lundi 1 janvier 2018

après avoir vu, ils racontèrent ce qui leur avait été annoncé au sujet de cet enfant - textes pour ce jour


Lundi 1er Janvier 2018

19 heures 59 + Nuit calme de la Saint-Sylvestre, égaiement par le « grand bêtiser » sur la première chaîne à la télévision, prière tous trois devant l’ensemble de nops crèches, mon cher beau-frère dont la conversion sera vraiment une manifestation du soin de Dieu et de son écoute de nous. – « Carmen » nous a épargnés. Peut-être du mouvement vers les six heures selon Marguerite… pour moi, de l’orage, des tendances jaunes claires dans le ciel du matin, un peu de tonnerre et éclairs vers les dix heures. Ce soir, la tombée du soleil derrière une barre de nuages à la plage de Bétahon, une lune pleine vers Billiers, derrière nous, puis se mirant sur l’estuaire du Penerf, jeux des vagues, des photos, mais c’est le son qui compte, puissance d’un présent sans mode et donc une façon d’éternité pour nous : Bernard, Fonzy et moi.
Glane sur wikipédia à partir d’une interrogation sur notre mémoire liturgique du jour. Le concile d’Ephèse en 431, mais des renvois et autres pistes : le culte marial et sa contestation, les frères de Jésus selon le protévangile de saint Jacques seraient ses demi-frères si Joseph avait été une première fois marié, et ainsi de suite, culture moins que prière. Argument paulinien de simple psychologie : Dieu a envoyé l’Esprit de son Fils dans nos cœurs, et cet Esprit crie « Abba ! », c’est-à-dire : Père ! Ce qui nous émancipe de la loi mosaïque [1]à laquelle le Christ, né d’une femme et est soumis, mais pour que nous soyons adoptés comme fils. Le témoignage des bergers est double : l’avertissement divin et le constat qu’ils font de l’humanité de l’Enfant et de sa mère. Attitude simple de Marie : elle mémorise, tout humainement, sans recevoir de prophétie autres que celle de Gabriel, puis de Syméon : théologie et Histoire. Début calme de l’année grégorienne (l’année liturgique s’ouvrant pour l’Avent et l’attente de Noël) liturgique, modèle de salutation donnée par Dieu dans l’Ancien Testament, à l’instar du Christ nous donnant la prière à Son Père, dans le Nouveau. Salutation à échanger et emportant bénédiction divine. Que le Seigneur te bénisse et te garde ! Que le Seigneur fasse briller son visage, qu’il te prenne en grâce ! Que le Seigneur tourne vers toi son visage, qu’il t’apporte la paix !  Le dialogue et la rencontre entre les bergers, mis en route vers Bethléem de la même façon que Joseph doit accueillir sa fiancée ou s’exiler en Egypte, et la Sainte Famille, sont la vérification d’une dialactique divine constante : l’annonce, la réalisation. Ils découvrirent Marie et Jospeh, avec le nouveau-né couché dans la mangeoire. Après l’avoir vu, ils racontèrent ce qui leur avait été annoncé au sujet de cet enfant. Je crois que ce que mémorise et médite Marie, c’est cette dialectique. L’Annonciation en est le type accompli.
Les vœux de Nouvel An. Ceux reçus hier soir ne sont pas informatifs comme l’auraient voulu les commentateurs, c’est la confirmation d’une personnalité, d’un caractère qui s’énonce. Le fond reste inconnaissable, malgré le portefeuille hebdomadaire d’images de magazine. Cette impénétrabilité a n’a pas de précédent, quoiqu’ainsi EM applique l’une des maximes dont de GAULLE abonde dans le fil de l’épée : on ne révère bien que ce qu’on ne connaît pas. Affirmation d’une disposition à écouter, que je vais prendre au mot par une septième lettre, et adresse – en soi, très bien venue – aux « concitoyens européens » mais sans développement qui mobilise. Faire ce qu’il a dit et ce à quoi il s’est engagé… sans doute tandis tandis