dimanche 21 mai 2017

moi aussi, je l'aimerai, et je me manifesterai à lui - textes du jour


Dimanche 21 Mai 2017


07 heures 26 + Chant des oiseaux, grand jour, sillage des avions, ciel indécis pourtant, sans couleur. Pigeons, ramiers ? un couple sur les branches du chêne resté debout, couple aussi : deux chênes foudroyés depuis les années 50, qui faisaient sans doute partie de toute une ligne nord au profil sur de la maison, et l’un, celui qui avait la silhouette la plus jeune et féminine est tombé juste en coincidence avec un événement, sur le moment cardinal, de ma vie « sentimentale ». Entrer dans l’écriture de mon nouveau livre, mais les préalables, dont les listes de médias à sensibiliser pour se connaisse et se vende l’actuel (Après la présidentielle, comment ?), et l’étranglement par nos astreintes habituelles, retardent ce moment, mais je le sens béant et accueillant. – Le pari de l’affection est toujours gagnant, mon cher Vincent se manifeste. Il rencontre Marguerite en énonçant que la politique est ma vie. C’est vrai de cœur, c’est vrai d’occupation, j’ai tant écrit et observé sur nous et sur les pays (censément étrangers) où j’étais affecté. Peu nombreux au total mais m’ayant tant donné. Mais ce n’est pas vrai de résultat. Vendredi soir encore allant à la rencontre de qui me tentait de visage, ou bien s’offrait par hasard, je vivais combien ce m’est chaleureux et aisé, naturel, et combien je suis alors accueilli puis suivi. Les orateurs sur la « scène » trop à contrejour, avaient leurs limites. Comme souvent, c’est moi qui ai fait l’animation en donnant le signal des applaudissements aux moments les appelant. Et puis… je me sens mal à l’aise dans le régime qui s’installe. Je ne le sens pas, car il n’est que décor, apparemment mieux peint et plus adéquat que celui des règnes précédents, mais c’est le vide. L’entier de la majorité à construire et ce gouvernement quasiment de hasard et de remboursement des aides est hétéroclite. Fédérer le tout y compris l’électorat en faisant que HITLER ou CHAVEZ sont aux portes d’un pouvoir qu’on fait semblant de croire efficient. Mon cher Vincent, Guy B. aussi sans doute parce qu’ils sont de formation militaire, n’y croient plus. A Gao, comme dans le canon de nos messes, ce qui me choque depuis l’agonie de ma chère et splendide mère en 1992, commencer l’adresse par la ministre des armées, au lieu de partir du « bas », de la biffe pour aller finalement à celles et ceux qui ne se battent pas, et cette prière avant la consécration, alors que l’ambiance de celle-ci quand tout fut institué était l’inversion des hiérarchies, le lavement des pieds, et nous continuons à commencer par le pape et en faisant défiler toute la hiérarchie, au lieu d’appeler d’abord et dans l’ordre les malheureux, les incroyants parce que rien encore ne les a touchés que l’ombre, le gris ou le vide, les malades etc… et terminer par les chefs putatifs. BONAPARTE à l’armée d’Italie : Soldats… ou quittant Lyon, dix-huit plus tard : Lyonnais, je vous aime ! Je déteste cette démagogie qui  consister à publier qu’on va faire comparaître les quelques cent cinquante directeurs d’administration centrale pour les éprouver, alors que ce sont eux qui tiennent l’Etat, et qui le tiennent bien. J’ai peine à imaginer mon dialogue, debout l’un en face de l’autre, avec EM, essayer alors de le comprendre, d’accepter sa froideur, un certain vide malgré ses efforts en écriture ou avec BOURDIN, et peut-être entendre un appel quasi-inaudible comme dans les tests d’acousie. Peut-être… mais je n’y crois pas. – Photos de vendredi soir au « lancement » de la campagne du cher Hervé PELLOIS : l’amour que manifeste les photos prises par notre fille, ce qui devrait fonder la politique et qu’HP a su, instinctivement, vivre et faire vivre = rencontrer et choisir, nommer, organiser ses disciples. Tous ses soutiens de vingt ou dix ans lui doivent démarrage et expérience. Qu’il n’ait pas « osé » me soutenir dans ma tentative présidentielle est moins encore que secondaire. Je me prépare pour la suivante, je crois à l’anticipation de la prochaine élection… mais n’y ai-je pas cru de VGE et de NS… et combien j’ai souffert à partir de l’automne de 1968 de celle de DG, organisée, souhaitée, perpétrée par tant. Il n’est pas assez dit et il est perdu de mémoire que l’homme du 18-Juin fut abattu par la droite.

