lundi 7 janvier 2013

une lumière s'est levée - évangile du jour

Lundi 7 Janvier 2013

Ce matin, le paysage si habituel et pur, le Charvin, pas un nuage, la coulée de la vallée de l’Arly entre versants, sapins, constructions vers une liberté qui serpente et qui existe au moins selon ces éléments et ici. Changer de monde pour changer le monde ? Y a-t-il une issue autre qu’un désespoir passif pour le sort concret des Français et contre la mort de notre pays par expulsion de sa propre économie et donc effondrement de sa société : une gestion uniquement par des économies budgétaires y amène nécessairement et, à propos de la raffinerie de Petit-Couronne le refus de nationalisation et la cynique proposition de conseiller pour le choix du repreneur (l’Etat consultant en marché concurrentiel et se substituant au tribunal de commerce !), est l’affirmation qu’il n’y aura rien d’autre que cette gestion. Le syndrome grec : un pays entier en dépression psychopathique, nous y entrons. Y aura-t-il une rage collective, une mise à l’encan du système de recrutement de ceux qui dirigent, existe-t-il une réserve d’hommes et de femmes poussés par la jeunesse, poussés par les quinquagénaires déjà la retraite ? Je ne sais, nous allons vers l’inconnu, pas du tout économique ni financier, mais d’une psychologie de masse pas encore étudiée. L’orgonie, l’orgasme collectif des fascismes, la religiosité marxiste, l’exaltation de droite et la foi de gauche quand ces clivages eurent un sens, rien de cela ne signifie quoi que ce soit aujourd’hui. Tout est innommé., à commencer par la mort de peuples entiers, de pays millénaires. Je ne sais ce qui est vécu ou ressenti à nos frontières, mais je suis sûr que sans les grands moyens du protectionnisme européen, de l’emprunt citoyen, de la nationalisation temporaire de tout ce qui a été mis en faillite ou au rancart par la cupidité des dirigeants censément nationaux et le calcul stratégique des étrangers qui nous ont rachetés nos industries – et cela continue… nous mourrons et bien avant 2017. J’enrage tandis qu’à mes yeux c’est la tranquillité totale de la montagne silencieuse, du peuple des hauteurs, des dessins de crêtes… Prier entre rage, désespoir et suavité. [1]. L’autre monde et ce que nous avons à faire, nous. Convertissez-vous, car le Royaume des cieux est tout proche. La prédication du Christ est de plain-pied et à domicile. Il draine les foules et surtout les nécessiteux, les besoins sont archi-concrets, et la réponse l’est tout autant, proportionnée, adéquate. Parcourant la Galilée, il enseignait dans leurs synagogues, proclamait la Bonne Nouvelle du Royaume, guérissait toute maladie et toute infirmité dans le peuple. Sa renommée se répandit dans toute la Syrie et on lui amena tous ceux qui souffraient, atteints de maladies et de tourments de toutes sortes : possédés, épileptiques, paralysés ; et il les guérit. De grandes foules le suivirent, venues de la Galilée, de la Décapole, de Jérusalem, de la Judée, et de la Transjordanie. Mais il y a eu un événement générateur, daté, l’arrestation du Précurseur. Apparemment, Jésus prend un relais. En réalité, une ère nouvelle a commencé, que Jésus marque en quittant la ville des siens et de son enfance, la profession et le milieu auxquels il était humainement destiné pour s’établir ailleurs. Sens de Capharnaüm, sens du lac : l’exégèse me manque. Quand Jésus apprit l'arrestation de Jean Baptiste, il se retira en Galilée. Il quitta Nazareth et vint habiter à Capharnaüm, ville située au bord du lac. A quand la rencontre ? l’évangile va nous le dire, la prière l’anticipe. Puisse cette journée tout éclairer. C’est précisément ce que dit notre texte : le peuple qui habitait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière. Sur ceux qui habitaient dans le pays de l'ombre et de la mort, une lumière s'est levée.


[1] - évangile selon saint Matthieu IV 12 à 25 passim

Aucun commentaire: