lundi 24 février 2014

qu’il prouve par sa vie exemplaire que la douceur de la sagesse inspire ses actes - textes du jour

Lundi 24 Février 2014

Fonzy désormais sans compagnon de vadrouille, cherche et flaire là où la mort se fit. – Prier…  [1][la guérison de l’enfant épileptique suit la Transfiguration, les discussions dans la foule au sujet des pouvoirs ou pas des disciples qui n’étaient pas montés avec Jésus dans la montagne sont parallèles aux questions de Pierre, Jacques et Jean au sujet d’Elie, l’un des deux personnages ayant entouré leur Maître pendant l’apparition. Le père de l’enfant s’exprime très longuement. Sans doute est-ce la plus longue intervention d’un anonyme dans les évangiles. Description de ce dont souffre l’enfant : selon la médecine du temps, il s’agit d’un esprit, d’un démon. Jésus, voyant que la foule s’attroupait, interpella vivement l’esprit mauvais. Lui-même était interrompu dans son dialogue pat le mouvement de la foule. Le miracle est une sorte d’ajout à l’essentiel, Jésus ne prête vraiment attention à l’enfant que pour manifester son retour à la vie et l’y accompagner. L’esprit poussa des cris, secoua violemment l’enfant et sortit. L’enfant devint comme un cadavre, de sorte que tout le monde disait : « Il est mort ». Mais Jésus, lu saisissant la main, se leva, et il se mit debout. Au passage, notation et éléments sur ce à quoi je pense de plus en plus, l’esprit nous est bien plus connu que la chair. Notre immortalité, même selon l’instinct, ne fait pas de doute. En revanche, la chair est vraiment notre mystère : cela va de l’érotisme à la maladie, de la fécondité à toute communion exprimée par nos sens et notre chaleur, nos touchers mutuels. Quelle est-elle ? c’est poser la question de la vie, et il est aussi décisif que justifié que le cœur, le ressort de notre foi soient la résurrection du Christ, notre grand précurseur, et que nos vies si limitées, contingentes, précaires, changeantes en biologie et en paysages d’âme aient leur mouvement et leur équilibre fondés sur la promesse de la vie éternelle, le don de la vie éternelle en forme précise : la résurrection de la chair. Mais le dialogue qui détermine notre entrée dans ce mouvement est celui d’un père tout humain avec un inconnu à très forte réputation, c’est beaucoup mais sans plus. Il décrit donc les symptomes, la vie au plus brut, et conclut par son impuissance et celle de tous… cherchant désespérément la guérison de son fils : j‘ai demandé à tes disciples cet esprit, mais ils n’ont pas réussi. Pourtant ceux-ci, dans leur première mission, celle des soixante-douze ans avec tous pouvoirs de guérison et même de résurrection, semblaient avoir réussi en tout. Jésus reste dans le registre du père et questionne. Celui-ci est ainsi amené à la relation directe quoiqu’encore interrogative : si tu y peux quelque chose, viens à notre secours, par pitié pour nous ! L’enjeu a dépassé l’enfant seul. Jésus reprit : « Pourquoi dire : Si tu peux ? Tout est possible en faveur de celui qui croit. ». Cri du père, pris dans le mouvement divin que lui imprime le Fils de Dieu fait homme. Je crois ! viens au secours de mon incroyance ! Mouvement et prière, aveu décisifs. Commentaire du Christ en conclusion. Rien ne peut faire sortir cette espèce-là, sauf la prière. Et exhortation de Jacques, l’un des trois qui rejoignaient la foule autour du Maître… sur ce chemin : y a-t-il parmi vous un homme de sagesse et d’expérience ? Qu’il prouve par sa vie exemplaire que la douceur de la sagesse inspire ses actes. – Les oiseaux maintenant, un peu en retard, ou est-ce leur second moment et ai-je manqué leur premier éveil, levé seulement pendant leur méditation de début de journée. L‘entre Matines et Laudes.



[1] - lettre de saint Jacques III 13 à 18 ; psaume XIX ; évangile selon saint Matc IX 14 à 29

Aucun commentaire: