vendredi 27 juin 2014

Dieu, personne ne l'a jamais vu - textes du jour

Vendredi 27 Juin 2014



Il a plu cette nuit. Toujours pas venu à bout de mon recours en Cour européenne, et je me suis perdu dans les procédures que j’avais intentées, dont les dates se chevauchent.  Il me faut pourtant avoir posté cela demain au plus tard, pour être au large dans les délais. – En milieu de nuit, sensation d’étouffement et pratiquement plus de draps, j’ai ôté mon masque. Lola couchant sur notre lit. Rêve agréable dont exceptionnellement je garde l’essentiel. Plusieurs scènes. Une scène d’intérieur, un guichet d’inscription ou d‘accueil en faculté de droit, pas familière, sombre, rez-de-chaussée, j’y rencontre Vincent qui vient s’y inscrire, début de dialogue, je le questionne : en quoi ? est-ce la dernière séquence ? pas de réponse. Une autre, je suis dans une sorte de bar, derrière le bar un couple qui semble passer le service à un autre ? l’ensemble ne fait pas du tout festif ni commerce, et tout est exigu, sombre. C’est là ? que se passe une scène à plusieurs, des filles, des hommes qui me sont familiers, mais silence, la scène en fait n’est que moi, habillé et assis, par terre ? tenant dans mes bras, recroquevillée et en boule, nue, une jeune fille plutôt blonde, certainement de très beau corps : elle est lumière, mais très petite, enfantine qui est lovée dans mes bras et dont je caresse avec délices le bas des fesses, le derrière des cuisses aux orées du sxe, c’est délicieux, elle se laisse faire tout en avertissant qu’elle doit prendre une douche. Il n’est pas question d’avancer davantage, c’est vraiment l’arrêt du temps et le bonheur de cette posture, de cette permissivité, un régal silencieux. Dernière scène, mais l’ordre ne m’est pas resté, une érection magnifique, je suis nu et Edith avec moi que je ne vois que du bas du dos et qui n’est plus qu’en culotte, vaste, bleu marine très foncé avec pour la taille un bord-ruban rouge, qu’elle est en train d’enlever pour s’asseoir sur mon sexe, enfin ! mais quand elle est à ce point, l’érection a complètement fléchi…

Prier… je suis au-delà du découragement. Ce n’est pas affaire de volonté ou d’organisation, mais de fatigue… même de nuit et allongé, j’ai les jambes lourdes et souvent douloureuses… l’épaule gauche en permanence douloureuse et faible depuis le courant de Mars, je comptais sur une infiltration en voyant JPD au début d’Avril, le verrai-je avant les « vacances » ? je recule devant les dépenses du voyage. Me reposer, ne plus rien entreprendre, ni projeter… vie dont le seul écrit serait celui de maintenant, lecture matinale des textes de la messe, le reste au minimum, ranger, débroussailler, dormir davantage, la fin doucement et sans tristesse ni élan, sans joie ? Prier… [1] solennité du Sacré cœur de Jésus… gros dossier qui me paraît intéressant… signe fraternel de Michel L…. je vois là un nouvel appel au rebond d’âme que je ressentais hier en fin d’après-midi en regardant où je suis… Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi je vous procurerai le repos. Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples car je suis doux et humble cœur, et vous trouverez le repos. Combien providentielles, ces paroles dites à recevoir simplement… dans le moment mental, psychologique, peut-être spirituel que je vis faute de sens physiologiques et dans la conscience où je suis que les perspectives que je me donnais…  Chemin ? du disciple, de celle ou celui qui répond et a entendu, entend… Si nous nous aimons les uns les autres, Dieu demeure en nous et son amour atteint en nous sa perfection. Nous reconnaissons que nous demeurons en lui, et lui en nous, à ce qu’il nous donne part à son Esprit. Voilà pour l’expérience intérieure, personnelle. L’Eglise des Apôtres y ajoute le sceau décisif. Nous qui avons vu, nous attestons que le Père a envoyé son Fils comme Sauveur du monde. Celui qui proclame que Jésus est le Fils de Dieu, Dieu demeure en lui, et lui en Dieu. Et nous, nous avons reconnu et nous avons cru que l’amour de Dieu est parmi nous. Amour et image en la geste humaine, le couple, l’étreinte, le corps, mon rêve de cette nuit, Patmos, la chora, les rues aux chaussées d’un seul tenant avec les murs des maisons sans fenêtres ni étages, que le toit plat avec rebord et les photos de nus que j’y pris avec Anne… puis Ghislaine…  en plein midi, la lumière était telle qu’elle faisait le désert et le silence, Patmos de saint Jean pour l’Apocalypse, tout est leçon, nos émois, nos rêves, nos souvenirs. La gerbe se noue pour la prière, la vieillesse diminuée ou nous laissant encore quelques instruments dociles seraut la plus forte et la plus aimante des prières, instruments davantage ceux de nos enfances que de notre maturité si souvent oublieuse de tout, trop instantanée et autocentrée (mythe de l’action et de la notoriété qui sont de véritables dépendances tandis que l’enfance et la vieillesse ont leur souvenaineté, elles ne sont que nous, sans acessoires)… S’il vous a choisis, ce n’est pas pas que vous soyez le plus nombreux de tous les peuples, car vous êtes le plus petit de tous.. C’est par amour pour vous, et par fidélité au serment fait à vos pères (l’Eglise de toujours, l’humanité depuis qu’elle consent et marche même sans expression de foi, quelques-uns d’elle le font pour tous), que le Seigneur vous a fait sortir par la force de sa main, et vous délivré de la maison d’esclavage. Seigneur, prends-nous tels que nous sommes, si faibles que nous soyons, si forts qu’à des moments de notre vie nous l‘ayons cru (mais l’ai-je jamais cru ? le bonheur il m’a toujours semblé qu’il soit crû ou diffus, éblouissant d’une précaarité que je ne savais pas ou profond et ancré comme aujourd’hui)… prends-nous en Ton cœur et par Ton coeur, puisque victime offerte pour nos péchés, Tu nous fait indiquer cette voie pour notre prière et notre présence à Toi, ô l’adorable.
Dieu, personne ne l’a jamais vu… et pourtant… si nous nous aimons les uns les autres…


[1] - Deutéronome VII 6 à 11 ; psaume CIII ; 1ère lettre de Jean IV 7 à 16 ; évangile selon saint Matthieu XI 25 à 30

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