mardi 7 décembre 2010

la campagne tout entière est en fête - textes du jour

Mardi 7 Décembre 2010



Prier… [1] témoigner est sérieux, ce n’est ni un métier ni un état ni une fonction. Le contre-témoignage est plus répandu, l’Eglise meurt au temporel pas du tout selon les signes extérieurs que sont la désaffection des églises, la perte des pratiques sacramentelles (réconciliation, mariage) et l’absence de vocations (au célibat, à l’obéissance, à la stabilité du moins en principe) mais parce qu’à l’instar des chefs d’entreprise ou des dirigeants politiques, elle ne fait pas ce qu’elle enseigne ou dit, et elle ne reconnaît pas qu’elle ne le fait pas. Etant posé que l’Eglise, c’est nous, c’est moi. Dialogue implicite du maire – d’ici – avec le curé – fêtant et surtout faisant fêter son jubilé sacerdotal : le premier, jamais à la messe, y vient pour l’occasion mais conclut que ceux et celles qui donnaient les lectures sont plus acharnés que d’autres pour donner des coups bas ou répandre de l’ivraie dans la commune et contre le maire… Témoigner va de soi et interroge d’abord le naturel : Que pensez-vous de ceci ? suit la parabole de la brebis perdue. Il se réjouit pour elle plus que pour les quatre-vingt-dix neuf qui ne se sont pas égarées. Du bon sens à la révélation : l’identité de Dieu et en fait un regard lucide ert optimiste sur notre monde, ou plutôt sa destination comme son origine première, le bien. Ainsi, votre Père qui est aux cieux ne veut pas qu’un seul de ces petits soit perdu. Alors, comme le Christ, comme le prophète : Monte sur une haute montagne, toi qui portes la bonne nouvelle à Sion. Elève la voix avec force… expérience si fréquente. Entrer dans la prière avec une aventure en soi, une récrimination, un scandale, un morceau de bonheur, de l’amour ou de la tristesse, et s’y retrouver en compagnie de textes que je ne savais pas à l’avance, être ceux-là, et les voici traduisant et faisant monter en chant de reconnaissance et en demande le fatras avec lequel j’étais arrivé. Toute prière est sacerdotale. Tout texte de l’Ecriture – et souvent tout livre lu en intimité avec l’auteur qui s’est débrouillé ou qui a eu le talent pour être vraiment inspiré – nous prend et nous dit mieux que nous-mêmes. Tracez dans les terres arides une route aplanie pour notre Dieu.

[1] - Isaïe XL 1 à 11 ; psaume XCVI ; évangile selon saint Matthieu XVIII 12 à 14

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