vendredi 1 janvier 2010

celui que vous ne connaissez pas - textes du jour

Samedi 2 Janvier 2010
Prier… paix tous azimuts si je ne regarde que celles et ceux dont j’ai à prendre soin ou pour lesquels prier. Donner au monde l’intelligence, cette noosphère que Teilhard de Chardin décrivait avec une intuition féconde mais des maladresses certaines, le génie produit autant de bûches et objets parfaits que de copeaux, rien n’est laid, mais tout n’est pas mûr, je crois que nous en sommes là. [1]L’intelligence, c’est d’abord voir ce qui est essentiel, les interprétations et manipulations nous sont ensuite données : Au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas. Le Baptiste nous aura apporté une foule d’enseignements et de leçons, dont toutes ne sont pas simplistes. Ce ne sont pas quelques-uns ou quelque chose que nous ne connaissons pas, mais quelqu’un à la fois inconnu mais précis, déterminé donc. Quelqu’un qu’implicitement de génération en génération, de civilisation en civilisation et à longueur de vie, à chaque respiration nous cherchons. Et nous nous trompons, égarés. Si tu n’es ni le Messie, ni Elie, ni le grand Prophète… mais nous avons un indice : le comportement du Baptiste en annonce un autre, il baptise. Il annonce (le Coran évoque le guetteur) : je suis la voix qui crie à travers le désert : Aplanissez le chemin du Seigneur et l’Ecriture développe d’un livre à l’autre (ces échos, ces redondances de tant d’auteurs inspirés, de tant de siècles et chez quelques-uns que je rencontre dans ma propre vie, croyants ou incroyants d’ailleurs, tous porteurs d’une lumière et d’une expérience, d’une attente et d’une vérité analogues, sont pour moi un des cachets décisifs de l’authenticité de ce qui ne m’a pas quitté depuis que je l’ai reçu en une enfance impossible à dater, consubstantielle à tout mon mental) : c’est lui qui vient derrière moi… quand il paraîtra, nous aurons de l’assurance et nous serons sans honte devant lui, lors de sa venue. Comment le reconnaître, comment comparaître ? quelle rencontre ? Jean explique (et, sans que j’ai pu le prévoir, il y a un instant, authentifie ce que je ressentais confusément) : si ce que vous avez entendu depuis le commencement demeure en vous, vous aussi vous demeurerez dans le Fils et dans le Père. Et ce que le Fils lui-même nous a promis, c’est la vie éternelle…. Elle demeure en vous l’onction par laquelle il vous a consacrés, et vous n’avez pas besoin qu’on vous instruise. Cycle décisif et sans cesse renouvelé, revêcu de notre recherche de notre rencontre dans la foi et de notre ancrage dans une autre attente, de promesse en promesse, celle du Messie et du rédempteur selon l’Ancien Testament depuis nos premiers manques, celle de la vie éternelle précisée en son essence (être en Dieu) et et conférée par ce Messie et rédempteur. Le Seigneur a fait connaître sa victoire, et révélé sa justice aux nations, il s’est rappelé sa fidélité, son amour.


[1] - 1ère lettre de Jean II 22 à 28 ; psaume XCVIII ; évangile selon saint Jean I 19 à 28

Aucun commentaire: