mardi 24 septembre 2019

quelle joie quand on m'a dit : "Nous irons à la maison du Seigneur !" - textes du jour

Mardi 24 Septembre 2019

06 heures 42 + Lassitude, perte du goût de vivre. Nuit noire encore. Réveiller ma chère femme. - Textes du jour auxquels je reviendrai dans la journée : les soins de Cyrus, la paix, la célébration : la Pâque pour… les immolations, le Christ qui met fin à ces sacrifices, moeurs et tentatives de conciliation avec la divinité : ma mère et mes frères sont ceux qui écoutent la parole de Dieu, et qui la mettent en pratique 1.
09 heures 04 + Papier expédié, je vais aller promener Fonzy et Lupa, tâchant d’entraîner aussi Sam. Je ne me sens pas bien, fatigue et aussi impuissance (presbytère, municipales, politique nationale… et écrire). Vraiment, dissiper mes préalables : les recours, piscine, illégalité pour le presbytère, dossier LCL… avant Paris et un éventuel circuit avec Marguerite. Notre voyage et nos moments à Lourdes. Quelque chose comme cela, chaque année.
10 heures 30 + Tout en marchant, nos pas le long des haies vives et arborées, principalement le même itinéraire depuis des années, nos chiens vers le Penerf, succession de deux prairies où courir, surtout Lupa. Pas de cervidés depuis un mois. Je remonte et songe : la propriété foncière ? Mais on joue sur les mots, la taxe est telle que c’est devenu une location à la commune. Même raisonnement : les impôts sur les successions, et qui ne distinguent pas selon une assiette familiale ou de société financière, industrielle. Qu’est-ce qu’une propriété qui ne se maintient ou ne se transmet que si coûteusement ?
Les successions présidentielles, cette élection-là qui maintenant encadrent toutes les autres, une pratique sans régulation et également sans esprit civique de nos institutions par son principal acteur qui devait être arbitre et garant, et qui décide de tout. La démocratie n’est pas l’élection ni la désignation de mandataires, elle est essentiellement la pratique pour répondre aux mandats, pour exercer les fonctions dévolues, c’est l’entre-deux-élections qui fait la démocratie ou une dictature pas identifiée comme telle puisqu’elle n’embrigade pas et n’emprisonne pas, mais elle ne permet aucune discussion et ne traite des souhaits du grand nombre que contrainte et surprise. L’élection, et plus encore depuis 2012, les « primaires » ne donnent par elles-mêmes aucune légitimité. Nous n’avons eu depuis la novation de notre République en 1958 que deux personnalités, légitimes par elles-mêmes, le général de GAULLE évidemment à raison des services rendus au pays, François MITTERRAND parce que porteur comme aucun autre avant lui ni depuis lui d’une espérance idéologique considérable à tous points de vue : alors, la gauche. A mon sens, il faut rétablir la Cinquième République et l’approfondir : rétablir par le septennat refaisant des élections intermédiaires pendant un mandat présidentiel, et l’approfondissant en énumérant dans la Constitution, les matières ne pouvant être légiférées que par referendum, exactement comme le domaine de la loi est défini matériellement. Un apprentissage général de ce qu’est la Cinquième République et pour que celle-ci soit ré-adoptée (pas de referendum, quoiqu’il en faudrait pour la révision-même, mais l’intelligence, les mises plus à la réflexion partagée qu’au débat) et vraiment comprise, serait sans doute du temps, de la diversité et de la liberté en assemblée – nationale ou ad hoc – et localement. Peut-être une année, une véritable ambiance de gravité sur nos institutions pour qu’elle ne soient plus le jeu d’un seul...
23 heures 25 + Nations Unies et « sommet » sur le climat. Greta THUNBERG tient la vedette par sa jeunesse, sa fraicheur, son indépendance et surtout sa véhémence, la simplicité de son analyse : vous ne faites rien, vous nous privez d’enfance et d’avenir à la fois. Elle est attaquée à la fois par TRUMP qui ne vient qu’une dizaine de minutes à l’Assemblée générale et par EM l’accusant d’ « antagoniser »
