lundi 16 mars 2015

l'homme crut à la parole que Jésus lui avait dite et il partit - textes du jour

Lundi 16 Mars 2015

Prier et avancer, pas tant dans la ligne de mes projets jamais réalisés, mais dans l’intimité de Dieu qui est confiance dans la vie et dans le parcours qu’Il me donne en son royaume d’ici-bas, car il existe tant Il a d’adeptes et de fidèles, sans pancartes ni textes, ni même déclaration explicite d’appartenance. Celle-ci est souvent une contre-indication tant ce semble peu lumineux et encore moins contagieux. Car je vais recréer Jérusalem, pour qu’elle soit exultation et que son peuple devienne joie [1] Le re-départ : on ne se souviendra plus du passé… soyez plutôt dans la joie… mais c’est la joie de Dieu-même qui rend et nous rend joyeux : j’exulterai en Jérusalem, je trouverai ma joie dans mon peuple. C’est par la joie de Dieu que nous trouvons la nôtre ; ou plus exactement, c’est déjà notre participation à la vie divine, à la vie éternelle. Comme hier dimanche, le mouvement liturgique – en plien Carême – est à la joie et moi je ressens une telle cohérence dans ce que je vis et dans ce qu’il m’est donné d’approfondir ou d’avoir en objets de pensée. Avec la grâce de cette journée d’hier, simple et belle, bord direct de la mer, témoignage d’une communauté peut-être ni connue ni puissante mais totalement adéquate à notre temps, comme le fut sa fondatrice femme d’affaires sachant mettre ses talents en charité : Marie POUSSEPIN, que je découvre et le témoignage de deux de ses sœurs, dans la minuscule communauté installée en villa de vacance époque 1880, l’une encore en habit de Dominicaine, près de 98 ans, Anne au Temple, très présente mentale, calme et assise dans la chapelle où l’autel est un bouquet de branches énormes offrant la table et le tabernacle serti dans un mur reconstituée de belles pierres naturelles, tabernacle orné du poisson et de la croix… et l’autre, d’apparence disgrâciée, mais d’une présence, elle plus encore, et d’un rayonnement qui m’ont subjugué, histoire de sa congrégation, charisme et missions actuelles, dissémination dans le monde selon des appels à une époque sans la moindre mondialisation physique possible : un établissement au pied de l'Aconcagua ! et surtout un ensemble de femmes dont la capacité d’initiatives et de décisions personnelles pour correspondre au mieux aux besoins du moment… vocation essentielle même si ce n’est pas écrit, puisque c’est manifestement pratiqué : l’accueil, l’accueil chrétien, l’accueil par l’ouverture et la présence. Chapelet africain pour Marguerite. Visage rayonnant de ma chère femme toute cette journée, malgré sa fatigue.
Prospérité et solidité puisque Dieu est là. Le plus jeune mourra centenaire, ne pas atteindre cent ans sera malédiction. On bâtira des maisons, on y habitera. On plantera des vignes, on mangera leurs fruits. Fécondité de la fidélité. Vocation de notre prédicateur d’hier, retraité d’une carrière ecclésiastique apparemment diocésaine uniquement, mais que j’ai côtoyée souvent, les messes du soir à la cathédrale, curé de celle-ci après avoir été vicaire général, fils de cultivateur, toute une lignée peut-être millénaire, la fauche à la faucille d’un champ d’avoine cassée par un grand vent, la disposition de deux gerbes en croix sur le sol avant de vraiment commencer, une vocation née de la vadrouille à travers champs à la suite de son grand-père récitant le chapelet, réflexion confiante sur les changements de sociologie, les époques qu’il vécu même comme desservant, 90% des paroissiens à la messe du dimanche… aujourd’hui gros d’autre chose, donc très bon commentaire de la lettre du pape François aux consacrés et l’osmose laïc et religieux, notre immersion dans ce monde-ci. Pur produit d’une vocation, d’une fidélité : cette aisance et cette liberté mentale m’ont frappé autant que la posture des deux religieuses. Tout autour, laïcs retraitants, petit nombre de nos paroisses, nous étions de pâles reflets de ce que nous recevions, mais il y eut beaucoup de fraternité, de sobriété fraternelle. Journée eschatologique ? Jésus familier, emploi du temps, itinéraire : deux jours chez les Samaritains, Jésus partit de là pour la Galilée… ainsi donc Jésus revint à Cana de Galilée, où il avait changé l’eau en vin (deux Cana, celui-là où va donc s’opérer un second miracle et « à distance », la guérison du fils d’un fonctionnaire royal établi à Capharnaüm, et celui que fit bombarder… Shimon PERES le pur, tandis qu’il était éphémère Premier ministre, il y a vingt ou trente ans). Dieu parmi nous : va, ton fils est vivant. C’est lapidaire : ils se rencontrent à peine, l’aller et retour. Seigneur, descends, avant que mon enfant ne meure…. L’homme crut à la parole que Jésus lui avait dite et il partit. Pendant qu’il descendait, ses serviteurs arrivèrent à sa rencontre et lui dirent que son enfant était vivant… alors, il crut (mais n’était-il pas déjà croyant, pour être reparti chez lui,d’un seul mouvement, sur la seule parole du Christ ?) lui, ainsi que tous les gens de sa maison.


[1] - Isaïe LXV 17 à 21 ; psaume XXX ; évangile selon saint Jean IV 43 à 54

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