mardi 21 septembre 2021

> > 11 heures + Lectio divina : l’appel de Matthieu, collecteur d’impôt à Capharnaüm, lieu d’attache de Jésus chez Pierre… Il n’est « remarqué » que maintenant, et dans son évangile qu’au neuvième chapitre. Aucune initiative ou un pressentiment de sa part, rien ne le caractérise que son métier évidemment abhorré (la fiscalité en soi, sa collaboration avec l’occupant) et immédiateté : il lui dit : « Suis-moi ». L’homme se leva et le suivit. Récit si connu et répété de lecture liturgique. Pourtant, 1° comme pour les tout premiers disciples, l’appel, sur le lieu de travail, se fait comme évasivement, par hasard : Jésus sortit de Capharnaüm et vit, en passant, un homme du nom de Matthieu. En passant, on ne pouvait l’éviter et le nom de l’homme prime sur sa profession. 2° Zachée ou d’autres, dès qu’ils sont appelés, reçoivent Jésus à leur table. Ici, Jésus rentre, on pourrait dire chez lui, à table à la maison. C’est la table ouverte : tous les semblables du nouveau disciple : beaucoup de publicains et beaucoup de pécheurs vinrent prendre place avec lui et ses disciples. Nous aussi. Suivre, et aussi nous attabler. Face aux récrimination, Jésus qui avait entendu, annonce et s’annonce : je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs. Commentaire du psalmiste : pas de paroles dans ce récit, pas de voix qui s’entende ; mais sur toute la terre en paraît le message et la nouvelle, aux limites du monde. Et celui de Paul montrant aux Ephésiens ce que nous formons : à chacun d’entre nous, la grâce a été donnée selon la mesure du don fait par le Christ… les fidèles sont organisés pour que les tâches du ministère soient accomplies et que se construise le corps du Christ. Objectif et épanouissement, développement : jusqu’à ce que nous parvenions tous ensemble à l’unité dans la foi et la pleine connaissance du Fils de Dieu, à l’état de l’Homme parfait, à la stature du Christ dans sa plénitude. Autre manière, qui à cet instant de mon dialogue avec notre cher Vincent et son assimilation de la résurrection de la chair à la simple immortalité d’un corps virtuel, m’éclaire vivement… de dire cette résurrection de la chair : elle n’est individuelle, elle se vit et se donne à tous, nous tous ensemble parce que nous faisons ensemble le Corps du Christ. Une seule espérance, de même il y a un seul Corps et un seul Esprit. 1 > > Mouvement brownien de nos « acteurs » et dirigeants politiques, tournant comme des totons autour des circonstances internationales ou de notre calendrier constitutionnel. > > Les sous-marins à fabriquer pour l’Australie. Je n’avais pas souvenance de ce grand succès en commerce extérieur, d’autant que ce pays comme la Nouvelle-Zélande ne souffrent guère notre présence dans le Pacifique ni notre proximité physique par la Nouvelle-Calédonie. Comme lors de la velléité de François HOLLANDE (FH) de bombarder Bachar EL HASSAD, convaincu d’utiliser des armes chimiques contre ses populations, et qui pensait à une action automatiquement concertées avec les Etats-Unis et l’Angleterre (été de 2013), nos ambassadeurs n’informent pas : les actes de guerre sont discrétionnaires de notre côté pendant trente ou quarante jours, mais demandent l’accord du Parlement à Londres et à Washington. L’Elysée n’avait pas été mis au fait de ce contexte, ni nos ambassadeurs, ni le conseiller diplomatique… Que fit, que savait notre ambassadeur à Tokyo quand Carlos GHOSN tomba dans le piège des adversaires de son leadership à Tokyo : déconfiture qui ne déplaisait pas à Alexis KOHLER, notoirement candidat à sa succession (selon le personnel de Renault) mais qui a mis aussitôt en rouge notre fleuron automobile condamné à des fusions et à perdre son rang mondial, ses emplois, et une grande partie de la fonderie française. Ainsi, à Washington et à Londres, nos ambassadeurs la veille du communiqué tri-partite (Australie, Etats-Unis, Grande-Bretagne, Bob JOHNSON, l’Histoire au rétroviseur, exultant) ne savaient rien. Le travail d’un ambassadeur est de faire valoir son pays et de tout savoir de celui où il est accrédité. Au lieu d’être de marbre, nous voilà gesticulant, depuis mercredi dernier. Le ridicule que se donne le perdant. Même pose : « exiger » des talibans un espace sécurisé pour l’évacuation des Afghans compromis avec nous pendant vingt ans. Nous ne connaissons pas nos partenaires et ceux-ci nous connaissent bien davantage. Nous sommes observés et n’observons pas. Et si la Chine nous achetait ces douze sous-marins à leur prix affiché de 56 milliards ? ne nous prosternerions-nous pas ? Evidence, c’est la peur de la Chine qui a motivé Canberra. Donc, réfléchir sur les alliances militaires actuelles, centrées autour des Etats-Unis en politique, en stratégie, et en potentiel, et très vite faire une alliance militaire fondée sur la