mercredi 24 octobre 2012

l'audace d'accéder auprès de Dieu en toute confiance - textes du jour

Mercredi 24 Octobre 2012

Prier… je viens de passer d’une soirée et d’une nuit accablées par la tristesse que me cause notre pays, incapable de produire des élites méritant sa confiance et répondant aux circonstances (un patronat spéculant ou incapable et, via l’Etat, se renflouant par le contribuable, vg. la banque de PSA ! que nous garantirions) et n’ayant plus de marchés et d’investisseurs qu’étrangers, eux-mêmes si vulnérables puisque des dictatures  pétrolières, un pays dont les politiques ne savent que s’invectiver à tout propos et n’ont d’activité ou d’ambition que de se battre pour de dérisoires chefferies, dont les grandes institutions ou entreprises publiques ou parapubliques ne fonctionnent plus, des chemins de fer aux services de renseignement et de sécurité intérieurs, un peuple muet devant les annonces quotidiennes de fermetures d’entreprises industrielles, une hébétude nationale tandis qu’on restaure pour de nouvelles projections les enfants du paradis, film sacré meilleur de tous les temps et image en Mars 1945 de la Libération, en fait de notre tentative de retrouver le temps perdu : Tu es belle ! Non, je suis seulement une femme vivante… à un rebond dont j’ignore le ressort. Les forces me reviennent sans potion… je reprends-reçois foi et sais que celles que j’aime ont toutes les ressources nécessaires. Il nous faut vivre, réussir, gagner. Persévérer et approfondir dans le bonheur qui est déjà nôtre du seul fait de notre union mutuelle…  De ma chère Mauritanie, dont le dictateur est transbahuté sous voyeurisme et commentaire d’un hôpital étranger (chez nous qui n’est pas chez lui, parmi ses compatriotes)  je reçois ce message, aussi accablant que l’est le tableau que si souvent je dois accepter de mon pays, chaque jour le retouchant et l’accentuant rien qu’à écouter « les nouvelles »… donc là-bas… Di voyeurisme, il y en à souper à Nouakchott : des photos de MOAA à tous les coins de rue, des banderoles mal rédigées et truffées de fautes, des annonces du retour de l'homme chaque jour reculées dans tous les sites, etc. Mais une certitude : il n'y a que des proches de MOAA à se lancer dans cet "élan de compassion...spontané " avec l'interné de Percy. Le peuple mauritanien, lui, dans son immense majorité a d'autres soucis : se prémunir contre la fièvre hémorragique dont plusieurs cas ont été déclarés dans le pays et trouver de l'argent pour couvrir les frais de la fête et inscrire ses enfants dans des écoles privées, celles du public étant devenues des abrutissoires à vie !
Prier comme je peux mais en totale confiance pour nous tous, tous les peuples vers lesquels nbous fûment envoyés il y a deux mille ans, et mis en route il y a plus de quatre mille, toutes celles et ceux à rencontrer ou recevoir d’âme ou de regard aujourd’hui et demain… c’est notre foi au Christ qui nous donne l’audace d’accéder auprès de Dieu en toute confiance [1] Quelle est sa gestation, comment la recevons-nous cette foi qui nous subjugue, nous dépasse et qui, quand elle nous fait défaut, nous restitue l’haleine de la mort, mort par lassitude plus que par horreur ou angoisse, car nous mourons d’esprit plus que de chair. Art du Christ, des énoncés, déjà par eux-mêmes imagés et au style indirect, et des paraboles. Nous sommes comparés par Dieu à nous-mêmes. Si le maître de maison connaissait l’heure où le voleur doit venir, il ne laisserait pas percer le mur de sa maison. Vous aussi tenez-vous prêts. Le Christ et son salut, comme un voleur ? Sans répondre à la question : cette parabole s’adresse-t-elle à nous ou à tout le monde ? Jésus continue et fait passer ses disciples de l’ambiance nocturne propice à la surprise au travail quotidien de tout employé et qui coule de source. Heureux serviteur que son mapitre, en arrivant, trouvera à son travail. Vraiment, je vous le déclare : il lui confiera la charge de tous ses biens… Le serviteur qui, connaissant la volonté de son maître, n’a pourtant rien préparé ni accompli de sa volonté… il se séparera de lui et le mettra parmi les infidèles. Parabole des rétributions ? ou série d’indications : nous sommes délégataires de Dieu pour travailler dans le monde, nous sommes censés connaître sa volonté et son plan. A qui l’on a beaucoup donné, on demandera beaucoup ; à qui l’on a beaucoup confié, on réclamera davantage.

J’ai tendance, tout humblement mais par expérience, à ajouter que même les incroyants et les ignorants de Dieu, tant aujourd’hui Son dire et Son visage sont travestis par des paroles ressassées indûment et souvent hainneusement en Son nom, ont eux aussi une mission de rédemption et de propagation. Rien que par leur propre bonté, leur sourire, leur capacité d’accueil. Si religieux soient-ils, si « pratiquants » soient-ils, quelle que soit leur religion nominale, ce sont bien la vie d’une femme, d’un homme, les intuitions et la simplicité d’un enfant qui témoignent de l’indicible. Le fleuve, le cours découverts, remonter à la source sera plus fort qu’une exhortation ou qu’une invite, Dieu à sa manière prendra notre relais. – Hier, à France-Infos., témoignage d’un homosexuel, Mohamed ayant choisi à sa naturalisation de se prénommer Ludovic, et qui vient d’être marié, à la mosquée, à son compagnon de partage d’amour et de vie, combien en Islam l’aveu d’une nature différente est difficile, car on ne rompt pas facilement avec une famille. Il a travaillé par lui-même le Coran et a pu se mettre en accord avec son sens religieux, et il a trouvé l’imam comprenant…C’était enfin une parole d’homosexuel, et non l’expression de groupes de pression, et elle est venue d’une autre religion et d’une autre origine. Deux groupes de manifestants contre et pour le mariage homosexuel, à Brest (l’Eglise catholique avait soutenu ici et là, chez nous ici, des invites à manifester devant la mairie du chef-lieu le mardi à midi)… le contre est exposé en citation de la Genèse par un jeune homme qui n’a d’argument que la religion et non sa nature humaine, son tropisme vers les filles et son vœu d’une procréation allant de soi à chaque étreinte ou bien souvent… il plaide bien mal, de façon autoritaire, celle des obéissants que la vie roulera probablement vers ce qu’il ne peut prévoir… réplique d’une ado. dans l’autre manif. brandissant un calicot : Jésus avait deux pères… les Français quand ils savent encore sourire... Conclure avec Isaïe : voici le Dieu qui me sauve : j’ai confiance, je n’ai plus de crainte.


[1] - Paul aux Ephésiens III 2 à 12 ; cantique Isaïe XII 2 à 6 passim ; évangile selon saint Luc XII 39 à 48

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