que les dates de résultat ne sont plus données comme en dialogue avec Laurent DELAHOUSSE, l’autre dimanche. Mais EM ne dit pas tout ce qu’il fait, hors programme et hors attente : la forme cynique de l’attention aux migrants et aux chômeurs, les retraités pénalisés dans le nouveau régime pour la CSG, la taxe d’habitation, les augmentations de montant mineur dans l’obsolu mais pour des services très visibles et quotidiens… et puis le sans-gêne ou le manque de considération pour ceux qui servent, vg. la protection à 40 de la villa familiale des EM au Touquet. Les voeux du général de GAULLE à la suite de Mai 1968 et sans qu’il soit alors prévisible que ce sont les derniers [2]…, ceux de François MITTERRAND bellement testamentaires [3] Mais la comparaison la plus efficace pour situer ce que nous avons reçu hier soir,  est évidemment avec les premiers vœux de « bonne année » du général de GAULLE le 31 Décembre 1958 et de François MITTERRAND le 31 Décembre 1981. Ce n’est pas être de parti pris que de constater ce qui fut fait entre le 1er Juin 1958 et le 31 Décembre 1958 : la fondation d’un nouveau régime, la novation de l’Empire colonial, l’entrée en vigueur du traité de Rome, l’ajustement monétaire préparant le « nouveau franc », création de l’UNEDIC et des ASSEDIC, tout le dispositif de l’indemnisation du chômage, enfin la mise en œuvre du « plan Rueff-Armand ». En 1981, des points précis sont spectaculaires [4]: FM non seulement adhère à la »force de frappe » et à la doctrine gaullienne de la dissuasion mais met en chantier un septième sous-marin nucléaire, la réforme du Code pénal et la suppression de textes inutilement répressifs, le droit des travailleurs immigrés… en ce sens, le texte d’hier soir et celui de François MITTERRAND, commençant ce qui sera quatorze ans de règne, moins quatre d’une cohabitation dont il garda sur le fond le contrôle, sont complètement antithétiques ! En ce sens aussi, 1981 n’est pas passéiste. Et l’affirmation d’EM sur la réalisation de ses engagements, scande encore plus fort les premiers vœux de FM : je vous avais promis… Mais EM, trente six ans après, s’adresse à des Français que les médias depuis plusieurs décennies ont rendu amnésiques et de si courte vue. Sur notre dissuasion nucléaire, nous attendons encore un énoncé du nouveau président. Quant à DG, premier commencement s’il en fût que le second semestre de 1958, sans doute – et pourquoi n’y fait-il pas référence, s’il en est conscient – comment ne pas remarquer en en rapprochant EM, que la « table des matières » est la même ? mais ton et perspective, ampleur et respiration ? ? ? [5]
Il manque à l’élu de 2017 la profondeur du temps et le réalisme de ne pas se croire unique. Car ce que nous vivons, ce qu’il entreprend ne sont pas nouveaux. La vie est une continuité, pas une naissance à tout instant d’un même corps et d’un même esprit. L’écrivant ainsi, je sens surtout que la participation, la démocratie, l’ensemble du corps social animé et suscité, reconnu comme le principal acteur politique, économique, social, esthétique, moral sont en lien avec la volonté et la conscience de notre continuité. Il manque à Emmanuel MACRON une certaine relation avec le peuple au sens de l’Histoire de France et de la pratique fondatrice de nos institutions. Avec le temps, sinon les épreuves, il peut la comprendre et y entrer. Je crois que, tel qu’il nous apparaît et nous parle depuis sept mois, ce sera l’exercice d’une faculté que je ne sais nommer et qui n’est ni le cœur ni la raison. L’intelligence est multiple, mais sa relation avec le réel n’a pas de variante, ou alors cette relation, qui est le plus vrai réalisme, n’est pas.


