Prier… [1] ils se mirent à discuter avec Etienne, mais sans pouvoir tenir tête à la sagesse et à l’Esprit Saint qui inspiraient ses paroles. La transparence à Dieu dans mes actes et dans mes écrits – celui que je boucle notamment, Thomas d’Aquin se retirant et translatant pour prier quand quelque chose accroche dans son raisonnement ou son écriture – transparence qui devrait toujours être celle de tout fonctionnaire divin ou public, par rapport à sa mission et ce qu’il est chargé de donner ou d’exercer. Tous ceux qui siégeaient au grand conseil avaient les yeux fixés sur Etienne, et son visage leur apparut comme celui d’un ange. Fruit de la transparence, de ma disponibilité à ce qu’il m’est suggéré de faire et d’être : une sagacité surnaturelle et la ressemblance manifeste avec le Créateur, ses anges comme à nos origines. Face à Etienne, le comportement grégaire, haineux, mensonger, stérile en fait. On reprend contre lui un des arguments, celui du Temple, avancé contre Jésus : cet homme a dit… et je le rebâtirai en trois jours. Les gens de bonne volonté, eux, finissent par retrouver Jésus. La foule (qui sera aussi celle qu’ameutèrent les anciens et les scribes) prit les barques et se dirigea vers Capharnaüm à la recherche de Jésus. … Maître, quand es-tu arrivé ici ? Le dialogue n’est pas pour rien. Jésus les pénètre et les connaît, évoque l’Eucharistie : la nourriture qui se garde jusques dans la vie éternelle et délivre l’essentiel, d’une manière elliptique (traduction probablement tâtonnante : adhérez à celui qu’il a envoyé, choisit Chouraqui, terme qu’il prend aussi pour rendre le Coran. Mahomet demande de croire à Dieu, mais Jésus, clairement, à lui-même, mais lui-même défini comme envoyé par Dieu) : que faut-il faire pour travailler aux œuvres de Dieu ? L’œuvre de Dieu (le travail d’Elohim), c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé. Littéralement, ma foi, notre foi, la foi est le travail, la peine, l’effort, l’espérance, le but de Dieu. Réfléchir sur ce qu’est la foi, confiance, relation, encore davantage. Dieu Créateur cherchant sa créature, recherchant son amour, sa confiance, sa foi. Ce n’est pas nous qui marchons, mais Dieu et en terrain difficile, sur les eaux. Celles de tout début, la Genèse, la cosmogonie, le déluge, l’océan dans le sein maternel. Vous me cherchez, non parce que vous avez vu des signes, mais parce que vous avez mangé du pain et que vous avez été rassasiés. Nos mauvaises raisons de chercher, lesquelles ? qu’elles sont nombreuses même dans la « foi ». Les bonnes raisons de Dieu pour nous chercher, de fait : s’Il ne vient pas à nous…
[1] - Actes des Apôtres VI 8 à 15 ; psaume CXIX ; évangile selon saint Jean VI 22 à 29
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