vendredi 24 décembre 2010

il me dira : tu es mon père - textes du jour

Samedi 24 Décembre 2010


Prier… [1] vocations humaines ou vocation de Dieu ? C’est moi qui t’ai pris au pâturage, derrière le troupeau, pour que tu sois… J’ai été avec toi dans tout ce que tu as fait… C’est Dieu qui questionne et dit le premier, dans la Bible comme dans nos vies. L’homme constate et ratifie : il a visité son peuple pour accomplir sa libération… il a montré sa miséricorde… il avait juré à notre père Abraham…. Telle est la tendresse du cœur de notre Dieu : grâce à elle, du haut des cieux, un astre est venu nous visiter ; il est apparu à ceux qui demeuraient dans les ténèbres et dans l’ombre de la mort pour guider nos pas dans le chemin de la paix. La révélation n’est pas du texte, elle est libération, elle est œuvre de personne à personne, du créateur pour sa création : révéler à son peuple qu’il est sauvé, que ses péchés sont pardonnés. L’évangile de saint Luc commence par des chants de louange, par une anticipation d’un salut tant attendu mais ressenti intensément comme tout proche. Ce compositeur de génie est celui qui dit et raconte le plus et le mieux aussi bien l’enfance du Christ que ses faits, gestes et paroles à la suite de la Résurrection. Sans doute, la croix, la passion, le procès, le ministère public sont-ils factuellement et pédagogiquement décisifs, mais l’invitation à entrer dans la vie divine par la voie humaine se fait – délicieusement et sereinement – dans ces événements du début et dans ceux de la fin d’une existence humaine, terrestre, temporelle qui est exceptionnelle, et qui est constamment priante, structurée par la mémoire et par l’annonce. La naissance du Christ conclut l’histoire sainte. Son ascension commence notre histoire : qu’aujourd’hui, ce matin, cette nuit prochaine – celle de Noël – soient saints.

[1] - 2ème livre de Samuel VII 1 à 16 passim ; psaume LXXXIX ; évangile selon saint Luc I 67 à 79

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