mercredi 14 avril 2010

le jugement, le voici - textes du jour

Mercredi 14 Avril 2010
Prier… pour titrer mon 234ème fichier de journal intime depuis 1992 (je n’en fis que dix pendant ma mission au Kazakhstan tant j’étais absorbé), un titre me vient : terrible ou joyeux, je ne sais vraiment, surtout après cet instant que chacun a, à son éveil, devant la glace d’une table de toilettte. Le printemps de la vieillesse… mes aimées dorment encore. L’ange du Seigneur campe alentour pour libérer ceux qui le craignent… Qui regarde vers lui resplendira, sans ombre ni trouble au visage. Avoir été créés en couple et à l’image et à la ressemblance de Dieu, ne peut nous avoir voués à la mort, à la diminution et aux divorces ou désunion. Les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises. Adam le premier qui se cache au point que Dieu doit l’appeler pour l’habituel rendez-vous de la Genèse. Mystère de notre liberté, nous avons choisi par nous-mêmes, et par nous-mêmes la mort, cessant d’être ressemblants de Dieu puisque nous nous prenions – ou ambitionnions de nous prendre – pour notre unique référence. Partez d’ici, tenez-vous dans le Temple et là, annoncez au peuple toutes les paroles de vie. … Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. Inanité de nos initiatives, totalité rédemptrice de l’initiative divine. Jésus ne révèle pas tant Dieu que le salut. L’Islam révèle Dieu mais notre salut, selon le Coran, ne dépend que de la miséricorde divine et de notre foi : l’ensemble est conjecturé. Le judaïsme a la même espérance dans cette miséricorde mais y ajoute une mémoire historique. Le christianisme, seul, présente le fait historique du salut pour au moins son premier élément, la souveraine initiative de Dieu : factuelle, datée, décrite. Ce qui valide les prescriptions de comportement des deux autres religions monothéistes : celui qui agit selon la vérité, vient à la lumière. Et pour notre édification – mélange de contemplation-concentration et de diversion intensément colorée par rapport à nos vies quotidiennes dont la dialectique et l’aboutissement lumineux nous échappent selon nos états d’âme – il y a la geste des disciples devenus apôtres : pendant la nuit, l’ange du Seigneur ouvrit les portes de la cellule et les fit sortir… roman et attestation de l’Esprit Saint. [1] Je cherche le Seigneur, il me répond : de toutes mes frayeurs, il me délivre. Miroir de l’armoire à panneaux coulissants le long de son lit, notre fille s’y regarde, forcément, souvent mais sans être narcissique et elle a organisé une décoration de papier qui lui donne son intimité : hier soir, je lui lis une énième version de Blanche-Neige après qu’installée pour la prière elle s’était elle-même regardée, que pense-t-elle alors et que voit-elle ? les questions de la beauté et de la méchanceté ? du vieillissement : en a-t-elle le constat au visage du père qu’elle aime et dont elle ne peut concevoir le substitut ou l’enfance, quoiqu’elle aime avoir les récits de la mienne. Dieu parle de ressemblance et non de différence, de couple et d’union, non de séparation : qui croit en lui ne périra pas, mais il obtiendra la vie éternelle. Ainsi soit-il ! pour nous et pour ceux qui nous ont précédés il y a quelques jours ou quelques mois, et pour ceux aussi ou enfin que nous précèderons.
[1] - Actes des Apôtres V 17 à 26 ; psaume XXXIV ; évangile selon saint Jean III 16 à 21

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