mardi 26 novembre 2013

c'est toi qu'il a rendu maître de toute chose - textes du jour

Mardi 26 Novembre 2013

reçu de mon ami Mounir, en écho à l'évangile de la veuve démunie et de son obole . Luc XXI 1 à 4
 
D'après Abû Hurayra, le Prophète, sur lui la paix, a dit : « La richesse n'est pas dans l'abondance des signes extérieurs, mais la richesse est la richesse de l'âme. »   ---  (Bukhârî et Muslim)
 
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Chemin de la foi ? Jean « le bon » hier sur Yvonnes-Aimée, il m’interrogeait et j’ai trop parlé sur ma relaiton avec celle-ci, au lieu de retourner la question. Je l’écouterai davantage et vraiment là-dessus à notre prochaine conversation. En revanche, ses amours putatifs de pré-adolescents sont si beaux, fugitifs et par leur pérennité chez un homme de près de quatre-vingt-cinq ans deviennent un conte, quoiqu’il dise tout en deux phrases, mais sa pensée, le souvenir remplissent des décennies, il avait seulement senti les cheveux de la très jeune fille effleurer sa joie, la sœur d’un camarade de classe, qu’il remarquait depuis « longtemps », et eux deux ensemble à guetter par une porte ent’ouverte la leçon de l’aîné avec un précepteur… Beau nom de famille à consonnance byzantine, donc aussi ancien et évocateur que les traces de voie romaine à Riguini… chacun de ses aveux du passé si présent est une surprise, une émotion : ce sont ses cadeaux, à chacune de nos rencontres, ce qu’il a en partage, l’a-t-il donné, le dit-il à d’autres. Pudeur de tant pour des générations qui avaient à dire alors que relativement à aujourd’hui, il ne se passait apparemment rien dans leurs vies. Aujourd’hui, les Cvs et l’inexpression, les stages, voyages et l’immobilité des obstinations sans racine que le triomphe de ce qui se fait et a cours. Du jaillissement depuis le plus simple à la stérilité depuis la jungle de l’inorganisé et du dogmatique, de la liberté à la révérence. Là a été notre tournant, là st notre « crise ». Chaque époque a-t-elle son adolescence ? certaines (les années 30) sont terribles, et la nôtre avec les massacres et le cynisme de l’indifférence, du maniement de l’argent des autres par ceux qui en profitent.

La France catholique, devenu « l’officiel » des extrêmismes catholiques. La prétention qu’avait l’Action française, mais à laquelle le quotidien réussissait parfaitement, de tout dire et de tout « décrypter » à son époque. Autant la proposition capétienne est totale, équilibrée, autant ce passage de royalistes de ma génération à une haine de la gauche en tant que telle amoindrit toute la pétition. Je pense là à Gérard Leclerc, historien et critique des idélogies et du mouvement des idées maintenant. Le pape François a introduit ans ces conglomérats de la pensée une donnée nouvelle : il surprend, est-il des « nôtres » ? Je m’attache à une question différente, papier en gestation à donner aux intervenants de ce soir à la paroisse cathédrale de Vannes (nous haranguant sans dialogue sur le rôle des laïcs dans l’Eglise, ne répondant pas aux courriels, ce sera donc en main propre, mais je resterai muet dans le moment bref des questions… j’ai manqué la seconde séance, peut-être y aura-t-il eu évolution ?)… l’Eglise en France est-elle missionnaire ? elle n’en a plus la posture pratique, elle administre le « petit reste » dont la crispation ne peut être une propagation de la foi, elle attend chez elle au lieu d’aller à la rencontre…

D’une certaine manière, l’Eglise serait ce colosse aux pieds d’argile dont Daniel commente la destruction à Nabuchodonosor [1]. Les écroulements de « l’éternel »…, l’Eglise anglicane se ressent à sa fin, à la dernière génération de chrétiens en Angleterre…, la France version gaullienne n’est plus qu’un souvenir désormais non élucidé par les dirigeants d’aujourd’hui qui ne dirigent plus rien puisqu’ils ne briguent que le volant du véhicule sans aucune dstination à l’esprit…, et ma chère Mauritanie ne fait pas exception, à force de n’être ni démocratique ni en état de droit, le pire peut arriver, pour la première fois dans sa jeune histoire, des éclatements de partout, des disparitions…. France, Eglise, Mauritanie… nos morts sociales… ce que vous contemplez, des jours viendront où il n’en restera pas pierre sur pierre. La question des disciples à leur Maître étonne : une date ? alors qu’ils auraient pu interroger. Comment faire ? et qu’être pour éviter le désastre. Le Christ répond pourtant en ce sens : ne vous laissez pas égarer. Cataclysmes naturels accompagnant l’effondrement des constructions humaines. Comment prendre aujourd’hui cette évocation ? Par la prière, et par notre unique référence : ne vous effrayez pas, il faut que cela arrive d’abord, mais ce ne sera pas tout de suite la fin. Que je prends aujourd’hui non pas comme un redoublement de catrastrophes (ma lecture de dimanche) mais comme l’annonce de notre débouché, de la vie éternelle, l’arrivée au rivage ou le surplomb de la plaine paradisiaque après la marche dans le désert. Sont affectés la politique et le social : on se dressera nation contre nation, royaume contre royaume… l’environnement naturel en ce qu’il a de perceptible par nos sens humains : tremblements de terre…épidémies de peste et des famines…notre psychologie enfin totalement boulevsrée par l’épouvante… des faits terrifiants surviendront… Daniel, au contraire, selon son cantique de la Création, ordonnant tout à Dieu et pour la louange de Celui-ci, est assuré. Son interprétation du rêve royal évoque d’ailleurs bien plus que Nabuchodonosor : l’humanité, Adam au premier jour. C’est à toi, le roi des rois, que le Dieu du ciel a donné royauté, puissance, force et gloire. C’est à toi qu’il a remis ls enfants des hommes, les bêtes des champs et les oiseaux du ciel, quelle que soit leur demeure ; c’est toi qu’il a rendu maître de toute chose… Jugement dernier… où es-tu, Adam ? … Caïn, qu’as-tu fait de ton frère… mais aussi : pardonne-leur, Père, car ils ne savent pas ce qu’ils font.[2]. Réponses pitoyables de l’homme : J’ai entendu ton pas dans le jardin, j’ai eu peur parce que je suis nu et je me suis caché… Je ne sais pas, suis-je le gardien de mon frère ? jusqu’à la grâce fulgurante du calvaire :  Souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton royaume… Vraiment, cet homme était le fils de Dieu ! [3]. Nous avons, j’ai du chemin à faire… et moi, je suis avec vous pour toujours jusqu’à la fin du monde [4]


[1] - Daniel II 31 à 45 ; cantique de Daniel III 57 à 61 ; évangile selon saint Luc XXI 5 à 11

[2] - Genèse III 9 ; Genèse IV 9 ; Luc XXIII 34

[3] - Genèse III 10 ; Genèse IV 9 ; Luc XXIII 42 ; Marc XV 39

[4] - Matthieu XXVIII 20

 

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