vendredi 2 janvier 2015

telle est la promesse que lui-même nous a faite : la vie éternelle - textes du jour



Vendredi 2 Janvier 2015


Prier… [1] pourquoi donc baptises-tu ? Les objections du rite, de la procédure, de la délégation d’autorité, l’enfermement dans le cycle et la société des hommes, dans le moment culturel. Si tu n’es ni le Christ, ni Elie, ni le Prophète ? Il y a des références sans doute, mais le discernement des personnes manque à la délégation interrogeant le Baptiste et plus encore à ceux qui les envoient. Il n’y a pas même la question : qui es-tu ? puisqu’il est acquis qu’on sait sa famille, sa naissance, sa parenté. On aura les mêmes certitudes vis-à-vis de Jésus mais d’une part le Baptiste Le désignera es qualité, et d’autre part le Christ Lui-même se situera et situera le Précurseur et même Elie. Reste « le Prophète » sur lequel je n’ai pas encore lu quelque chose de décisif. Mahomet à venir ? mais celui-ci ne s‘est jamais (à ma connaissance) revendiqué comme déjà annoncé dans la Bible judéo-chrétienne. Jean Baptise, il est vrai, provoque cet enfermement. Je ne suis pas le Christ… Est-tu le prophète Elie ? Je ne le suis pas… Es-tu le Prophète annoncé ? Non. – Qui es-tu ? Et à la manière qu’aura Jésus, le Précurseur s’attribue le dire d’Isaïe. Et entre par là-même dans le rôle. Je suis la voix qui crie dans le désert… Moi, je baptise dans l’eau, mais au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas. Pour l’évangéliste, la conclusion est simple, lui qui a connu, vu, touché, entendu le Christ : demeurez en lui ; ainsi, quand il se manifestera, nous aurons de l’assurance et non pas la honte d’être loin de lui à son avènement. La religion chrétienne a ceci d’exceptionnel : la relation qu’elle nous donne au temps. Nous sommes habités par l’Esprit Saint, habités par Dieu-même, fortifiés par les sacrements et par l’enseignement d’une Eglise fondée par un Sauveur : voilà pour le présent quotidien. Nous sommes fondés, enracinés dans un passé, dans une histoire toute d’annonce d’un avenir qui a eu lieu : voilà pour la mémoire et le passé, mais qui aura tout autrement encore lieu pour l’aboutissement de tout, l’aboutissement et l’accomplissement attendu naguère et réalisé déjà par anticipation dans la vie, le procès, la mort et la résurrection du Christ.  Déjà assurés, comblés par prétérition, constamment habités et accompagnés, dans l’attente et la prière de notre vie éternelle, notre vie totalement en Dieu donc sans plus aucune limite ni ombre. Si ce que vous avez entendu depuis le commencement demeure en vous, vous aussi, vous demeurerez dans le Fils et dans le Père. Dans l’enseignement des évangiles, notamment dans celui de Jean, le disciple que Jésus aimait, il y a certes notre vie spirituelle, mais il y aurait aussi à approfondir les textes en tant que philosophie, et rupture philosophique. Une philosophie fondée sur les faits mais extraordinairement déductrice, et prétendant envelopper, changer l’homme, et y parvenant. Un objet d’étude vivant et faisant vivre. La terre tout entière a vu la victoire de notre Dieu.
 Je « repasse » les vœux de FH avant-hier soir… quel cynisme ! relire le texte, vérifier si, ce que je crois, les mots sacrés pour un pays et surtout une gauche conséquente, de solidarité, générosité, partage n’y figurent pas. Se vanter de la réforme territoriale, adoptée si vite et promettant efficacité et économie… adoptée sans consultation ni des élus locaux, ni des populations, ce qu’il eût fallu faire par referendum dans chaque département : limites et compétences et avaliser par un referendum national : il est évident que ces immenses régions ne sont pas cohérentes, vont accroître les distances à parcourir pour la moindre réunion, quant à la dévolution de bâtiments censément inutiles ou des services départementaux gérés désormais en d’autres ensembles, que de prédations, que de détournements des procédures publiques… que de recels en perspective. J’ai déjà dit ce mépris de FH pour son ex-compagne, devenue rivale, et qu’il a détruite en la faisant prendre au gouvernement. La pauvreté de notre diplomatie multilatérale en Europe : nous n’avons pas su européaniser le flanc sud de notre Union, ni en Méditerranée, ni au Sahel.
En regard, le secret de nos papes contemporains… depuis Léon XIII, Rerum novarum et le ralliement à la République. Au-delà ou en deçà de toute référence à Dieu, elle n’a pas empêché l’autisme de Pie IX cramponné aux Etats pontificaux et à l’exécration du « modernisme », il y a cette écoute du peuple chrétien et il y a la pratique de parler, d’exprimer en son nom. Travail certes de l’Esprit Saint que cette relation entre ses ouailles et Pierre, mais également une profonde leçon de sociologie et de psychologie politique. L’enseignement et la présence du Souveraine Pontife est une expression populaire, y compris dans l’expression et l’approfondissement du dogme. Le pape n’est jamais seul, il est constamment porté par sa fonction, son œuvre constante est de répondre en conscience et en pratique à l’attente des fidèles, qui est celle-même de Dieu. DG était dans cette formule de relation au peuple et d’une relation à l’entité le dépassant et dépassant les Français du moment : la France, ce dont il prit particulièrement conscience en Afrique équatoriale, premier territoire à physiquement l’accueillir et le reconnaître.


[1] - 1ère lettre de Jean II 22 à 28 ; psaume XCVIII ; évangile selon saint Jean I 19 à 28

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