[1] - Nombres VI 23 à 27 ; psaume LXVII ; Paul aux Galates IV 4 à 7 ; évangile selon saint Luc II 16 à 21
[2] - notre pays qui, depuis dix ans, gravit la pente du renouveau s'est trouvé, dans son ascension, tout à coup, saisi de vertige. On a même pu croire un moment qu'il s'abandonnait à l’attrait morbide de l'abîme, et qu'il allait rouler jusqu'au plus bas. . . .  que tous ceux qui ont misé sur le recul de la France en sont pour leur honte et pour leur frais.  Portons donc en terre les diables qui nous ont tourmenté pendant l'année qui se termine. Laissons à leurs complices et à leurs partisans la tristesse et la déception. Car le fait que nous ayons, une fois de plus, heureusement surmonté les épreuves nous donnent les meilleures raisons d'être confiant en nous-mêmes
[3] - Car la croissance n'est pas une fin en soi. Elle doit être l'instrument d'une répartition plus équitable des richesses créées par tous et pour tous. Dès maintenant et dans les années prochaines les gouvernements, quelles que soient leurs tendances, auront à répondre d'abord à cette question. 
Aussi je me permettrai deux recommandations : la première : ne dissociez jamais la liberté et l'égalité. Ce sont les idéaux difficiles à atteindre, mais qui sont à la base de toute démocratie. La seconde : ne séparez jamais la grandeur de la France de la construction de l'Europe. C'est notre nouvelle dimension,
[4] - Je vous avais promis d'étendre le champ des libertés publiques. Nous l'avons fait. … nous avons garanti le droit des travailleurs immigrés. Nous voulons étendre, dans la réalité, le droit des femmes à l'égalité de condition et de salaire qui leur est reconnu par la loi. Nous voulons enfin réaliser les droits nouveaux des travailleurs dans l'entreprise, en généralisant les conventions collectives auxquelles échappent encore près de trois millions de salariés et en faisant de la politique contractuelle - information, négociation - la pierre angulaire de notre vie sociale.  …. Un pays comme la France sait depuis plus de mille ans que l'histoire appartient aux peuples courageux et qu'habite l'amour sacré de la patrie. C'est pourquoi, dans-le-cadre de notre alliance, nous devons assurer nous-même notre défense.C'est ce que j'ai fait en ordonnant la construction d'un septième sous-marin nucléaire et en fixant la stratégie de nos armées.
[5] - je veux vous dire que j'accepte le mandat que vous m'avez confié. Votre résolution fut marquée lors de la crise nationale du mois de mai, affirmée par le référendum, répétée par les élections, précisée par le vote des élus dimanche dernier. La mission nationale qui m'incombe, depuis 18 ans, se trouve de ce fait confirmée : guide de la France, chef de l'état républicain, j'exercerai le pouvoir suprême dans toute l'étendue qu'il comporte désormais, et suivant l'esprit nouveau qui me l'a fait attribuer. . . L'appel qui m'est adressé par le pays exprime son instinct du salut. S'il me charge de le conduire, c'est qu'il veut aller, non certainement vers la facilité, mais vers l'effort et le renouveau. Depuis 7 mois, assez remplis, nous y allons, en effet . . . on se sent saisi à la fois d'impatience et de résolution.  . . si nous réussissons la grande entreprise nationale du redressement économique et financier, quelle étape sur la route qui mène la France vers les sommets

*
*                      *
Nombres VI 22 à 27
Le Seigneur parla à Moïse. Il dit :
« Parle à Aaron et à ses fils. Tu leur diras :
Voici en quels termes vous bénirez les fils d’Israël :
“Que le Seigneur te bénisse et te garde !
Que le Seigneur fasse briller sur toi son visage,
qu’il te prenne en grâce !
Que le Seigneur tourne vers toi son visage,
qu’il t’apporte la paix !”
Ils invoqueront ainsi mon nom sur les fils d’Israël,
et moi, je les bénirai. »


psaume LXVI
Que Dieu nous prenne en grâce et qu'il nous bénisse !
que son visage s’illumine pour nous ;
et ton chemin sera connu sur la terre,
ton salut, parmi toutes les nations.
Que les nations chantent leur joie,
car tu gouvernes le monde avec justice ;
tu gouvernes les peuples avec droiture,
sur la terre, tu conduis les nations.

Que les peuples, Dieu, te rendent grâce ;
qu'ils te rendent grâce tous ensemble !
Que Dieu nous bénisse,
et que la terre tout entière l’adore !

Paul apôtre aux Galates

Frères,
lorsqu’est venue la plénitude des temps,
Dieu a envoyé son Fils,
né d’une femme
et soumis à la loi de Moïse,
afin de racheter ceux qui étaient soumis à la Loi
et pour que nous soyons adoptés comme fils.
Et voici la preuve que vous êtes des fils :
Dieu a envoyé l’Esprit de son Fils dans nos cœurs,
et cet Esprit crie
« Abba ! », c’est-à-dire : Père !
Ainsi tu n’es plus esclave, mais fils,
et puisque tu es fils, tu es aussi héritier :
c’est l’œuvre de Dieu.

ci-dessous, copié-collé de ce que peut vous adresser Evangile au quotidien ----- chaque jour contact-fr@levangileauquotidien.org ou www.organizo.org - texte de l'évangile du jour et son commentaire par une autorité, Pères ou Docteurs de l’Eglise, grands pasteurs = c'est gratuit, mais cotisation "possible" --- biographie des saints ou historique de la fête
Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 2,16-21.
En ce temps-là, les bergers se hâtèrent d’aller à Bethléem, et ils découvrirent Marie et Joseph, avec le nouveau-né couché dans la mangeoire.
Après avoir vu, ils racontèrent ce qui leur avait été annoncé au sujet de cet enfant.
Et tous ceux qui entendirent s’étonnaient de ce que leur racontaient les bergers.
Marie, cependant, retenait tous ces événements et les méditait dans son cœur.
Les bergers repartirent ; ils glorifiaient et louaient Dieu pour tout ce qu’ils avaient entendu et vu, selon ce qui leur avait été annoncé.
Quand fut arrivé le huitième jour, celui de la circoncision, l’enfant reçut le nom de Jésus, le nom que l’ange lui avait donné avant sa conception.

Commentaire du jour :

Saint Amédée de Lausanne (1108-1159), moine cistercien, puis évêque
4ème Homélie mariale (trad. Pain de Cîteaux rev. ; cf SC 72, p. 129s)


« Marie retenait tous ces événements et les méditait dans son cœur »

En prenant dans ses bras pour la première fois son petit enfant, l'Emmanuel, Marie a discerné en lui une lumière incomparablement plus belle que le soleil, elle a ressenti un feu qu'aucune eau n'aurait pu éteindre. Elle a reçu, voilée par ce petit corps qui venait de naître d'elle, l'éclatante lumière qui illumine toute chose, et elle a mérité de porter dans ses bras le Verbe de Dieu qui porte tout ce qui existe (He 1,3). Comment ne serait-elle pas envahie par la connaissance de Dieu, comme par les eaux débordantes de la mer (Is 11,9), et ravie hors d'elle-même, emportée dans les hauteurs, dans une admirable contemplation ? Comment ne s'étonnerait-elle pas de se voir devenue mère, elle qui est vierge, et, toute joyeuse, de se voir devenue Mère de Dieu ? Elle comprend qu'en elle sont accomplis les promesses faites aux patriarches et les oracles des prophètes, les désirs de ses pères anciens qui l'attendaient de tous leurs vœux.

Elle voit que le Fils de Dieu lui est remis ; elle se réjouit de se voir confier le salut du monde. Elle entend le Seigneur Dieu lui dire au fond du cœur : « Je t'ai choisie parmi tout ce que j'ai créé ; je t'ai bénie entre toutes les femmes (Lc 1,42) ; je t'ai remis mon Fils entre les mains ; je t'ai confié mon Unique. N'aie pas peur d'allaiter celui que tu as enfanté, ni d'élever Celui que tu as mis au monde. Sache qu'Il n'est pas seulement ton Dieu, mais encore ton Fils. Il est mon Fils et il est ton Fils, mon Fils par la divinité, ton Fils par l'humanité qu'Il a assumée en toi. » Avec quelle affection et avec quel zèle, avec quelle humilité et quel respect, avec quel amour et quel dévouement Marie a répondu à cet appel ! Les hommes ne peuvent le savoir, mais Dieu le sait, Lui qui scrute les reins et les cœurs (Ps 7,10)... Heureuse celle à qui il a été donné d'élever Celui qui protège et nourrit tout, de porter Celui qui porte l'univers.

Aucun commentaire: