dimanche 27 janvier 2013

la loi du Seigneur est parfaite qui redonne vie ; la charte du Seigneur est sûre, qui rend sages les simples - textes du jour

Dimanche 27 Janvier 2013

Hier soir, spectacle-prouesse en clair-obscur [1]: racines, chronique aérienne et acrobatique. Des acrobates autour d’un vieil arbre, une jeune fille et trois hommes d’âges différent, un poisson rouge dans son bocal aussi s’observent et finissent par s’aimer en se démontrant l’un à l’autre, successivement puis ensemble. Des numéros, comme autant de scènes, donnent en musique exceptionnellement prenante et sans un mot, sauf parfois le cri d’un seul d’entre eux, le comique faisant la prouesse de se déshabiller et habiller dans un tonneau minuscule, se succèdent comme une sarabande, perche dite chinoise, escaladée comme si elle n’était ni perche ni verticale, jeux de cordes, un quadrmane, un singe n’en ferait pas autant, beauté des corps pas insolite ni impudique, possibilité démontrée du solo, du couple, du trio, du quatuor. Envoûtement et surtout la sensation à la suite d’un tek spectacle et après des dialogues en faisant la queue pour une billetterie qui n’avait rien de rural que la France a des réserves mais que son organisation et ses élites dirigeant par cooptation ignorent complètement, sensation de beauté et de richesse de nos compatriotes, de leur invcentivité. Et puis autant d’enfants, de l’âge de la nôtre que d’adultes. J’étais bouleversé d’admiration, souvent d’angoisse quand les prouesses semblaient soudainement pouvoir tourner mal… La vie est alors là. Et nous nous sommes endormis en ouvrant le dernier recueil de « pensées » de Raymond DEVOS [2], « préfacé » par Boris VIAN… Quand on ne cherche pas, on obtient…La vie telle que l’on voudrait qu’elle soit, c’est celle qui fut.
Manifestation d’aujourd’hui en faveur du « mariage pour tous »… questionnant systématiquement mes rencontres de hasard depuis des mois, je n’ai pas rencontré d’avis résolument hostiles, au plus de l’indifférence, l’imense majorité, encore hier soir, y est favorable selon des arguments libertaires et la situation de fait de notre société, la situation en fait de plus en plus de gens, plus jeunes que moi, et ayant vécu l’instabilité du mariage et la disparition pour les couples d’encadrement légal et a fortiori de bénédiction sacramentelle. La certitude selon ces échanges et selon tous les sondages est qu’un referendum serait un faveur du projet de loi (64% d’opinions favorables hier). Pour ma part, je ne suis même pas sûr qu’il y ait à préfarer le mariage héréro. au mariage mariage homo. y compris du point de vue des enfants : l’essentiel me semble la stabilité et l’amour du couple. Quant au débat, il dure depuis quinze mois et la mise bout à bout des courriels et documents que j’ai reçus, sans les avoir d’ailleurs sollicités, sauf quand des correspondants, souvent plus que chers, objectent à l’expression de ma propre opinion, ferait un volume… Bien évidemment, les manifestations d’hier et d’aujourd’hui ne peuvent rivaliser avec ce qui a été mis en place par l’un des deux plus importants partis de France et par l’Eglise elle-même : la profusion des moyens de convergence vers Paris et une mobilisation passionnelle qui n’existent pas du côté « pro. ». La vraie discussion puisque nous ne sommes pas dans une société théocratique (type de société que nous sommes censés abhorrer quand d’aucuns critiquent, principalement à ce propos, la religion musulmane), est de savoir si une partie des citoyens peut imposer à tous sa vue des choses – philosophique et théologique – pour qu’elle soit la loi pour tous, surtout si cette loi doit être restrictive, si, en fait, quelques-uns déjà nantis peuvent disposer pour les autres dans ce que ceux-ci ont de plus personnel et de plus intime. Je reconnais que pour certains