lundi 12 mai 2014

j’ai encore d’autres brebis, qui ne sont pas de cette bergerie ; celles-là aussi, il faut que je les conduise - textes du jour

Lundi 11 Mai 2014



 Chant des oiseaux, jour qui s’apprête, journée d’hier simple, semaine qui s’ouvre de labeur a priori paisible recherche d’un avocat de remplacement, débroussaillage, bouclage de  mon manuscrit en cours, reprise de mes articles pour la Mauritanie, défrichage enfin pour l’ « ordalie » . – Prier… [1] la parabole du bon pasteur se poursuit, inépuisable. J’ai encore d’autres brebis, qui ne sont pas de cette bergerie : celles-là aussi il faut que je les conduise. Elles écouteront ma voix : il y aura un seul troupeau et un seul pasteur.  L’unité pas par nous-mêmes, mais grâce au berger. Celui-ci caractérisé par son sacrifice et par opposition au mercenaire. Jésus – ou l’évangéliste – procède par association d’idées. La vie donnée, quelle est-elle ? le texte n’est facile qu’en apparence. Le Père m’aime parce que je donne ma vie. Une des rares occurrences où l’amour du Père pour le Fils est motivé, il n’est en général qu’évoqué ou constaté, comme un fait fondamental, originel et indiscutable. Il est ici motivé et de façon étrange… je donne ma vie pour la reprendre ensuite. A qui ? Une vie propre, et non une vie reçue. J’ai le pouvoir de la donner (on comprend, je comprends… tout l’évangile de Jean est sur ce don de la vie par le Fils de Dieu, fait homme), et le pouvoir de la reprendre. Pourquoi ? mener qui à la mort ? contraire de la vie ? Le plus étrange est en conclusion : voilà le commandement que j’ai reçu de mon Père. D’une responsabilité pastorale à un déclinatoire de souveraineté. Sans que le dépaysement soit total. Le principe de réciprocité, notre relation au Christ est analogue à celle du fils à son Père. Je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent, comme le Père me connaît, et que je connais le Père. Et le critère de la connaissance mutuelle est le don suprême : je donne ma vie pour mes brebis. Ce don de soi caractérise le pasteur et constitue le signe de reconnaissance pour les brebis : la voix, le don de soi. La révélation, la rédemption. – Cet enseignement et ce que les Apôtres en reçoivent à nos premiers temps du christianisme, notamment la pluralité des bergeries faisant mieux ressortir l’unicité et l’universalité du pasteur. Pierre, décidément, les trois reniements, les trois professions de foi et d’amour, et ici les trois objurgations : pas de zèle, pas de rites tels que nous pourrions les concevoir, le goût de la rigidité qui simplifierait tout par éradication du libre arbitre. Ce que Dieu a déclaré pur, toi, ne le déclare pas interdit. La leçon est que les difficultés d’intelligence se résolvent par l’Esprit confirmant toute parabole, tout enseignement du Christ. Qui étais-je, moi, pour empêcher l’action de Dieu ? … Au moment où je prenais la parole, l’Esprit s’empara de ceux qui étaient là, comme il l’avait fait au commencement pour nous. Mise en pratique, réalisation de la parabole et d’une de ses pointes. J’ai encore d’autres brebis, qui ne sont pas de cette bergerie ; celles-là aussi, il faut que je les conduise… Voici que les païens eux-mêmes ont reçu de Dieu la conversion qui fait entrer dans la vie. Conséquences personnelles ? je ne sais pas bien, sinon que la multiplicité des chemins n’est pas un déni de Dieu, tout le contraire… comme un cerf altéré cherche l’eau vive, ainsi mon âme te cherche, toi mon Dieu. Et moi, l’eau vive que si souvent, par impatience ou égotisme je refuse à autrui, ainsi avant-hier, deux cas précis, que je vais chercher à réparer. Prier


[1] - Actes des Apôtres XI 1 à 18 ; psaume XLII ; évangile selon saint Jean X  11 à 18

Aucun commentaire: