jeudi 31 janvier 2013

celui qui n'a rien se fera enlever même ce qu'il a - textes du jour

Jeudi 31 Janvier 2013

06 heures 16 + Prier… [1] Faites attention à ce que vous entendez. Le texte mêle l’habituel argument de réciprocité (la mesure dont vous vous servez servira aussi pour vous) à l’observation décisive que tout compte dans une vie, pour un témoignage et l’évaluation finale de ce que nous sommes, pesons, valons. Une sorte de mise au jour, des avertissements. Il y a une lecture terrifiante – loisible, possible, mystérieuse – du message messianique. Rédemption ? jugement et condamnation ? Les deux versants de l’avenir et notre chemin où ? nos moyens ? Si quelqu’un a des oreilles pour entendre qu’il entende ! Jésus en doute-t-il ? sa parabole de la lampe s’adresse à un de nos sens, son conseil à un autre : la vue, l’ouïe. Le dévoilement de la réalité ? non, une vue globale, totale. Rien n’est caché, sinon pour être manifesté ; rien n’a été gardé secret, sinon pour venir au grand jour. Comment ne pas admettre que les disciples en recevaient davantage d’interrogations que de certitudes ? comment ne pas comprendre que la perspective d’une victoire des ennemis physiques du Christ sur Celui-ci leur fut impensable et soit reçue comme horrible. Contraste complet avec cette errance et ce désarroi dans lesquels ma lecture me met, et les conseils pastoraux, si benoîts de la lettre aux Hébreux : la messe domlinicale à laquelle rester fidèle… si ce n’est que cela ! Ne délaissons pas nos assemblées, comme certains en ont pris l’habitude… Plus vigoureux, le mouvement suggéré : continuons sans fléchir d’affirmer notre espérance, car il est fidèle, celui qui a promis. Le retour du Christ s’effectue pas tant au « jugement dernier », à la parousie, mais chaque matin en mon cœur, à ma reprise de conscience. Présence qui résout les énigmes, qui nourrit et réconforte, me réapprend toutes dimensions de la vie terrestre et humaine. Et ne regarder que Lui, y amener toutes celles et ceux que j’aime et qui me sont donnés comme compagnie et responsabilité, mes compagnons de lutte sur les différents fronts où je me trouve engagé, et notre pays, et nos générations aux forces si dispersées et si mal appliquées. Voici le peuple de ceux qui le cherchent. Sans doute l’Apôtre comme le psalmiste insistent sur cette hygiène spirituelle : qui peut gravir la montagne du Seigneur et se tenir dans le lieu saint ? L’homme au cœur pur, aux mains innocentes, qui ne livre pas son âme aux idoles… Avançons-nous donc vers Dieu avec un cœur sincère, et dans la certitude que donne la foi, le cœur pourifié de ce qui souille notre conscience, le corps lavé par une eau pure. Oui, jamais complet, jamais à la dimension de Celui vers qui nous allons, je vais, mais partout la rédemption, la sollicitude, l’accueil de Dieu pour qui, « avec armes et bagages », se déverse en Lui. Nous avons là une vboie nouvelle et vivante qu’il a inaugurée en pénétrant au-delà du rideau du Sanctuaire, c’est-à-dire de sa condition humaine. Ne pas rater sa mort, ne pas rater ma mort, précéder et gager toutes celles et ceux que j’aime, emmener et aider car je serai emmené et aidé. Car celui qui a recevra encore ; mais celui qui n’a rien se fera enelver même ce qu’il a. Prier dans ce silence de la nuit encore là, qui ne présage rien. N’être que silence jusqu’à en frémir.

06 heures 49 + Ce que je reçois de Souleiman, en écho à ma circulaire d’hier renvoyant celle pour « obtenir un dialogue : Oui, il n' y a pas de raison pour les citoyens de se laisser accaparer par les clivages sociaux, que la gauche semble affectionner autant que la droite aime à occuper les citoyens aux clivages identitaires. Il n'est pas non plus souhaitable de vouloir empêcher une loi qui s'établit démocratiquement. J'ai participé à la "Manif pour tous". Un constat: personne(ou presque) ; en sincérité ou parfaite tactique; ne manifestait contre le mariage homosexuelle:De fait le mariage "pour tous" est accepté !!! Sensation désagréable de m'être trompé de manifestation: Si problème il y a autour des enfants, ce sont bien les évolutions ( les acquis diraient les optimistes) de la famille ordinaire qui sont en cause. Pour comprendre notre pays, il me semble que nous devons accepter qu’un débat, jugé pour les uns fondamental, pour d’autres dont je suis : complètement à côté de l’urgence économique, sociale, politique, soit par le remuement provoqué et sur une période de tension aussi longue, déjà quinze mois,  et dont on pourra dire qu’il a davantage occupé la conscience publique que l’élection présidentielle et le changement de l’équipe au pouvoir, que ce débat soit notre caractéristique. Si je pose cela, suis-je amené à un jugement désespéré sur la capacité française à traiter les sujets qui sont notre urgence ? je ne le crois pas. Il y a une indication mais que je ne saisis pas encore. Ce qui n’est pas accessoire mais préalable, c’est de reconnaître que nous sommes capables et de discussion libre et d’expression, de mobilisation. Là-dessus mais pas sur l’économie, sur le chômage, sur l’humiliation de l’Europe. Donc ?


[1] - lettre aux Hébreux X 19 à 25 ; psaume XXIV ; évangile selon saint Marc IV 21 à 25

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