jeudi 1 janvier 2015

puisque tu es fils, tu es aussi héritier : c’est l’œuvre de Dieu - textes du jour

Jeudi 1er Janvier 2015


Prier… notre pays à la dérive, l’Europe annulée, ceux qui meurent de froid chez nous, ceux qui sont exploités partout, les haines ou pis les indifférences intra-familiales. Prier pour que je sois fécond, que mon amour pour celles qui me sont confiées les aide, les soutienne, contribue à leur bonheur. Et que les destinataires de mes envois quels qu’ils soient (les envois) en reçoivent un peu de chaleur et d’affection s’ils en ont besoin, et qui n’en a besoin ?
Prier  [1] … prière de demande : de la lumière, de la force. Réponse : puisque tu es fils, tu es aussi héritier : c’est l’œuvre de Dieu. Héritier de quoi ?puisque nous savons de qui. Héritier de tout ce qui anticipe notre aboutissement. Malgré tant d’entraves, d’erreurs, de médiocrité partout dans nos pays, nos histoires nationales nos vies personnelles, nos relations atrophiées, il y a l’aperçu du sourire, il y a la bonne volonté et la serviabilité, il y a l’accompagnement de toute la Création. Je vois maintenant notre chienne, privée de sa sœur par la mort mais heureuse de sa promenade matinale, mon beau-frère apparemment machinal et vide en tout mais qui, même si les gestes semblent pauvres ou autistes, respire la bonne volonté et fait, involontairement, réceptacle pour de l’amour et ce qu’il n’ose même pas concevoir, notre adorable fille, ses peurs au cinéma ou à la télévision, la sûreté de ses jugements politiques (cf. hier soir) et ses questions vraies : l’argent, le sexe, le relevé de son compte de livret et est-ce que vous faites encore l’amour ? je n’entends pas. Nous nous le demandions avec Emma. Et ma chère femme : et qui es-t-u ? je suis ton mari, je suis toi. Roulés et embarqués par la vie, par tout le vivant, par la Création. Dieu a envoyé l’Esprit de son Fils dans nos cœurs, et cet Esprit crie : Père !  Et cette faculté de l’homme (de l’animal aussi…), Moïse faisant le détour pour examiner sinon comprendre le « buisson ardent », la curiosité, qui conduit à l’étonnement, à l’émerveillement. Et tous ceux qui entendirent s’étonnaient de ce que leur racontaient les bergers. Des « sans-dents » ? les bergers repartirent : ils glorifiaient et louaient Dieu pour tout ce qu’ils avaient entendu. Ils racontent et ils entendent. Ils ne sont pas retenus auprès de l’Enfant-Jésus. Ils Le voient, L’adorent et repartent, gratifiés à vie. Ils glorifiaient et louaient Dieu pour tout ce qu’ils avaient entendu et vu, selon ce qui leur avait été annoncé. Dieu « frappe » plusieurs fois : annonce, visitation, réalisation, envoi en mission et témoignage. Bonheur à chaque étape de notre vie, de notre foi. Et les vœux pour notre nouvelle année d’histoire humaine. Voici en quels termes vous bénirez les fils d’Israël (les descendants d’Abraham) : « Que le Seigneur te bénisse et te garde ! Que le Seigneur fasse briller sur toi ton visage, qu’il te prenne en grâce ! Que le Seigneur tourne vers toi son visage, qu’il t’apporte la paix ! Amen.
Hier soir ? qu’avons-nous donc entendu, reçu ? Un visage blafard, une récitation lugubre, le débit précipité des premières phrases. Cette hantise de prouver que nous sommes un grand pays. De Gaulle ne donnait pas de numéro, il ne parlait que de premier rang, où il peut y avoir du monde et où l’on est connu, où l’on reconnaît. Et puis le trait faisant « voir » l’homme. Evoquer écologie, se prendre pour René Cassin proclamant la déclaration universelle de 1948, et ignorer-ne pas citer, ni remercier la ministre de la transition écologique, Ségolène Royal, qui vient d’être giflée par le Premier ministre, seul nommé, regard du bourreau ou de la victime (la non-nationalisation des autoroutes). Quelles qualité ? tout a été perverti et tout est maintenant insignifiant. Seule question : la durée, le choc final, l’euthanasie d’une nation…  avec comme médication des derniers instants : un catalogue, prouvant quoi ? disant quoi ? plus rien ne bouge, plus même la glissade.


[1] - Nombres VI 22 à 27 ; psaume LXVII ; Paul aux Galates IV 4 à 7 ; évangile selon saint Luc II 16 à 21

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