08 heures 10 + Prophéties de Malachie… troisième secret de Fatima… François, avant-dernier de nos papes ? peut-être. L’admirable recueil de billets quotidiens (Cinq minutes avec François) et tout aussi accompagnants : les dernières conversations de Benoît XVI. Sous une inspiration manifeste, un prochain élu à la chaire de saint Pierre prendra-t-il comme nom : Pierre-Jean ?  Aujourd’hui, le sacrement de confirmation : l’ambiance du Saint-Esprit est éminemment collégiale à la Pentecôte et aujourd’hui, Pas de chef, mais le désigné, le naturel, choisi du Maître mais envoyé par tous… et ce relais : Philippe, le diacre, celui qui a baptisé l’homme de confiance de la reine d’Ethiopie et fondé donc cette église aujourd’hui témoin de nos premiers temps…  les Apôtres, restés à Jérusalem, apprirent que la Samarie (la commisération générale pour cette province mixte et plurielle ethniquement, religieusement, mais la province où au puits de Jacob a lieu une rencontre si parlante : je le suis moi qui te parle) avait accueilli la parole de Dieu. Alors ils y envoyèrent Pierre et Jean. A leur arrivée, ceux-ci prièrent pour ces Samaritains afin qu’ils reçoivent l’Esprit Saint : ils étaient seulement baptisés au nom du Seigneur Jésus. Alors Pierre et Jean leur imposèrent les mains et ils reçurent l’Esprit Saint. Les sacrements, nos sacrements fruits, issus, invention décisif de la vie la plus concrète, des aventures de l’Eglise commençante. Recevoir l’Esprit Saint, après avoir été baptisé en Jésus Christ, du baptême à la mise en croix de ce Dernier, c’est recevoir la Trinité en plénitude. Il procède du Père et du Fils… Il a parlé par les prophètes. Jésus l’explique avec intensité : celui qui m’aime sera aimé de mon Père ; moi aussi, je l’aimerai, et je me manifesterai à lui… Vous me verrez vivant, et vous vivrez aussi. Nous laissant prendre par ces paroles, comment n’être pas emporté au-delà de tout, au cœur de tout et avec tous ? [1]Je ne vous laisserai pas orphelins, je reviendrai vers vous. Et exergue de ce que je veux dire à mon plus récent mais profond ami, autant qu’en actualisation du « prospectus » de cet envoi quotidien : soyez prêts à tout moment à présenter une défense devant quiconque vous demande de rendre raison de l’espérance qui est en vous. Alleluia…

09 heures 04 + Transbahutage de pots à refleurir, de cartons de rangement. Messe paroissiale tout à l’heure, accueil du cher Pierre I. et ventrée d’huîtres que nous ouvrons ensemble, puis fête départementale du pain au village. Ce soir, dernière des circulaires que depuis un an j’adressais aux sept professants dont j’avais eu la charge dans leurs dernières heures avant ce décisif renouvellement des vœux du baptême. Mon cher Eric, me disant qu’il les prit au pied de la lettre et que cela a été, pour prendre le vocabulaire apparu en politique en 1997 (la dissolution de confort, ainsi qualifiée par VGE) : la « feuille de route » pour toute sa vie.. Il y a un an, cette journée intense à Saint-François-Xavier… et ma paralysie faciale à ne plus pouvoir déguster le champagne qu’à la paille.Et il y eut dans cette ville une grande joie.


[1] - Actes des Apôtres VIII 5 à 17 passim ; psaume LXVI ; 1ère lettre de saint Pierre III 15 à 18 ;  évangile selon saint Jean XIV 15 à 21

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