L’émission sur la 2 : Cash Investigation, de façon passionnante, une Hélène LUCET respirant force et équilibre traite à la fois d’une régression sans précédent du droit du travail : l’ « uberisation » (les cyclistes livreurs payés à la course, n’ayant aucun statut et ne pouvant en avoir aucun car des mots, selon les aveux de deux anciens gestionnaires du système pour la France, sont interdits dans quelque conversation ou document que ce soit) et son application dans la confection de l’intelligence artificielle, dont je découvre le principe, une répétition des milliers de fois qui inculque au bout du compte à la machine des réflexes de tri, d’approbation et donc de réponses à des demandes complexes. Les cyclistes appâtés par des promesses de bonus, impossibles à obtenir et uniquement conçus pour éviter la pénurie de ressource humaine aux heures de pointe, au moins 300 euros par mois… sans protection ni sociale ni physique puisque les indications d’itinéraire le plus rapide est donné par GPS pour une conduite en voiture. Il y aurait 39 % d’accidents selon l’activité réelle prise en compte. Appliquée à ces milliers de visualisation et correction sur écran de programmes proposés au contrôle, ce détournement du droit du travail aboutit à ne payer que 15 centimes de dollars la demi-heure. Dans les deux cas, c’est évidemment la liberté et l’indépendance, mais pour des gains infimes ce qui signifie bien l’extension de la pauvreté autant que le défi porté à toute réglementation publique. Un projet de loi serait étudié et rapporté par une jeune femme République en marche, on voit aussi la dégénérescence du libre examen politique dans la nouvelle majorité et la configuration de ce parti sans charte, sans ancêtres et sans ancienneté. L’enquête est menée auprès des dirigeants : savent-ils cette exploitation ? Le dialogue est impossible avec un pantin (Lukas BIEWALD), au rire aussi forcé et mécanique qu’Henri SALVADOR, mais surtout méprisant comme jamais ne le fut notre homme des îles et de scène : fire8 qui, employant plus de 100.000 volontaires, vient d’être vendu par le type pour 300 millions de dollars. Un Laurent SOLI, poursuivi à la suite de sa prestation irénique en salle Pleyel, se dérobe carrément, mentant pour assurer qu’il a déjà répondu. Telle chargée de communication assure ne pouvoir répondre que par écrit. Seul, un Olivier BOUSQUET, responsable pour Google France, accepte le dialogue et même s’engage à des réformes de comportement. Le « micro-travail », une responsable du sujet à l’O.I.T., un ancien magistrat à la Cour de Cassation opinent et font comprendre. - Est-ce déjà un « demain » terrifiant.
Et voici qui me stupéfie. Après cette intense jubilation de mardi dernier – mon recrutement pour la pastorale des 5ème à Saint-François-Xavier – et dès le lendemain, pour passer à l’exécution, la déception et la discussion : catéchiser nos très jeunes cadets en binôme, selon un dossier fort bien fait mais ne visant qu’une culture et des connaissance, pour une classe entière de trente-quatre élèves. Je cherchais surtout une relation personnelle, chacun apprenant de l’autre et j’avais senti, ayant carrément posé la question : deux groupes ou tous ensemble, la préférence plus que majoritaire pour le petit groupe permettant bien davantage de questions, et prise de parole, le besoin, explicite chez plusieurs, un Louis, notamment s’étant « marqué » sans religion, d’être aimé… Correspondance avec Paul H. professionnel d’une association rennaise, très déférent et même délicat en séance, respectant ma liberté d’intervention, l’appelant même, mais ne démordant pas du binôme. Après la messe, ce matin, je lui rends le dossier, et commençais avant le dîner de lui courrieller le maintien de mon souhait, avec cependant la concession de quelques minutes d’ouverture ensemble avant de se répartir nos effectifs. La Providence fait que je n’ai pu envoyer mon message, appelé par ma chère femme à monter dîner, puis tellement captivé par l’enquête sur la 2, et n’y venant que maintenant. J’ai donc été retenu et ces heures-ci, j’étais proche d’accepter le binôme tant certains visages de ces enfants encore loin de l’adolescence, sauf une ou deux filles, semblaient m’appeler, sinon me supplier...
Moment heureux au possible, retrouvaille de Marguerite et une heure de tir à l’arc, l’ambiance, Nathalie B., Sébastien : au départ de la seconde vague de petites classes, trois archers seulement qui devraient être quatre ou cinq en rythme habituel. Notre fille, tranquille et précise. Mattéo, de son âge, repéré dès l’an dernier, persistante d’une vocation d’architecte. Lilou, phénomène d’à peine dix ans, n’entrant qu’en CM2 et experte manifeste au concours d’avant l’été de « tir à l’oiseau » à Auray. Je l’ai déposée comme convenu au giratoire du roy, la crêperie, devant laquelle Ambre l’attendait : équipe de maquillage à SFX, treize plus une monitrice. Marguerite se maquille bien, sobre et précise.

La marche de Dieu avec nous, et mes pas aujourd’hui, les formes, toujours intimes, du bonheur et de la communion.

1- Esdras VI 7 à 20 passim ; psaume CXXII ; évangile selon saint Luc VIII 19 à 21

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