mardi 17 août 2021

que dira le Seigneur Dieu ? Ce qu'il dit, c'est la paix - textes aujourd'hui

 Mardi 17 Août 2021

 


17 heures 55 + Même enjeu qu’hier, mais plus à ma portée : reprendre le rythme quotidien pour l’envoi de mon courriel-partage et idéalement en milieu ou fin d’après-midi pour être lu le jour-même. Celui d’hier, sans aucun écho, sauf de Marie-Dominique.

Lectio divina 1: toujours « l’après-coup », l’identification de Dieu et de la rencontre qu’Il nous donne d’avoir avec lui, les disciples convives à Emmaüs de Jésus avec Qui ils ont fait une bonne partie de la route de Jérusalem jusqu’au soir, et aujourd’hui la mémoire de Gédéon. L’ange du Seigneur disparut. Alors Gédéon compris que c’était l‘ange du Seigneur, et il dit : «  Malheur à moi, Seigneur mon Dieu ! Pourquoi donc ai-je vu l’ange du Seigneur face à face ? ». Le Seigneur lui répondit : « Que la paix soit avec toi ! Sois sans crainte ; tu ne mourras pas. » Et comme, lointainement Jacob, après son combat : à cet endroit, Gédéon bâtit un autel au Seigneur sous le vocable de Seigneur-de-la-paix. Le dialogue donnant à Gédéon sa vocation est passionnant, et vaut par lui-même un véritable chemin spirituel. Comme toujours, l’initiative est celle de Dieu, la salutation-type est celle que recevra Marie : l’ange du Seigneur lui apparut, et lui dit : « Le Seigneur est avec toi, vaillant guerrier ! ». Gédéon est retors et discute… aujourd’hui le Seigneur nous a abandonnés… Réponse : avec la force qui est en toi, va sauver Israël du pouvoir de Madiane. Récri à la façon de Moïse : mon clan est le plus faible dans la tribu de Manassé, et moi je suis le plus petit dans la maison de mon père… Le personnage providentiel dans l’Histoire et dans celle nationale de bien des peuples… et complaisance de Yahvé pour donner Son élu un signe, celui que Gédéon-même demande… Vocation dans l’Ancien Testament, rétribution selon le Nouveau : Pierre, l’Église, nous… Voici que nous avons tout quitté pour te suivre : quelle sera donc notre part ? Le centuple, réplique le Christ, puis Il précise, ce qui ne peut que déconcerter : beaucoup de premiers seront derniers, beaucoup de derniers seront premiers. Vocation et place, en héritage la vie éternelle, nous n’avons pas l’initiative et encore moins le projet car Dieu et Sa vie nous sont incommensurables.

Afghanistan. Les discours présidentiels… celui de l’Afghanistan : la fuite d’Ashraf GHANI et un bilan horrible, consternant, de facto, les villes et régions sont « tombées » sans bataille parce que la perspective du départ américain était certaine, et parce que la manière des Etats-Unis a été désastreuse, puisque les vingt ans de guerre n’ont en rien éradiqué les talibans, probablement dormants et attentifs, ou (vingt ans) une autre génération, certainement pas une intrusion du dehors (mais c’est à vérifier) et que les statistiques militaires n’avaient pas de sens, elles étaient suscitées par l’aide des Etats-Unis : des effectifs fantômes mais rétribués, le père de l’un de nos morts (l’embuscade du 18 Août 2008, qui nous en coûta douze) rappelle que son fils est pari pour former une armée afghane bien plus encore que pour combattre, et celui- constata qu’il n’y avait aucune action de formation. Celui des Etats-Unis, durement réaliste : on ne peut se battre pour ceux qui ne le veulent pas 2, a priori cette sentence de Joe BIDEN ne permet aucune réplique, mais les attendus de l’intervention américaine en Afghanistan la fragilisent. C’était une vengeance et ad personam : tuer BEN LADEN...Conséquences immenses et encore aujourd’hui et davantage demain.

