mardi 28 décembre 2010

ils nous avlaient tout vivants dans le feu de leur colère - textes du jour

Mardi 28 Décembre 2010



Prier… justement les saints innocents, leur mémoire [1]. Ces commentaires, dont mon fascicule mensuel Prions en Eglise, donne parmi d’autres un exemple de prose rédigée professionnellement et sans doute machinalement, des mois à l’avance, pour se donner – avec le « nous » participatif – une allure circonstancielle et communiante : les saints Innocents. Cette fête vient nous rappeler que la souffrance et la croix accompagnent nécessairement le salut apporté par Jésus. Non, c’est radicalement faux. Le massacre n’est pas organisé par Dieu et le divin Nouveau-Né, il l’est par le système politique de l’époque et par la psychopathie d’Hérode. Dieu ne le veut pas. La souffrance et la croix sont abominables et précisément Jésus, sauveur et rédempteur, vient pour les éradiquer, et à quel prix ! celui de sa propre vie, pas de la nôtre, à nous, impuissants à nous organiser et à nous tolérer, nous estimer, nous aimer ! les uns les autres. Si nous disons que nous sommes en communion avec lui, alors que nous marchons dans les ténèbres, nous sommes des menteurs, nous n’agissons pas selon la vérité. Mais, si nous marchons dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière, nous sommes en communion les uns avec les autres, et le sang de Jésus son Fils nous purifie de tout péché. Au conditionnel, hélas, car un cri s’élève dans Rama, des pleurs et une longue plainte : c’est Rachel qui pleure ses enfants et ne veut pas qu’on la console, car ils ne sont plus. Ce n’est que dans le psaume du jour que point l’espérance, que point l’anticipation… nous étions submergés par les flots en furie. Béni soit le Seigneur ! Le filet s’est rompu : nous avons échappé. Prier, c’est espérer et donc croire. C’est souvent insensé.

[1] - 1ère lettre de Jean I 5 à II 2 ; psaume CXXXIV ; évangile selon saint Matthieu II 13 à 18

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