samedi 31 janvier 2009

par la foi - textes du jour



Samedi 31 Janvier 2009



Prier… [1] la foi est le moyen de posséder déjà ce qu’on espère, et de connaître des réalités qu’on ne voit pas. La célèbre définition paulinienne a son antithèse, Adam et Eve qui, en possession de tout et vivant avec leur créateur, cherchent à pénétrer davantage… pour rencontrer le néant et la vérité de leur dénuement à proportion qu’ils se sont éloignés de Dieu en voulant l’égaler. A Babel, les hommes perdent même leur savoir-faire et la langue qui leur était uniuversellement commune (j’ai toujours pensé que c’était – là – au contraire l’apparition du langage articulé, mais moins efficace que la télépathie primitive se passant de mots et maintenant la communion directe : les mots et le langage, le plus souvent, nous séparent, il y a des explicitations, notamment dans les relations intimes, qui sont désastreuses parce que forcément réductrices et partielles, un regard au contraire est total). La foi, c’est-à-dire l’espérance que se réalise une promesse – explicite, Dieu détient la seule parole qui s’explicitant, est encore plus complète et efficace que les mots qui l’articulent – faisait le bonheur de nos ancêtres spirituels. Abraham obéit à l’appel de Dieu… il attendait la cité qui aurait de vrais fondements… Grâce à la foi, Sara, elle aussi, malgré son âge, fut rendue capable d’avoir une descendance… ils aspiraient à une patrie meilleure. Avec l’audace des Pères de l’Eglise, que nous n’avons plus du tout, ni en théologie ni en magistère économique et social (le prophétisme est du passé ou de l’avenir, mais l’Eglise pas plus que le reste du monde, n’est actuellement prophétique), l’Apôtre déduit de la disponibilité d’Abraham à sacrifier Isaac, que celui-ci pensait en effet que Dieu peut aller jusqu’à ressusciter les morts : c’est pourquoi son fils lui fut rendu, et c’était prophétique. Un Dieu à notre portée : quittant la foule, ils l’emmenèrent, comme il était, et d’autres barques le suivaient. Jésus comme au puits de Sichem où il va rencontrer la Samaritaine, est harrassé : toute la journée, Jésus avait parlé à la foule… lui dormait sur le coussin à l’arrière. Et c’est « le miracle de la tempête apaisée », mais surtout l’étonnement du Sauveur : Pourquoi avoir peur ? Comment se fait-il que vous n’ayez pas la foi ? Le mot de Jean Paul II a son avénement, qui restera comme le cri du siècle finissant par se remettre d’aplomb : n’ayez pas peur. Et – inverse de la foi ? ou début du chemin vers la foi ? – l’interrogation : qui est-il donc ? alors que ce simple apaisement des éléments mais surtout des âmes, a le cachet divin (alleluia). Serment juré à notre père Abraham de nous rendre sans crainte.

[1] - lettre aux Hébreux XI 1 à 19 ; cantique de Zacharie Luc 1 69 à 75 ; évangile selon saint Marc IV 35 à 41


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