mardi 16 janvier 2018

c'est lui - textes de ce jour


Mardi 16 Janvier 2018

Journée qui a versé tout autrement que selon mon marasme.

Donc évidence vécue dans ce moment à projeter cette forme d’évangélisation très locale et très ouverte : rien que notre groupe de quatre n’a pu fonctionner que par l’œuvre commune, chercher ensemble et vérifiant nos différences, arriver à la clause du revoir et à la distribution des tâches. Génie de ce prêtre dont la bonté et l'humilité sont ls outils d'une efficacité sans pareille, et la arque d'une écoute rare, d'un don d'accueillir aussi bien le noyau habituel des fidélités dans une paroisse que la "périphérie" chère au pape actuel. Etre apprécié de lui, je le ressens comme un honneur. Rarement, un homme ne m'a plus exactement défini, en termes qui me semblent approcher le plan de Dieu sur moi. Et sans ostentation, sans insistance, sans qu'il y ait lieu de le remarquer, la phrase juste, la plume simple et synthétique.

Leçon qui n’est plus vécue depuis des décennies ni entre Etats (et il faudrait les peuples) européens, ni chez nous. Des sujets très graves se traitent sans concertation, en images manifestement forcées : EM à Calais, le bain de foule se fait avec la rencontre des quelques migrants : sympathique, mais l’arrivée en préfecture, l’immense distance organisée entre la voiture présidentielle, les mains maintenues serrées comme désormais entre chefs et de gouvernement pour simuler entente et amitié entre chefs, entre peuples, etc… hiératiques et figés, le goût du décorum, de la mise en scène la harangue, pupitre blanc et drapeaux (de ceux-ci je ne suis pas sûr), et les gendarmes, policiers, gradés, alignés en salle… du starwars. Une présentation commentée très diversifiée. Rappel qu’EM est rocardien, que lui et COLLOMB étaient d’éminents " socialistes de gouvernement " jusqu’il y a peu. Evocation de l’opinion publique unanimement sécuritaire, et dédouanement en citant un revirement de MITTERRAND sur le sujet de l'immigration entre son premier et son second septennat.... Un tâtonnement donc des conseils en positionnement : quand le sujet est difficilement, voici qu'on cherche des appuis et des précédents, alors qu'on se présentait en exception et premier commencement... Tout manque de souplesse. Un mot : il n »’y aura jamais plus de « jungle à Calais », peut-être… mais à quel prix. Le projet de loi en gestation : asile et immigration, fait l‘unanimité des associations et certainement dissocie la majorité parlementaire, au moins dans la conscience de chacun… Naïveté de croire que la Grande-Bretagne se laissera convaincre de mettre plus d’argent et plus de ressources humaines pour traiter la question que nous ne parvenons à résoudre. Faute grave que de reposer ce problème à l’heure où il semble que réapparaît la possibilité d’un nouveau referendum sur le brexit. C’est cela qu’il faut saisir, et faire gagner par la proposition de réécriture à tous du traité européen. – Maladresse insigne, diffuser les préparatifs militaires : plus de 4.000 CRS et des voitures blindées pour évacuer la ZAD de Notre-Dame des-Landes, et de précautions énormes à Rennes et à Nantes pour éviter des manifestations accompagnant la résistance locale. Rappeler qu’en 2012, 1.500 CRS s’étaient trouvés devant 40.000 manifestants sur place. Organiser le suspense ? publier que la décision a été prise hier soir entre PR et PM pour l’avenir du site : aéroport ou pas ? mais secret ! – Problème immense pas du tout perçue par le gouvernement et la ministre de la Justice en particulier : les conditions de l’administration pénitentiaire. Elle arrive cinq jours après l’incident marquant d’une prison près de Calais, s’y fait chahuter et repart très vite pour figurer aux côtés d’EM à propos de la « jungle ». Les personnels voulaient une écoute et un traitement différencié, y compris dans l’agenda de la ministre…

Le manche branlant, la plainte d’une association anti-corruption rouvre le procès contre Richard FERRAND. Le juge Van RUYMBEKE chargé de la nouvelle instruction, et le feuilleton commencé : Mathieu GALLET, ses agissements quand il dirigeait l’INA, son refus de démissionner de la présidence de Radio-France, réaction première de NYSSEN, indépendance de la télévision, mais remise à l’ordre par EM, cette nuit, elle réclame le départ. Tenir une telle chronique décourage. Ce que j’attends, c’est la réaction profonde sur cette manière d’exercer le pouvoir sans qu’exerce aucun autre acteur, aucune institution que EM président de la République. Son discours à Calais… je veux… je veux… et l’indication que les diverses instructions à venir seront de sa main.

