mercredi 25 juin 2014

et tout le peuple du plus petit au plus grand - textes du jour

Mercredi 25 Juin 2014



Encombrement et désinformation… sur aucune des questions de l’heure, les éléments d’une vue d’ensemble ne sont produits. Alstom : on ne sait toujours pas pourquoi il faut manœuvrer le capital alors qu’on a tous les moyens de mettre Bouygues aux ordres, et par quelle logique l’a-t-on introduit à Belfort ? le fait du prince à l’époque, comme aujourd’hui le choix du partenaire, ce qui est en réalité l‘acquiescement des pouvoirs publics à quelque chose concocté depuis longtemps et plus ou moins à leur insu… Institutions européennes : le marchandage pour « l’élection » de Jean-Claude Juncker à la tête de la Commission, et voici que se pose la question de la succession de Van Rompoy que recueillerait volontiers Jean-Marc Ayrault, mais la France et les gauches européennes semblent n’en faire aucun cas, grandeur de FH vis-à-vis d’un partenaire et d’un compagnon de route décisif et sous-évalué... Vie de couple de celui qui nous préside, pire que celle de son prédécesseur et de beaucoup : chaque jour dément la rumeur de la veille, régularisation ou pas, évidemment pas le mariage ! beauté de la chose, énième indication sur une âme, c’est là-dessus et non sur la décision politique qu’ont bougé mon jugement puis mon évaluation de l’homme... Vincent Lambert : j’incline à laisser, rétrospectivement depuis la loi de 1920, l’ensemble des questions bio-éthique, au jugement de celles et ceux qui ont à répondre cas par cas aux interrogations circonstancielles de leur existence propre et de celle de ceux qu’ils aiment et dont ils ont la charge : l’argumentation du « laissez-les vivre » tant à propos de l’euthanasie que de l’avortement est, elle aussi, un imperium de la société sur les personnes aussi abusif que d’imposer une peine et précisément la peine capitale, mais nous ne sommes pas informés ni sur un point de fond : l’état végétatif, qu’est-ce ? y a-t-il conscience et la conscience est-elle critère de vie ? ni sur une question de forme : pourquoi ces divisions familiales, sont-elles de théorie, de morale générale ou y a-t-il des enjeux précis, financiers ou de remariage et de pension de l’épouse ? Quelle pauvreté que notre société actuelle, notre civilisation plus dépassée par elle-même que par ce dont elle doit traiter pour nos générations actuelles. – Depuis que j’ai à nouveau consulté les Discours & Messages de DG pour être fixé sur les commémorations du Débarquement de 44, puis y suis revenu avant-hier soir pour la Grande Guerre, je suis ébloui et ému par la valeur et la cohérence d’une façon de voir, raisonner, se comporter, tout explicitement. Verbatim des entretiens entre les deux tours de l’élection de 1965… la clarté, l’explication plus encore d’une personne par elle-même et par ce qu’elle a déjà produit, que ces pitoyables plaidoyers en défense et ces collections de promesses-pronostics d’aujourd’hui.

Prier…[1]  Et tout le peuple entra dans l’Alliance. Discernement collectif qui doit beaucoup aux dirigeants : le roi était debout, devant la colonne, et il conclut l’Alliance en présence du Seigneur. La foi en la présence divine : dans notre « ancien régime », le roi délibérant et gouvernant en conscience. Il s’engageait à suivre le Seigneur en observant ses ordres, ses préceptes et ses commandements, de tout son cœur et de toute son âme, et en accomplissant les paroles de l’Alliance inscrites dans ce livre. Car quelle est l’inspiration pour le fond de cette attitude caractérisée par une orientation intime, prenant toute la personne ? les paroles du livre de l’Alliance retrouvé dans le Temple. Ce que confirment en ancienneté et en matérialité de l’écrit, des découvertes archéologiques très récentes dont il était rendu compte il y a quelques mois dans une émission télévisée. Découverte du Deutéronome, hasard ? providence ? réaction de l’époque… Le grand prêtre dit au secrétaire : « J’ai trouvé le livre de la Loi dans le temple du Seigneur ». Notre texte donne l’accueil à ce livre : guide-moi sur la voie de tes volontés : là, je me plais. Incline mon cœur vers tes exigences. J’ai toujours vécu que les « commandements » et par extension tout ce qui est donné comme obéissance, sont des garde-fous, des gages et prévisions d’une sollicitude parentale, familiale (nos éducations, celles de nos enfants) et divine, nullement des enfermements répressifs ou des castrations. En fait, les « commandements » sont le support de notre dialogue avec Dieu : montre-moi comment garder ta loi, que je l’observe de tout mon cœur. L’évangile nous tourne vers les maîtres, vers le roi, vers les dirigeants : c’est donc à leurs fruits que vous les reconnaîtrez, ce que l’enfant vit spontanément – Marguerite nous le répète chaque jour… cohérence et exemplarité attendue des parents qui doivent vivre et s’appliquer à eux-mêmes ce qu’ils recommandent à leur progéniture. Pétition d’égalité avec les parents qu’auraient les enfants ? non, appel logique à vivre les disciplines que nous jugeons les meilleures pour celles et ceux dont nous avons reçu la charge. Nos dirigeants contemporains, si souvent sans couple stable, sans culture familiale… diriger un pays, faire appel à un peuple si l’on n’a aucun repère que la façon d’arriver au pouvoir ? le roi fit convoquer tous les anciens… et il monta au temple du Seigneur avec tous les gens de Juda, tous les habitants de Jérusalem, les prêtres et les prophètes, et tout le peuple du plus petit au plus grand…  Les unissons qui font une nation : race, patrimoine, territoire ? peut-être, mais moments ensemble ! c’est cela qui est décisif, la solidarité d’âme et la mémoire commune. L’arbre et ses fruits, nos productions, les arbres de la Genèse. Patrimoine commun de l’humanité, tropisme vers Dieu. Notre grotte aux peintures de 36.000 ans, récemment « classée », l’art… la pointe de l’âme, la transmission pour un partage transcendant le temps. Le commandement de vivre… vois, j’ai désiré tes préceptes : par ta justice, fais-moi vivre. Ainsi soit-il, ce matin, ce prochain soir et toujours.


[1] - 2ème livre des Rois XXII 8 à 13 & XXIII 1 à 3 ; psaume CXIX ; évangile selon saint Matthieu VII 15 à 20

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