vendredi 11 janvier 2013

et il priait - textes du jour

Vendredi 11 Janvier 2013

La neige fine en multiple d’elle-même, qui tombe comme des points sans matière. Le ciel et le sol, tous deux de la même blancheur mate. Rien ni personne pour notre petit chien. Inatteignable. Je ne sais dire ni vivre. Que prier … énigme et parcours d’une  de mes nièces, répondant à mes vœux d’anniversaire deouis le Sri Lanka. Totale liberté, d’une série de choix dont son secret aura été et continue d’être de les vivre, sans en dire rien. Elle symbolise l’inatteignable de l’autre, ce qui ajoute à son existence. Et je l’aime et l’admire telle quelle quoique j’ai souffert ces dernières anénesna vant d’accepter qu’elle ne veuille plus me voir ni a fortiori me parler alors qu’elle était encore parisienne… Et en plus elle est prévoyante et organisée. De cette façon-là, elle domine tout, dont notre époque, et elle ne m’a jamais semblé orgueilleuse. Point fort ou faible, elle n’a jamais à ma connaissance, en tout cas dans mon expérience de relation avec elle, maintenant bien lointaine, de réelle bonté. Le roman du mystère pour les autres dont je suis. Je suppose qu’elle se considère au contraire simplissime. Une année sabbatique déjà après avoir excellé dans ce qu’elle faisait professionnellement. Une vie sentimentale certaine, hors normes et sans aucune ostentation. Pour l’instant qui dure, le voyage de l’Extrême-Orient… trente-six ans, déjà ou seulement ? Mais les plus plats et les plus convenus de mes neveux et nièces, souvent encore plus inconnaissables et fermés même de visage à visage quand nous nous rencontrons, sont-ils plus connaissables ou offerts à une relation ? et beaucoup d’humains, au contraire des animaux et des végétaux, ne refusent-ils pas toute relation. Parabole dominicale de l’échange d’un signe de paix, les visages à l’encontre, à l’opposé de la main qu’on se laisse prendre par contrainte… Et ne suis-je pas aussi fermé, moi aussi sinon le premier ? Une fable compilée par Frédéric LENOIR et qui m’est proposée par une correspondante, si proche et relationnelle quant à elle. J’objecte, totalement verrouillé : FL au talent certain de compilateur, à l'ambition tous azimuts que j'ai connu - en compagnie de ma chère femme (alors seulement au futur) - il y a une quinzaine d'années, via l'Abbé Pierre, est un produit de notre époque : les superficiels encyclopédistes - à la Alain Peyrefitte, à la Alain Minc, gourous modernes. Recueil des citations et des sophrologies. Ils symbolisent autant notre échec collectif que ses causes, chacun de ses livres + le Monde cdes religions, belle carte de visite et bonne équipe de collaborateurs, l'éloigne de ses sources. Il est vrai que je ne l'ai plus lu depuis une (bonne) présentation d'un livre sur le bouddhisme par Jean Paul II. Quelle est son âme à lui ? Je n'exclus pas qu'il en ait une et une belle, mais il se conduit et m'apparaît en "fils de lumière" : il a compris notre époque et sait y vivre et l'utiliser. Moi pas, et je n'en ai aucune envie, tout simplement parce que cela m'est totalement étranger.  

Prier donc … la tout autre relation : qui donc est vainqueur du monde ? N’est-ce pas celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu ? [1]  Je vous ai écrit tout cela pour vous faire savoir que vous avez la vie éternelle, vous qui mettez votre foi dans le nom du Fils de Dieu. Les rencontres de celui-ci, Verbe incarné. Survint un homme couvert de lèpre. Celui-ci, en voyant Jésus, tomba la face contre terre : il ne chechait pas Jésus, il le rencontre, hasard ? il le reconnaît, comment ? Sa foi est totale, intime, c’est sa nature, plus que sa lèpre. Seigneur, si tu le veux, tu peux me purifier – Je le veux sois purifié. Relation physique donéne par le Christ en réponse à la relation spirituelle : Jésus étendit la main et le toucha. Soin des habitudes sociales, de ce qui caractérise son peuple mais pas du tout de son propre relationnement, de sa notorité : Jésus lui ordonna de ne le dire à personne : « Va plutôt te montrer au prêtre et donne pour ta purification ce que Moïse a prescrit : ta guérison sera pour les gens un témoignage. Conclusion, comme une séparation du Christ d’avec le monde. Plus Jésus rayonne, plus il se retire. Il se donne en instrument, déjà en croix, il ne retient pour lui. Relation décisive, structurante, expliquant et faisant tout, celle à Dieu son Père. On parlait de lui de plus en plus (… Jésus lui ordonna de ne le dire à personne …). De grandes foules accouraient pour l’entendre et se faire guérir de leurs maladies. Mais lui se retirait dans les endroits déserts, et il priait. Imaginer l’Eglise d’aujorud’hui ainsi : pas d’enseignement, que le bien, la guérison tous azimuts et le retrait silencieux, la prière… Quelle propagation… tandis que dimanche qui vient, dès le milieu de journée ce sera la bataille et la gloire des chiffres. Ce ne sont ni les disciples ni le Christ lui-même qui formaient les foules, Au contraire, ils étaient dissuasifs. Mais la foule naturellement formée par leur rayonnement, le rayonnement que fait discerner l’espérance, ils la comblaient, la guérissaient. Le Christ de son vivant terrestre, l’Eglise des commencements. Dieu nous a donné la vie éternelle, et cette vie est dans son Fils.

Notre fille a pris ma place dans notre lit, regarde les bisounours, il est question de caresser de la main un nuage... Visage qui depuis les premières années d’une vraie physionomie, me fait penser à celui de ma chère nièce. Alors… L’épaisseur de la surcouche neigeuse simplement par l’innombrable tombée de points de plus en plus serrés, de plus en plus directs. Légers tournoiements, la verticale pourtant.


[1] - 1ère lettre de Jean V 5 à 13 ; psaume CXLVII ; évangile selon saint Luc V 12 à 16

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