samedi 24 avril 2010

fais ton lit toi-même - textes du jour

Samedi 23 Avril 2010


Prier… la sérénité passe certainement, dans toute relation humaine, surtout quand elles sont, de fait ou de souhait, intimes, par le dialogue. Chance quand il est possisble c’est-à-dire quand l’autre parvient à entendre et à se dire, ou quand nous-mêmes sommes capables d’entendre ce qui nous met en cause ou ce qui nous demandera des actions et des résolutions précises et « positives ». [1] Cela vous heurte ? Jésus, Dieu fait homme, parle et ressent en homme. Son discours ne passe pas, manifestement : ‘Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle.’ Beaucoup de ses disciples, qui avaient entendu, s’écrièrent : ‘Ce qu’il dit là est intolérable, on ne peut pas continuer à l’écouter !’. Réaction des Grecs à l’Aréopage, entendant d’abord Paul avec plaisir… nous ne voulons entendre, lire, voir que ce que nous voulons, et nous voulons très petitement, du banal et surtout rien de surprenant ou renversant. Nous ne sommes pas aptes à l’inconnu, encore moins à l’inconnaissable. Superstition et fétichisme, nous en sommes adeptes, et nos fascinations pour l’argent et pour ceux qui « réussissent » surtout avec cynisme, sont de l’ordre de la superstition. L’humanité dérive vers des addictions bien pire que les religions païennes, avec lesquelles nos anciens gardaient leur distance et maniaient même de l’humour. Réflexe de Pierre, pas du tout rationnel, mais efficace : le vrai réflexe, celui de la disponibilité et de la confiance. On ne touche qu’au cœur, il a été touché, il saura pleurer comme il sait avoir peur ou foncer : Seigneur, vers qui pourrions-nous aller ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Texte-méditation à travailler, écrire et prier : la relation Pierre/Jean, et la délicatesse, beaucoup mieux même : une sorte de prédilection qu’a Jean de rapporter Pierre et de nous en donner de tels éléments de portrait. Jean a senti, en profondeur, et sans en prendre le moindre ombrage,que Jésus, le maître, voulait Pierre pour chef. Il en a pris acte et il y a puissamment aidé, cf. les Actes, cf. ces notations répétées dans son propre texte. Alors, Jésus dit aux Douze : ‘Voulez-vous partir, vous aussi ?’ Et à Pierre, Tabitha et les siens crient : Viens chez nous sans tarder. Re-la résurrection type celle de Lazare. Denis M. mon « recteur » fait remarquer à juste titre, que ce n’est pas la résurrection au sens de l’unique, celle du Christ. Puis ces ressuscités des évangiles, des Actes, voire de l’Ancien Testament, meurent ensuite de nouveau et « pour de bon ». De résurrection que celle du Christ, et la nôtre en la sienne, et par la sienne : déversés tous dans la vie éternelle, la vie… initialement voulue à la Création, ou encore autre ? Pierre fit sortir tout le monde, se mit à genoux et pria, puis il se tourna vers le corps et il dit. Auparavant, il avait signé un miracle moindre : Enéas, Jésus Christ te guérit, lève-toi et fais ton lit toi-même. Le psalmiste nous fait conclure, ce matin : Il en coûte au Seigneur de voir mourir les siens ! Ne suis-je pas, Seigneur, ton serviteur, moi, dont tu brisas les chaînes ? – Textes et vie, ne jamais enfermer notre présent dans sa seule actualité, l’ouverture toujours possible si elle n’est pas cherchée de façon simpliste. Drames et paix. J’élèverai la coupe du salut, cela chanté et prié plusieurs siècles avant la Cène.

[1] - Actes des Apôtres IX 31 à 42 ; psaume CXVI ; évangile selon saint Jean VI 60 à 69

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