A l’entendre, sinon à regarder, toujours aussi figé et mécanique,avec la présentation maladroite en introduction et en conclusion de son allocution : le fort de Brégançon… Emmanuel MACRON a été, hier soir, complet et équilibré, de bon sens, modeste : priorité à nous, à ceux qui nous aidaient et à tous ceux qui illustrent droits de l’homme et liberté d’expression. Mais en précisant son initiative européenne pour endiguer les flux migratoires irréguliers, tandis que l’on voyait en boucle, des humains courir après les avions, s’installer même, au possible, sur les moindres aspérités extérieures atteignables, EM est resté sur sa ligne de ces quatre ans : l’interdiction de principe de notre sol 3, et s’est donc fait « ramassé » par toute la gauche et toutes les générosités de notre pays. - Il a donc manqué deux éléments importants, lacune chronique depuis une décennie ou plus, mais particulièrement criante quand la menace pour les populations est aussi caractérisée par une expérience vécue depuis plusieurs décennies. Des flux irréguliers ? Parce qu’il n’y a pas d’organisation de flux régulier : au lieu de tenter (en vain) d’empêcher les flux, comme la Turquie, déjà si généreuse... édifiant un mur à la manière de TRUMP, d’Israël, du Maroc, il nous faut trouver des solutions pour organiser les départs puis nos accueils. Un de nos plus hauts fonctionnaires d’autorité, et des plus ouverts d’esprit, me posait avec modestie, il y a quelques années la question : l’éthique et les migrants, la question de les accueillir au point de vue moral. C’était, c’est voir juste. Notre accueil ne peut être statistique ni selon des évaluations (à nos critères) de personnes candidates. Celles-ci par hypothèse sont insaisissables. Ouvrant notre ambassade au Kazakhstan (25 Juillet 1992), grâce à notre précurseur su place, le conseiller commercial, Francis BOUQUIN (dont j’aurais du aussitôt demandé qu’il soit décoré de notre Légion d’honneur, sans lui, nous n’aurions rien commencé… je vis les files d’attente devant les guichets de notre consulat commun avec l’Allemagne : les visas Schengen, auxquels, selon la Loi fondamentale allemande, ont droit par arbre généalogique et parler conservé depuis Frédéric et Catherine (les Allemands dits de la Volga, formant par déplacement forcé à l’approche allemande de 1941, quelques 12 % de la population du pays de mon accréditation. A l’évidence, les solutions doivent être autres, encore à imaginer.

Avec la mue démocratique de l’Union européenne (le mode d’élection de sa présidente ou de son président), la question de l’accueil des migrants doit être celle que doit trancher notre prochaine élection présidentielle. Bien plus qu’une affaire de générosité ou de peur du « grand remplacement », le tropisme européen de ceux qui doivent fuir leur pays, parce qu’il y est devenu impossible d’y vivre et d’y donner aux siens des chances d’avenir, doit faire notre fierté. Les Afghans, par exemple criant en ce moment, ne vont pas, tout à côté de chez eux, dans les anciennes républiques soviétiques d’Asie centrale, toutes putativement de racines musulmanes. Encore moins, cherchent-ils à atteindre la Russie de Vladimir POUTINE (la Tchétchénie a été exemplaire…) ni la Chine et ses Ouïgours, nourris à l’alcool et au jambon pour plus d’un million d’entre eux. Ils veulent aller au plus loin : en liberté, en démocratie, en respect de ce qu’ils sont. Il va nous falloir trouver de coeur et d’esprit. A plusieurs reprises, EM a parlé d’honneur. Déjà il est acquis, M° DRY, avocat des réfugiés afghans chez nous, que non seulement des régularisations demandées depuis plusieurs années sont lentes et difficiles à obtenir, mais que les réunions familiales sont refusées. Les hommes seuls… alors que nous daubons la charia (pour ce que nous en savons…) et son machisme.

A parcourir la documentation disponible (vive wikipédia !), il apparaît que l’Afghanistan est de superficie à peine supérieure à la nôtre, de population moindre mais conséquente (plus de 38 millions d’habitants), et surtout que c’est un pays riche, dont la Chine et la Russie font leur affaire : les métaux rares, principalement, pas seulement la « route de la soie » ou quasiment un hinterland stratégique. Exposé d’un WEBER, avant-hier soir sur les chaînes parlementaires : excellent. Et à rappeler les initiatives pour notre retrait à partir de 2011 par NS, abouties en 2014 par FH, EM aurait pu rappeler au contraire de très anciennes et fructueuses amitiés entre ce pays, géographiquement décisif et constitué pour l’accueil et le mélange, et nous. Aux prémices de « Mai 1968 », Georges POMPIDOU, Premier ministre, et Maurice COUVE de MURVILLE, depuis dix ans, notre ministre des Affaires Etrangères (le record de VERGENNES) visitent longuement l’Afghanistan.

La politique, si elle n’avoue pas ses fondements moraux, ne résiste pas aux successions et aux circonstances.

