mercredi 4 octobre 2017

permets-moi d'aller d'abord... laisse-moi d'abord... - textes du jour



Mercredi 4 Octobre 2017
 
 09 heures 20 + Les discussions politiques présentées hier : point commun, elles ne se rapportent pas mot à mot aux textes incriminés ou défendus, elles ne sont que prétentions d’intentions ou procès d’intentions, on en reste donc à ce qui dans un texte constitue l’exposé des motifs. 

10 heures + Avant l’entreprise de toute la journée, prier… [1].  Dieu dans l’Histoire, Dieu dans notre vie. Sa Providence n’est pas abstraite, elle a des points d’application. Ainsi, en ce temps liturgique, l’insistance sur la maison à construire ou reconstruire, repère en soi, œuvre concrète. Mais l’objet est en vue de ce qui le dépasse et le justifie : l’habitation par Dieu (en ce sens, ce qui justifie l’humanité et chaque personne, c’est son habitation par Dieu). Enfin, la manifestation de ce soin divin est l’action dans les esprits du moment, en l’occurrence le roi des Perses. Le prophète déclenche l’ensemble du processus : le roi me l’accorda car la main bienfaisante de mon Dieu était sur moi; Détail de la reconstruction, Dieu ne lésine ni ne troche : les portes de la citadelle qui protègera la maison de Dieu, le rempart de la ville, et la maison où je vais m’installer. Vérité psychologique et historique de la démarche de Néhémie, sa connaissance de l’administration, sa proximité physique avec le roi..

                                             22 heures 47 + Fait travailler notre trésor, simple et passionnant, mais école de patience. Mise en évidence d’une des capacités de base, chez tout le créé, a fortiori l’humain : la mémoire. 
 
Europe, monde, France, tout est en impasse parce que rien n’est traité à fond : démocratie partout, élan véritable dans l’entreprise européenne. Respect aussi des prérogatives de chacun. Impasse du brexit qui pour se réaliser requerra des années et focalisera tant d’énergies de part d’autre, inutilement. Indépendance catalane, l’Europe en tant qu’institution, et particulièrement la Commission n’ont pas compétence ni pour une médiation ni pour une reconnaissance de la sécession. Sans doute, la Catalogne de même poids sinon plus que le Portugal ou la Grèce a la masse critique de l’indépendance (mon dialogue avec NAZARBAEV à ma première audience, mais le Luxembourg, pas plus qu’un département français en surface et population de souche, est un Etat souverain. Evidence que la police y est allée fort, évidence que l’indépendance mobilise en Catalogne d’autant plus de manifestants et de votants que Madrid a opté pour la rigidité. Seul aurait pu intervenir et dans des entretiens discrets avec les protagonistes dont le roi, un président de l’Union européenne élu par un collège de tous les Européens, dont les Catalans, aurait qualité et onction. Pour l’immédiat, les deux chefs de gouvernement à Madrid et à Barcelone ont en commun de n’être pas à la hauteur de la situation qu’ils ont ensemble créée en se défiant mutuellement. Je prévois un désaveu populaire de chacun, personnellement, sans préjudice de la justesse des deux causes et logiques.. Mais explicitement le débat n'est pas vain : la compassion royale manquerait aux Catalans, le chef de ceux-ci serait déloyal. Il s'agit bien de vertus personnelles et humaines.

Etre à sa place. Point de vue publie un entretien « exclusif » avec Brigitte MACRON : les Français doivent savoir ce que je fais. Auparavant, entretien exclusif pour Elle. Non, ils savent ce qu’elle : l’épouse, elle n’est pas l’élue, elle n’a pas de fonction. Parce qu’elle est la plus intime du Président, elle peut accueillir, dire et transmettre, être donc équipée et défrayée, sans plus. Elle a la place d’une épouse, rien de plus. EM en Corrèze accueilli par des Creusois, ouvriers et élus, l’affaire mal réglée de GM&S. Jour après jour se mettre en risque et hors sa fonction. Cécité complète que de croire que ce genre de déplacement peut faire social. Sans doite, suis-je ronchon et passéiste ? mais ou bien une intervention à la nation, en direct et sans truchement. Ou bien des consignes et animations du gouvernement pour Whirlpool ouGM&S. Ou bien un vrai voyage, ville par ville, plusieurs jours et nuits dans une région pour illustrer en dialogue avec les français de ces lieux, histoire et géographie, entreprises et culture, illustrer le thème de la Franc qui… précisément transformée et mise en marche… par EM. NS est battu, la collection des phrases, assumées mais initialement à l’emporte pièce, est celle d’un manque de considération pour les Français. Le mot bordel aurait été employé, les élus creusois auraient été calmés s’ils avaient eu promesse d’un moment à l’Elsyée à tête plus reposée. EM a su apprécier une situation et la dire. Il ne sait pas communiquer, il ne sait pas trouver sa position, sa distance, sa proximité dans les médias. Il ignore que la communion d’un peuple avec le principal de ses dirigeants et qui l’incarne, peut être silencieuse, implicite, immanente.
L’occulte, la démagogie, le coup par coup, les correctifs. L’ISF diminué mais soudainement et pour la montre : taxer les grosses voitures et les yachts. Le blocage des raffineries le 10 Octobre et les chauffeurs-routiers, un accord est trouvé aujourd’hui : la peur du gouvernement. Mais les erreurs sont partout : les Insoumis par opposition aux Marcheurs ont prétenu aujourd’hui faire ôter de la salle des séances au Palais-Bourbon le drapeau européen… Erreurs en tous domaines : les médiations, la Libye il y a deux mois, aujourd’hui le Kurdistan. EM gaspille son capital, alors que celui-ci est la légalité (mais il ne faut pas de « violences policières » pour la soutenir), son élection, sa jeunesse. Il est manifestement fatigué, son regard est plus vide que jamais, comme s’il n’ « accommodait » pas sur ce qu’il voit.
En regard, le saint commémoré aujourd’hui : François d’Assise, le radical, au sens du schloss in Himmel ou du duc in altum… droit au ciel… au large. Etre allé jusqu’à saluer fraternellement notre sœur la mort et en retour avoir reçu les stigmates du Crucifié.

Continuer la prière de ce matin : Néhémie, l’homme de la situation, du discernement, de psychologie. Je présentai le vin et l’offris au roi. Je n’avais jamais montré de tristesse devant lui. Véruté du dialogue, précision de la scène qui a décidé de tout : la vingtième année du règne d’Artaxerxès… le roi, qui avait la reine à côté de lui. L’Ancien Testament, tout prophète nous mène au Christ, nous L’apprend, et Jésus nous ,apprend en retour à comprendre l’Ancien Testament et les prophètes (la catéchèse sur la route d’Emmaüs au soir de la résurrection). Les vocations, les urgences, la hiérarchie… Néhémie, belle position, haut niveau de vue est soudain pris par l’urgence, par une prise de conscience qu’il ne peut plus contenir : comment n’aurais-j pas l’air triste, quand la ville où sont enterrés mes pères a été dévastée, et ses portes dévorées par le feu ? A l’appel du Christ, l’un répond : permets-moi d’aller d’abord enterrer mon père… l’autre… d’abord faire mes adieux aux gens de ma maison . retrouver la ville et rebâtir la maison de Dieu… suivre Dieu Lui-même, le Fils fait homme. Aujourd’hui, cet appel ? cette urgence ? cette mémoire ? Qui conque met la main à la charrue, puis regarde en arrière, n’est pas fait pour le royaume de Dieu.


[4] - Néhémie II 1 à 8 ; psaume CXXXVII ; évangile selon saint Luc IX 57 à 62


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