c’est une révolution, tandis que pour d’autres c’est une libération, un droit de cité. Pour ma part, la grande avancée sociale, et l’Etat serait fondé à y pourvoir, serait que chaque divorce soit assorti d’une certaine veille légale du sort des enfants, qu’un tiers impartial et préoccupé du sort des seuls enfants soit désormais en tiers. Les maltraitances et assassinats dont les compte-rendus se multiplient ces temps-ci, à mon horreur, et à l’horreur de tous, sont le plus souvent le fait de couples « recomposés ». Une certaine forme de tutelle légale qui vérifierait périodiquement l’état, ruines ou pas, de ce qu’a produit le désamour.
Prier…  [3] j’ai décidé, moi aussi, après m’être informé soigneusement de tout depuis les origines, d’en écrire pour toi, cher Théophile, un exposé suivi, afin que tu te rendes compte de la solidité des enseignements que tu as reçus. Et le « héros » sur lequel a porté cette enquête, l’enquête qui nous fonde aujourd’hui, en donne le sens : cette parole de l’Ecriture que vous venez d’entendre, c’est aujourd’hui qu’elle s’accomplit. Quelle est-elle ? pas du tout une dogmatique sur Dieu. Elle est l’énoncé d’une mission, la désignation d’un missionnaire et surotut l’effrt de cette mission : L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux prisonniers qu’ils sont libres, et aux aveugles qu’ils verront la lumière, apporter aux oppirmés la libération… Du concret, de l’espéré : la libération, la liberté. Ambiance de fête et d’abondance : ne vous affligez pas : la joie du Seigneur est votre rempart ! Solidarité de toute l’humanité préfigurée par l’Eglise. Si un membre souffre, tous les membres partagent sa souffrance ; si un membre est à l’honneur, tous partagent sa joie.
Je partage la souffrance de ceux – pas très nombreux mais éminemment resepectables qui, sans haine, par conviction, par éducation, dans la prière-même – vont déplorer cette évolution légale que pour ma part j’accepte et même souhaite. Je souffre quand nos institutions – le fonctionnement des pouvoirs publics constitutionnels – sont dévoyés, comme depuis une quinzaine d’années, je souffre quand les moyens légaux et institutionnels ne sont pas pris et mis en œuvre (nationalisations, protectionnisme, condamnation personnelle des dirigeants moralement et professionnellement faillis) et je comprends la souffrance et les pleurs de ceux qui tiennent à telle ou telle de nos configurations sociales, ainsi le mariage. Le salut est devant nous, c’est aux racines, encore plus profondes que nous croyons, que nous devons aller : elles sont d’amour et de considération pour l’autre, elles ne sont d’aucune mécanique. Tous nous avons été désaltérés par l’unique Esprit. La chrétienté, l’humanité sont devant nous, au présent et en avenir, elles seront de plus en plus authentiques, de plus en plus dépouillées des apparences et des contraintes d’antan. Je le crois encore plus fort que je ne le souhaite, car mes souhaits seront exaucés, j’en sens tellement le germe en chacun de nous. Racines… oui, plus profondes que toutes habitudes. L’homme peut être libre, l’écrivant entre ce que je lis de Luc et de Paul, et ce dont je ressens encore la beauté, l’alacrité et un intense dépassement de soi par une exploitation si travaillée des « lois de la nature », celles de la pesanteur et de la morphologie humaines que transcendaient nos artistes hier soir…  j’en suis sûr, et c’est bien Dieu-même qui l’atteste par l’ensemble de son dire à tous.


[1] - les Kritali . compagnie cirque théâtre –  www.leskritali.com leskritali@neuf.fr

[2] - Raymond Devos, Rêvons de mots (Cherche-Midi . Mai 2007 . 296 pages)

[3] - Néhémie VIII 1 à 10 ; psaume XIX ; 1ère lettre de Paul aux Corinthiens XII 12 à 30 ; évangile selon saint Luc I 1 à 4 & IV 14 à 21

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