Le Seigneur donnera ses bienfaits, et notre terre donnera son fruit. La justice marchera devant lui, et ses pas traceront le chemin. Tandis que les terribles incendies, fait du climat ou gestes criminels, mais un peu partout cette fin d’été, que des inondations, jusques là inconcevables, nous disent que les catastrophes ne sont plus en fin de l’actuel siècle, ou même « à horizon 2050 », l’évidence se fait que nous avons tout à résoudre, et d’abord à décider qui nous voulons être en morale politique, collectivement. Les textes pour ce jour ajoutent au psaume qui dit : j'écoute : que dira le Seigneur Dieu ? Ce qu'il dit, c'est la paix pour son peuple et ses fidèles ; qu'ils ne reviennent jamais à leur folie, l'attitude-même du Christ face aux demandes des Siens : Jésus posa sur eux son regard, et dit : " Pour les hommes, c'est impossible, mais pour Dieu tout est possible ".

1- livre des Juges VI 11 à 24 ; psaume LXXXV ; évangile selon saint Matthieu XIX 23 à 30

2- Joe BIDEN à 21 heures 45, heure de Paris, soit après Emmanuel MACRON -- Joe Biden a rappelé que les objectifs de la guerre - neutraliser Oussama ben Laden et réduire l'influence d'Al Qaida- avaient été atteints depuis longtemps. (Brendan Smialowski/AFP) --- Par Véronique Le Billon Publié le 16 août 2021 à 23:15 Mis à jour le 17 août 2021 à 08:09

Droit dans ses bottes. Joe Biden a défendu « fermement », lundi, le retrait des Etats-Unis d'Afghanistan, malgré la prise éclair du pouvoir par les talibans. Les images sont « déchirantes », a convenu le président américain face aux scènes de chaos à l'aéroport, à la peur des habitants et au désarroi des femmes, mais « la mission des Etats-Unis n'a jamais été de rebâtir le pays », a-t-il expliqué lors d'une allocution d'une vingtaine de minutes depuis la Maison-Blanche. Joe Biden, qui s'exprimait pour la première fois depuis la prise de Kaboul par les talibans, a rappelé que les objectifs de la guerre - neutraliser Oussama ben Laden et réduire l'influence d'Al Qaida- avaient été atteints depuis longtemps. Dès lors, suivant l'accord négocié par Donald Trump avec les talibans début 2020, il assume le départ des Etats-Unis. « Il n'y a jamais de bon moment, c'est pour cela qu'on y est toujours. Mais j'ai toujours promis », a-t-il rappelé. L'alternative aurait été d'envoyer bien davantage de troupes pour reprendre une guerre - « les Chinois et les Russes n'aimeraient rien tant qu'on continue à dépenser des milliards en Afghanistan » - une option à laquelle il a totalement fermé la porte. - « Plus rapide que nous pensions » - Joe Biden a seulement reconnu que l'offensive talibane « a été plus rapide que nous pensions ». Mais il en a rejeté la faute sur des Afghans à qui les Etats-Unis avaient pourtant donné « tout » pour se battre. « Les dirigeants ont abandonné et fui le pays, l'armée s'est effondrée », a-t-il souligné. « Les Américains ne doivent pas mourir pour une guerre que les Afghans ne veulent pas mener pour eux-mêmes », a-t-il résumé en substance. Le président (en fuite) Ashraf Ghani « disait que les troupes se battraient, il avait tort », a taclé le président américain.

3- la déstabilisation de l’Afghanistan risque également d’entraîner des flux migratoires irréguliers vers l’Europe. La France, comme je l’ai dit, fait et continuera de faire son devoir pour protéger celles et ceux qui sont les plus menacés. Nous prendrons toute notre part dans le cadre d’un effort international organisé et juste. Mais l’Afghanistan aura aussi besoin dans les temps qui viennent de ses forces vives et l’Europe ne peut pas à elle seule assumer les conséquences de la situation actuelle. Nous devons anticiper et nous protéger contre des flux migratoires irréguliers importants qui mettraient en danger ceux qui les empruntent, et nourriraient les trafics de toute nature. 
Nous porterons donc, en lien avec la République Fédérale d’Allemagne, et je me suis entretenu il y a quelques instants à ce sujet avec la Chancelière Merkel, et avec d’autres états européens, une initiative pour construire sans attendre une réponse robuste, coordonnée et unie qui passera par la lutte contre les flux irréguliers, la solidarité dans l’effort, l’harmonisation des critères de protection, et la mise en place de coopérations avec les pays de transit et d’accueil comme le Pakistan, la Turquie ou l’Iran.

 

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