mercredi 30 septembre 2015

le roi me l’accorda, car la main bienfaisante de mon Dieu était sur moi - textes du jour


Mercredi 30 Septembre 2015


06 heures 39 . . . 07 heures 34 + Le lever de ma chère femme,les tartines qu’elle me prépare, l’échange de nos téléphones portables, sa prise de route vers cette formation à l’académie de Nantes, et ensuite « de mon côté » les textes du jour à collationner, les admirables « vulgarisations » ou catéchèses données par Benoît XVI pendant tout son pontificat (regarder comment cela commença, fut introduit et jusqu’à quand et où il continua) : évidence que nous avons à faire là à un docteur de l’Eglise, et qu’il importera très vite de le proclamer. Jean Paul II autant introverti, homme de prière (le rosaire, son silence et son immobilité dans la chapelle privée du Pape tandis que nous entrions pour sa « messe privée » au très petit matin, ce que je vécus en Février 1995) qu’homme de l’universalité, tout entier projeté par un charisme physique et politique rare tandis que Benoît est homme de science, que Paul avait été homme de souffrance et d’empathie avec toutes les contradictions de l’Eglise post-conciliaire et que François tente la novation intime de cette Eglise et son ouverture à la misère et aux scandales contemporains. Eux, ou un saint (jésuite) comme François de Borgia, témoignent de ce qu’est l’Eglise au plan le plus temporel de la biographie et des « carrières » tandis que la politique, les prises de parole et les discours bâclés des candidats à la candidature ou au plus « niveau » de l’Etat, les parcours : « blanchiment », voire exaltation de François PEROL, comparution devant les tribunaux de Claude GUEANT, va-tout de Nicolas SARKOZY, chroniquement mis hors de cause pour des turpitudes d’une diversité extraordinaire… sont atterrants.
Vie quotidienne, ces moments chaque matin, mes lectures à quinze-dix-huit ans dans mon « antre » boulevard Beauséjour, puis à Nouakchott ou à Keur-Moussa (la fondation de Solesmes au Sénégal) : l’évangile de Jean sous un baobab, plus tard, dans la grotte de Patmos, l’Apocalypse de Jean. A propos de saint Jérôme, Benoît XVI : Nous ne pouvons pas conclure ces rapides annotations sur cet éminent Père de l'Eglise sans mentionner la contribution efficace qu'il apporta à la préservation d'éléments positifs et valables des antiques cultures juive, grecque et romaine au sein de la civilisation chrétienne naissante. Jérôme a reconnu et assimilé les valeurs artistiques, la richesse des sentiments et l'harmonie des images présentes chez les classiques, qui éduquent le cœur et l'imagination à de nobles sentiments. Il a en particulier placé au centre de sa vie et de son activité la Parole de Dieu, qui indique à l'homme les chemins de la vie, et lui révèle les secrets de la sainteté. Nous ne pouvons que lui être profondément reconnaissants pour tout cela, précisément dans le monde d'aujourd'hui. …  À sa suite et à l’exemple de saint Jérôme, puissiez-vous prendre du temps pour lire la Bible de manière régulière. En devenant familiers de la Parole de Dieu, vous y rencontrerez le Christ pour demeurer en intimité avec lui. [1]
Prier, de rumeur que le vent, très lentement des couleurs aux arbres, pas encore au ciel. Marguerite arrive en étude, petit déjeuner pris et ma femme roule sur l’autoroute qui nous est familière, les éoliennes à mi-parcours, le lever du soleil. Tous ceux déjà levers, ceux qui souffrent de cœur ou de corps, les prisonniers dans le monde entier, les torturés, les massacrés, les marches, tâtons et parcours de chacun. Les renards ont des terriers, les oiseaux du ciel ont des nids, mais le Fils de l’homme n’a pas d’endroit ou reposer la tête [2]. Si, sur le coussin à l’arrière de la barque tandis que s’est élevée la tempête. Si, à même la pierre d’un tombeau neuf. Si, dans Son enfance en Egypte ou à Nazareth, sur le sein de Sa mère. L’échanson d’Artaxerxès… et le dessein divin à travers les péripéties humaines, la reconstruction de Jérusalem permise par les successeurs de Nabuchodonosor : le roi me l’accorda, car la main bienfaisante de mon Dieu était sur moi. – Premiers chants des oiseaux pour ce nouveau jour. – Nos routes… fonction d’un appel. Je te suivrai partout où tu iras. Le Christ biaise, effectivement, il va mais n’a pas de domicile fixe. Il dit à un autre : « Suis-moi ». Qui demande des délais, et un troisième aussi… le texte ne dit pas s’ils obtempèrent. Nous avons, tous, chacun notre vocation particulière, surtout si nous ne l’identifions pas dans notre vie à ses commencements de liberté et de discernement. Je l’ai intensément vécu tandis qu’aujourd’hui répond aux interrogations et aux vœux de mon adolescence. Seigneur, permets-moi d’aller d’abord enterrer mon père… Je te suivrai, Seigneur, mais laisse-moi d’abord faire mes adieux aux gens de ma maison…  Le Christ : toi, pars, et annonce le règne de Dieu. Amen. – Prier sans plus rien dire, lire, écrire. Que …remercier et entendre la chaleur divine. Tout homme, toute femme, tout vivant de quelque époque ou espèce, en est capable à sa manière, je le crois, et le vit plus souvent qu’il n’en a conscience ou que les tiers l’imaginent. – Toutes rencontres depuis la journée d’obsèques, le spectacle de NORMAN, le pique-nique paroissial, la messe à Saint-François-Xavier, tous trois ensemble en fin de matinée hier,  et le moment à la chapelle saint-Michel de Brangolo en toute fin de journée. Quand tous vous serez réunis en mon nom… le banal peut bien déborder… de même qu’en profane, bruyant ou désaccordé même, il y a l’interstice du divin et d’un regard qui cherche et obtient celui de l’autre.


[1] - catéchèse du 14 Novembre 2007

[2] - Néhémie II 1 à 8 ; psaume CXXXVII ; évangile selon saint Luc IX 57 à 62

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