Les médias pour la politique aujourd’hui. Le traitement de la stricte actualité. Sauf émission historique, aucune mémoire : vg. Notre-Dame-des- Landes, réplique de l’affaire du Larzac, il y a plus de quarante ans. Commentaires et reprises des attitudes et leur discussion en termes déjà de sondage : le PR jugé en termes de réussite ou pas de sa communication, et non du contenu de son langage. Evolution de la scène politique : elle est pourtant criante. Le parti majoritaire st sans structure ni programme propres, on en est déjà aux rivalités sur les places, « les postes-clé » à l’Assemblée nationale, c’est-à-dire comment contrôler les votants ! Pour les oppositions, ce n’est pas meilleur : aucun signe d’un retour des épigones d’un gaullisme aussi lointain que s’il était déjà centenaire. Marginalisation du PS, comme le dit DRAY avec justesse. Mais pour les deux partis « traditionnels », une seule erreur : faire passer l’élection d’un chef avant un débat très à fond, long au besoin, une année peut-être pour re-définir un programme. Et forcément ni discernement ni enseignement du discernement : l’événement du jour me paraît l’énoncé de MARTINEZ pour la C.G.T. et toute la mouvance communiste, encore si militante. « La tradition française, c’est l’accueil des demandeurs ». Une du Monde : « emploi, les entreprises se ruent sur la rupture collective conventionnelle ».  Bosch à Rodez, son établissement exclusivement dédié au diesel : 1.500 emplois en danger et un bassin entier qui en dépend : 8 à 10.000, en question.  Le gonflement de la « couverture » pour le déplacement d’EM à Calais empêche la diffusion de ce qui compte localement et va compter concrètement à l’échelle nationale, dans les prochaines semaines : l’emploi et le climat social. Miévrerie et effet d’entrainement : voici que la pruderie et une certaine sociologie corrigerait les clichés publicitaires, la femme avec un aspirateur et l’homme qui vend des voitures. Un groupe de groupes annonce qu’il va amender ses passages publicitaires. La plupart de ces « réclames », les voitures notamment se superposent et n’annoncent rien que les différences de mensualités, car le prix des voitures est au mois et non au total. Pour les banques et assimilés, c’est le concours mensonge et de l’usurpation de titre : banque citoyenne, banque appartenant à ses clients… tandis que les retraits en distributeurs automatiques deviennent payants s’ils ne sont pas effectués à celui de la raison sociale, les réseaux s’amenuisent. Régression sous prétexte de modernisation.

 22 heures 36 + Peut-être une heure de sommeil, à la japonaise (la délégation à l’O.C.D.E. dans mes débuts à la D.R.E.E.), droit sur ma chaise. – Ma chère femme, Asterix aux J.O. version allemande. – Prier… textes lus ce matin, la chapelle jésuite du collège de notre fille : Saint-François-Xavier, piété certaine des quelques soixante participants, vraiment fidèles aussi à cette messe hebdomadaire, entendre répondre ou chanter notre trésor. L’accompagnement divin pour toute difficulté de discernement ou de comportement si nous avons la lucidité et la confiance de les demander. Je t’envoie auprès de Jessé de Bethléem. J’ai vu parmi ses fils mon roi… Comment faire ? Saül va le savoir, et il me tuera. [1] Stratagème divin, prétexter le voyage pour un sacrifice. Dieu a plus d’imagination que nous. Dieu surprenant et nous, si vite découragés, parce que sans espérance : c’est celle-ci qui trouve la voie, notre voie. Il reste encore le plus jeune, il est en train de garder le troupeau.. Le garçon était roux, il avait de beaux yeux, il était beau… Lève-toi, donne-lui l’onction : c’est lui. Comme pour Samson, et plus tard l’Enfant Jésus. L’Esprit du Seigneur s’empara de David à partir de ce jour-là. Et c’est le Christ qui en fait rétrospectivement Son prophète : n’avez-vous pas lu ce que fit David lorsqu’il fut dans le besoin ? Et c’est sur le précédent le plus humain et naturel : la nécessité, que Jésus affirme : le sabbat a été fait pour l ’homme et non l’homme pour le sabbat. Voilà pourquoi le Fils de l’homme est maître, même du sabbat. La vie en toutes ses formes, n’est jamais un rite.


[1] - 1er livre de Samuel XVI 1 à 13 ;  psaume LXXXIX ; évangile selon saint Marc II 23 à 28

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