourtant aucun signe substantiel d’amélioration par manque de traitements et de médecins spécialistes mais surtout en raison de l’impossibilité de pratiquer l’intervention chirurgicale à l’œsophage et à l’estomac. Concrètement, il est condamné à une mort à petit feu. La maladie progresse de manière continue comme l’attestent les examens pratiqués dans les différents hôpitaux des prisons de Rzeszów et de Cracovie. Au vu du compte rendu des premiers examens (du 9 décembre 1963), le médecin de la prison avait déjà constaté la progression dans la gorge et la suspicion d’une possible tumeur à l’œsophage.
Dès l’annonce de sa condamnation à la détention carcérale, tant son avocat que la Curie épiscopale de Przemysl présentent des recours devant la procure et le tribunal de Rzeszów afin de suspendre l’application de la sentence en raison de la santé précaire du l’abbé Findysz dont la vie est directement menacée. Les requêtes, plusieurs fois rejetées, ne sont finalement accueillies par le Tribunal Suprême de Varsovie qu’à la fin du mois de février 1964.
Etant donné la gravité de son état, l’abbé Ladislas est conduit de la prison jusqu’à Nowy Żmigród le 29 février 1964. Il vit au presbytère avec grande patience et soumission à la volonté de Dieu, supportant les affres de la maladie et de l’épuisement. Il est admis en avril à l’hôpital spécialisé de Wrocław. Malgré les traitements, les examens cliniques confirment le diagnostique de tumeur située entre l’œsophage et l’estomac. Les investigations, les observations faites à l’hôpital et les examens complémentaires confirment qu’en raison de son stade avancé, cette tumeur ne saurait faire l’objet d’aucune intervention chirurgicale. Affaibli par de l’emphysème pulmonaire qui entraîne une rechute caractérisée par une forte anémie qui devait le conduire vers la mort, l’abbé Findysz rentre chez lui.
Durant les mois d’été, il participe à la retraite spirituelle pour les prêtres donnée au Grand Séminaire de Przemyśl: c’est là sa dernière retraite pour se préparer à la mort.
Au matin du 21 août 1964, après avoir reçu les derniers Sacrements, il décède au presbytère de Nowy Żmigród et est enterré le 24 août dans le cimetière paroissial de cette même localité. Ses obsèques sont présidées par Monseigneur Stanislas Jakiel, Evêque auxiliaire du diocèse de Przemyśl, avec le concours de 130 prêtres et de nombreux fidèles.
Le 27 juin 2000, l’Évêque de Rzeszów, Monseigneur Kazimierz Górny, suite aux nombreuses pétitions des fidèles, ouvre l’enquête canonique en vue de la béatification du Ladislas Findysz.
Les actes du procès diocésain ont été envoyés à Rome à la Congrégation pour la Cause des Saints le 18 octobre 2002. Durant l’étape romaine de la cause de béatification, les Théologiens Consulteurs puis les Cardinaux, Archevêques et Évêques, Membres de la Congrégation, ont reconnu que l’abbé Ladislas Findysz, a été arrêté et condamné par les autorités communistes en raison de l’annonce de l’Évangile et que son incarcération comme les souffrances physiques et spirituelles qui lui furent infligées ont causé sa mort. Pour toutes ces raisons, il convenait de reconnaître l’abbé Findysz martyre de la foi. Cette motion fut présentée au Saint Père qui a bien voulu l’approuver. Le 20 décembre 2004, en présence de Sa Sainteté Jean Paul II, le décret de la Congrégation pour la Cause des Saints reconnaissant l’abbé Ladislas Findysz martyre de la foi a été promulgué.
Cette cause de béatification, désormais conclue, est la première relative au martyre d’un Serviteur de Dieu, victime du régime communiste en Pologne. En outre, il s’agit de la première cause de béatification instruite par le diocèse de Rzeszów.
   

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