politique : le critère de la démocratie, et non plus un critère géographique. Mentalement, elle est en gestation dans l’esprit de bien des dirigeants américains. Peu chez nous, pourtant cette alliance des démocraties pour n’être pas déséquilibrée comme l’était l’Alliance Atlantique, suppose un pôle européen presque équivalent, et répondant de la sécurité de l’Union européenne au besoin par elle-même : donc le potentiel nucléaire de la France et de la Grande-Bretagne, donc retour de celle-ci, selon un nouveau et dernier acte disant son fonctionnement et désignant qui disposera de ce potentiel, et pour toute légitimité, qui pourra faire appel aux Européens. Donc, l’élection directe du président ou de la présidente de l’Union. Oui, l’Europe ou l’entrée en dépendance et en second rang de chacun des peuples qui la composent. L’Europe ou la mort politique des Européens. C’était le sujet pour quatre présidents français et une chancelière allemande. La conclusion aurait du se faire à l’instar du triomphale voyage d’ADENAUER au début de l’été de 1962 chee nous, puis de celui-ci encore plus vibrant de l’homme du 18-Juin en Allemagne, avant l’automne. Au lieu de cela, « dîner de travail »… > > « Succès au Sahara », le même piteux mercredi 15. On ne dit plus au Sahel. Le chef de l’Emirat virtuel ou de Daech localement ou d’Al Qaïda, tué par nos engins. Nous ne nous souvenons de notre chant des partisans : ami, quand tu tombes, un autre sort de l’ombre, à ta place. La réalité est que si notre intervention à Bamako, également à l’actif de FH, se justifiait, à tous égards, plus rien ne justifie Barkane. Les Etats sahéliens, sauf la Mauritanie, sont artificiels, formés en longitudes, alors que les populations, les économies et les solidarités sont en latitudes, ouest-est, et que les Blancs nomades du nord ne peuvent accepter un « commandement » par les Noirs. Retirons-nous et examinons les suites des indépendances : corruption (qui suppose un corrupteur et ce fut tout de suite nous). Et captation du pouvoir politique, coups militaires, inanité des armées locales sauf pour perpétrer ces coups. Nous n’écoutons et nous ne voyons pas, nous ne pensons pas, les dictatures pensent et observent. BISMARCK et notre désastre de 1870 ne se comprennent pas si l’on ne se souvient pas qu’à la fin des années 1850, le futur Chancelier de fer fut ambassadeur de la Prusse à Paris, et put prendre la mesure de Napoléon III et de nos forces. > > Candidature du président sortant à sa réélection. Pas même l’égard vis-à-vis des Français de la déclarer formellement, cela a été réservé au « dernier séminaire gouvernemental du quinquennat ». Ce qui est mobilisable pour se faire valoir a été chiffré : 28 milliards sur le budget en cours. François MITTERRAND (FM) qualifiait la campagne de Jacques CHIRAC (JC) contre lui en 1988 de jackpot : il en entendait tomber jetons et pièces. Pas de semaines où n’est « dévoilé » un plan. Pas de semaine non plus sans cabriole : une autorité indépendante pour contrôler la police, pourquoi pas une pour contrôler le chef de l’État ? Alors que la question, toute évidente et simple, st celle d’une formation longue et de qualité pour nos personnels chargés de maintenir l’ordre : presque pas de semaine sans un incident, parfois scandaleux. Le total abus de notre mémoire nationale et de la parole de la France : commencé par JC qui avait acheté par la promesse de cela le vote de certains Français pour sa première élection présidentielle (1995), le récitatif de la responsabilité de la France, qui est surtout la négation de la France combattante, du 18 Juin 1940 et de la légitimité-même du général de GAULLE (DG). Le Vel’d’Hiv. Maintenant, les harkis, demande de pardon articulée, avant-hier (toujours le contre-plaqué couleur ivoire, le pupitre, de maintenant deux décennies, au lieu de la vie, de l’intérieur d’un palais, d’un dehors et de sa foule) par le candidat de 2017 nous accusant nous-même de génocide en Algérie. Nous devons en finir avec les poses et instituer des commissions d’enquêtes à composition mixte (parlementaires, magistrats et policiers, historiens) sur la chaîne des responsabilités et des hiérarchies dans la participation de la police française aux rafles de Français juifs, dans l’abandon à eux-mêmes de nos partisans pendant cette guerre proprement civile que fut la guerre d’Algérie. Le livre du général AUSSARES, aussitôt vomi, conspué, déchu de tout quand il parut, aurait du être salué comme un acte de courage documentant vraiment notre opinion. Le bon ton et l’Histoire. Les harkis ? Nous venons de commettre ces mêmes abandons à Kaboul et les 40.000 Afghans demandeurs d’asile chez nous depuis des années ,nous disent notre déshonneur à la proportion de l’attente de toutes celles et ceux qui ont cru à notre « image dans le monde » : l’admirable livre de Robert BADINTER disant cette image dans l’esprit « des immigrés juifs de l’Empire russe venus à Paris avant 1914 » 2 Qu’allons nous entendre et voir, avec un redoublement de montre, prétendûment européenne, puisque la France va exercer au premier semestre de 2022 (temps de notre campagne présidentielle) la présidence tournante de l’Union… > > Les compétiteurs sont multiples, les médias ne les boudent pas, mais aucun des sujets d’urgence et de profondeur n’est jusqu’à présent traité, à commencer par une redéfinition de la fonction présidentielle, dévoyée par l’actuel mandat qui a résolument confondu la présidence de la République et le gouvernement, pris désormais sous une même appellation : l’exécutif. Personne ne parle de revenir au septennat pour que ne coïncident plus en durée les mandats du président de la République et de l’Assemblée nationale, ni de forcer au referendum, en inscrivant dans la Constitution ce qui est obligatoirement du domaine de la loi référendaire et pas seulement parlementaire. Certitude : si Marine LE PEN n’est pas au second tour, le président sortant est battu. Son destin devant l‘Histoire et pour l’utilité nationale serait tout autre s’il se chargeait de ces réformes, et peut-être aussi – paisiblement, chiffres exposés, nécessités dites – de la réforme des retraites d’ici la fin de son mandat et ne se représentait, éventuellement, que d’ici dix ou vingt ans, fort d’une mission à travers le monde pour faire l’Europe, faire une autorité mondiale et une assemblée mondiale des peuples qu’ils disposent ou non encore d’un Etat national, lesquelles traiteraient enfin l’urgence climatique. Un apôtre français dans le monde, au lieu d’un acteur pour cérémonies officielles et hommages mortuaires nationaux, ou d’un candidat facile aux présidences de grandes banques. > > Mais cette pré-campagne enseigne. D’abord que les Républicains et le PS n’ont plus guère que 15 ou 20.000 adhérents, alors que les Verts en comptent plus de 150.000. Des talents jusqu’à présent inconnus, peuvent se révéler, ainsi Sandrine ROUSSEAU, bien plus captivante que le champion en titre. Depuis deux ans, je suis certain de l’avenir d’Aurélien PRADIE, maintenant secrétaire général des Républicains. > > Reste enfin notre situation économique et sociale. L’image a été permanente des services du loisir, de la gastronomie et du tourisme. Les intempéries ont montré l’embarras des arboriculteurs et des viticulteurs. La non-coïncidence entre une « reprise » économique mondiale générale et la disponibilité de produits demi-finis. Evidence d’une inflation peu attendue, le crédit facile, pas cher et long se tend maintenant. Routine sanitaire, sauf Outre-Mer en situation dramatique, mais a-t-on tiré les leçons de ces deux ans… le nombre de lits tellement diminué a-t-il ré-augmenté, nos personnels soignants sont-ils vraiment gratifiés ? en recrute-t-on ?Pénurie d’une main-d’oeuvre qualifiée ou dans les services, mais rejets des immigrants. Pas encore de réflexion sur le télé-travail en conséquences psychologiques et en droit du travail. Pas de présentation, encore moins de commentaires publics sur nos budgets d’État et de l’ensemble des collectivités locales (je ne prends pas l’expression devenue courante mais ne correspondant à aucun texte les régissant : de territoires). Pas de réflexion sur notre évolution démographique qui devait nous placer au premier rang de l’Europe, dépassant enfin l’Allemagne et la Grande-Bretagne, pensait-on il y a vingt ans, et qui nous maintient au troisième rang et en recul. Malgré le titre conféré à François BAYROU, toujours pas de réinstitution du Plan « ardente obligation » sous de GAULLE, outil de prévision et de concertation entre tous : privé, public, syndicats, Etat, collectivités locales, selon un rythme de quatre ou cinq ans à choisir de nouveau et une adoption discutée en Parlement, chaque fois. Or, nous avons besoin, autant qu’à la Libération et en bénéficiant du « plan Marshall », de perspectives, de mises en commun des projets et de nos ambitions. Quarantième anniversaire du T.G.V. soit : applaudissements et présence présidentielle une fois de plus, mais aucune réflexion sur les incidences du T.G.V. en aménagement du territoire, en choix d’investissements par la compagnie nationale : que de gares fermées dans des pays de tradition forte. Autour de moi, Concarneau, un de nos plus importants ports de pêche, Pontivy, centre stratégique de la Bretagne selon Napoléon… volets cloués, contre-plaqués, l’herbe entre les rails. Le ferro-routage ? La priorité est manifestement plus encore qu’il y a vingt ans aux camions et aux cars. > > 1- Paul aux Ephésiens IV 1 à 13 passim ; psaume XIX ; évangile selon saint Matthieu IX 9 à 13 > > 2- Idiss . éd. Fayard . Novembre 2018 . 227 pages

Aucun commentaire: