samedi 28 mars 2015

je change leur deuil en joie - textes du jour

Samedi 28 Mars 2015


Foule apparemment disparate mais si dense des sujets vivant en moi que déversent circonstances, actualité : l’âme, la politique, l’amour et les conditionnements croisés entre ces lignes de vie personnelle, et de couple, et de collectivité et de société…  Politique : évidence que l’alternance c’est l’immobilisme en sociologie des dirigeants et en orientations de fond, en manière de faire, de remédier, de discerner et que l’antidote est de travailler au consensus, à un gouvernement d’union nationale et donc à un président chef et animateur de la nation, et non plus de l’exécutif menant au chantage une majorité parlementaire qui n’est représentative de l’opinion que quelques mois en début de mandat président. Evidence que les partis ne doivent plus être une canalisation, un étiquetage formaliste des voix et une réduction caricaturale des opinions, mais des outils suscitant la participation, l’imagination, l’engagement de chacun dans la collectivité. Amour et âme, ces jours-ci, ce couple et leurs deux filles : devoir ? pour nous ? en tout cas incitation, en ce moment, de les aider. Ce ne sera pas facile. Remède de fond mais peu communicable actuellement, encore que ? la prière. Ce deuil d’un de nos camarades de promotion dans nos adolescences, l’évocation à touches si pudiques de l’amour durable et aussi de la relation enfants-parents que nous donne sa veuve. Il y a de la beauté et du possible, partout tout le temps.
 Réfléchir… thèmes qui me sont donnés d’inspiration quotidienne : le corps qui m’est confié… la femme et son corps par l’homme … rapport et relation à nous-mêmes : notre identité accueillante à nous-mêmes ?... la jeunesse et la vieillesse ont en commun de ne pas vivre au présent … les moments qui eurent chacun un nom, un visage, des circonstances … mes camarades d’enfance – l’école n’était pas mixte – avaient-ils un corps ? … l’enfance, l’adolescence se partagent au présent, mais pas en souvenir … homme/femme – l’opinion de l’autre – ce que je sais de l’un par moi-même et suppose de l’autre … la reproduction des relations parents-enfants de leurs propres parents par les enfants …l’histoire vraie ? d’un non-couple … la résistance à consulter un psy. … l’encensement des morts a du vrai … le couple de mes parents, de nos parents n’est pas un mystère – celui de chacun de mes frères et sœurs en est un … notre couple m’étonne de plus en plus : je ne suis pas sûr de son seuil et je ne sais rien de son dedans, mais nous sommes couples – nous sommes aussi nos lieux, notre enfant – peut-être sommes-nous de moins en moins notre passé … l’ensevelissement, toujours par d’autres…
Prier… un oiseau, le ciel sans couleur mais épais, retour de nos chiens trempés cou et ventre par les herbes hautes… ma chère femme arrivée à son soutien scolaire, parents aisés, elle Marocaine, pharmacienne du bourg au nom d’une des plus prestigieuses de France de la Bretagne à l’Alsace, et lui Libyen, vétérinaire, qualité du fils aussi : Edith a trouvé des sujets de mathématiques à traiter comme une illustration de l’histoire de France, la succession de Philippe le Bel. Quand l’être humain est bien… or, le bien est notre pente et notre milieu, au moins de destination. Tous, nous le savons et alors les entraves à nos pieds et en nos âmes se rappellent à nous. – Beaucoup de Juifs, qui étaient venus auprès de Marie et avaient donc vu ce que Jésus avait fait, crurent en lui. Mais quelques-uns allèrent trouver les pharisiens pour leur raconter ce qu’il avait fait. [1] Marthe et Marie, la résurrection de leur frère : Lazare, Marie, la contemplative selon le dialogue fameux entre Marthe et Jésus, mais aussi la profession de foi, la proclamation de foi de Marthe, c’est cependant Marie que les Juifs viennent entourer. Conjectures sur Marie = Marie-Madeleine, la pécheresse, celle aussi des Saintes-Maries-de-la-Mer, sinon du Da Vinci code ???) L’amour fait mystère, mais plus encore la haine. Tout l’évangile du Christ est annonce-promesse de la vie (qui ne peut être qu’éternelle et pour tous : c’est l’aboutissement de la Création) et toute la réponse des contemporains, nantis d’eux-mêmes et de leurs propres sociétés ou rites, est la mort. Jésus ressuscite ses contemporains, ceux-ci le crucifient à mort. L’intensité de cette réponse – complètement « à côté » – est probablement dûe à cette certitude : une résurrection nationale, pourtant tant souhaitée par les contemporains du Christ et qui paraît possible à beaucoup par l’évidente puissance de Celui-ci sur la nature, les gens, les circonstances, reste redoutable… cet homme accomplit un grand nombre de signes. Si nous le laissons faire, tout le monde va croire en lui, et les Romains viendront détruire notre Lieu saint et notre nation. Ce qui se produisit en effet, malgré la mise à mort du Messie… Ce dernier proposant, non la restauration au temporel du royaume de David, mais la constitution du Corps mystique, de l’Eglise, de l’humanité rachetée et triomphante en Lui et en Dieu. La résurrection est un rassemblement, une réunion, une unification. Je vais prendre les fils d’Israël parmi les nations où ils sont allés. Je les rassemblerai de partout et les ramènerai sur leur terre. J’en ferai une seule nation dans le pays, sur les montagnes d’Israël. Intense responsabilité d’un peuple que d’être par son histoire et son destin propres (et nationaux) la parabole de l’humanité entière : ni l’Etat actuel d’Israël, ni l’ensemble des diplomaties les plus concernées dont la nôtre (celle d’un pays aux si importantes diaspora juive et arabe, Ismaël et Isaac) n’en semblent pénétrés. Je conclurai avec eux une alliance de paix, une alliance éternelle… et le témoignage, que j’espère proche, d’une réussite de nos générations : alors les nations sauront que Je suis le Seigneur, celui qui sanctifie Israël, lorsque mon sanctuaire sera au milieu d’eux pour toujours.  Réponse de l’actualité, négative. Réponse des contemporains du Christ, négative : vous ne voyez pas quel est votre intérêt : il vaut mieux qu’un seul homme meure pour tout le peuple, et que l’ensemble de la nation ne périsse pas. La cause est entendue : Caïphe, par prétérition et dans l’enceinte compétente, a déjà condamné Celui qu’on va bientôt lui amener, de nuit. Les grands-prêtres et et les Pharisiens avaient donné des ordres : quiconque saurait où il était devrait le dénoncer, pour qu’on puisse l’arrêter. Caïphe, ultime prophète du Sauveur : il prophétisa que Jésus allait mourir pour la nation ; et ce n’était pas seulement pour la nation, c’était afin de rassembler dans l’unité les enfants de Dieu dispersés… La jeune fille se réjouit, elle danse ; jeunes gens, vieilles gens, tous ensemble ! Je change leur deuil en joie, les réjouis, les console après la peine.  



[1] - Ezéchiel XXXVII 21 à 28 ; cantique de Jérémie XXXI 10 à 13 passim ; évangile selon saint Jean XI 45 à 57

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