lundi 30 octobre 2017

s’il crie vers moi, je l’écouterai, car moi, je suis compatissant - textes du jour



Dimanche 29 Octobre 2017


 08 heures 45 de la nouvelle heure (grande nuit qui fait du bien) + Continué de lire Bernard CAZENEUVE en allant et venant, je le relirai d’affilée, suite de notations et maintenant de portraits très fins : LE DRIAN et Emmanuel MACRON, le premier aux pensées impénétrables, et le second en comportement devant les journalistes (à son étonnement), tous deux bien notés en sens de l’Etat, à vrai dire seulement le premier, le second en savoir-faire. Il en résulte que cet homme équilibré, moral, de bons réflexes sur les questions publiques et devant les dilemmes serait un excellent président de la République, mais il n’a rien d’un arriviste et rien d’u  bateleur, il faudrait qu’on vienne le chercher et qu’on le hisse sur le pavois : cela arrivera peut-être, mais il ne fera rien pour, refuse avec plus de sagesse encore que d’habileté d’aller à la tête d’un parti qui n’existe plus ou pas encore : il suivra cependant sa re-fondation. Je lui écris donc demain et verrai s’il me répond, si quelque chose se noue entre nous : je n’en ai aucune prévision. – Je prends la biographie de XI Jinping chez wikipédia. Selon tout, il prend résolument la dictature de son pays selon des méthodes de maintenant soixante ans, et y ajoute puisque aucun pays ne rivalise avec la Chine pour le « leardership » mondial, la note nouvelle de revendiquer la première place. La seule antidote et le seul équilibre serait, plus encore qu’économique et militaire, la morale, l’exemple d’une Europe démocratique en chacun de ses Etats-membres, cultivant sa diversité, ses tolérances, accueillante à la misère du monde et pouvant donc faire exemple et former coalition. On en est tellement loin. Il se peut que l’ère des démocraties et des pétitions libertaires, des solidarités et des générosités aussi soit close parès deux siècles d’avancée. Que l’on soit dans des régimes qui évidemment récuse toute étiquette totalitaire, ou au moins très autoritaire. En, France, avec EM, nous y sommes sans que soient prévisibles ni la suite ni le dénouement, s’il y en a, à vue humaine. – Déprime comme à presque chaque éveil, et reprenant pied très vite. Continuer de vivre pour l’honneur et pour mes aimées. Ecrire pour le bonheur et le bien-être d’écrire, sans espérance de publication (MODIANO, ROTH, LE CLEZIO : la résolution d’écrire et l’organisation d‘écrire dès la jeunesse, et comment ? je regarderai. Le livre que je me suis donné à écrire, dont j’ai découvert la manière devant les rangées d’arbres de la pointe de Bill éclaircira ces bifurcations que d’autres ont su choisir et pas moi, en même temps que je me serai ainsi donné l’occasion de tout dire de ce que je projetais de donner en plusieurs livres). Et puis, le rapport d’amour à mes aimées, le rapport de prière et de confiance à Dieu, les émerveillements quotidiennes, nos chers animaux, la nature. Très vieilli, très diminué de forces, je puis cependant – je le crois vraiment – prendre la route du bonheur et de la paix, vivant aussi avec la perspective tranquille de finir à une date indéterminée cette version-ci de mon existence. Oui, le bonheur à ambitionner, et à recevoir tranquillement pour contribuer à celui de qui j’aime. Au pluriel. A portée de main, de cour, de souffle. Faire ce que l’on peut, c’est réellement tout faire, alors que faire tout ce que l’on ambitionne, c’est probablement échouer. Qu’ai-je ambitionné ? au total, sans doute rien. 

Prier… ce n’est plus même un piège que cette question de cours d’un docteur de la Loi à Jésus, au nom des pharisiens : Maître, dans la Loi, quel est le grand commandement ? [1] Les sadducéens venaient de lui proposer la fable d’une veuve sept fois mariée. Jésus répond sans surprise, mais pour énoncer non pas un mais deux grands commandements … C’est ensuite qu’il va conclure, ce que ne rapporte pas notre texte dès aujourd’hui : quelle est votre opinion au sujet du Christ ? de qui est-il fils ? [2].C’est plus qu’une colle, plus qu’un dilemme. Jésus, prenant leur langage et leur raisonnement, leur méthode les met au seuil du Mystère, qu’ils prennent pour un mur et dont ils se détournent avec constance. : le mur des Lamentations, bien nommé non pour les lamentations qu’il accueille, recueille et suscite à très bon droit, mais pour l’appellation de mur, ce qu’il reste du Temple. Or, quand Jésus évoque le Temple, c’est de Lui qu’Il parle. Détruisez ce Temple et je le rebâtirai en trois jours… faut-il la majuscule ? Tu aimeras ton prochain comme toi-même [3] Application plus que précise, que donne l’Exode et qui vaut fondement de la société : tu n’exploiteras pas l’immigré, tu n l’opprimeras pas… Si tu prêtes de l’argent à quelqu’un de mon peuple, à un pauvre parmi tes frères, tu n’agiras pas envers lui comme un usurier : tu ne lui imposeras pas d’intérêts. Si tu prends en gage le manteau de ton prochain, tu le lui rendras avant le coucher du soleil. C’est tout c qu’il a pour se couvrir ; c’est le manteau dont il s’enveloppe, la seule couverture qu’il ait pour dormir. S’il crie vers moi, je l’écouterai, car moi, je suis compatissant..

. . . messe paroissiale, homélie. Notre nouveau recteur commente l’évangile. Aimer… et évoque ses entretiens de préparation au mariage. Qu’est-que l’amour ? qu’est-ce qu’aimer. Les sentiments, le sentiment sont volatiles. Non ! mon expérience est que la durée et les circonstances les approfondissent, que l’amour se nourrit et se consolide d’amour, et que tout ce qui poussait aux affinités, à l’attrait mutuel peut avec les années disparaître tandis que les sentiments d’amour au contraire y suppléent, font chercher plus en profondeur et surtout plus en ouverture de notre part à l’autre, aux autres, des affinités nouvelles. Le partage sexuel peut aussi disparaître, l’amour et l’attrait, la tendresse physiques peuvent y gagner en attention et en communion, la même condition humaine. Marguerite avec qui j’en converse ensuite, prenant exemple sur ses amitiés (jusqu’il y a peu, elle acceptait que je les qualifie d’amoureuses, tant ses correspondances avec ses trois-cinq amies de cœur et de groupe étaient éperdues… elle ne l’accepte maintenant plus : amitié, tout court … mais dire d’un garçon qu’il est gentil, c’est encore le maximum), je lui dis cette pérennité possible. Ma chère femme préfère le cas par cas. Soit ! Aimer le prochain comme nous-mêmes…narcissisme et idolâtrie de soi… non ! au contraire, nous ne nous aimons pas, nous nous décevons, le débat est constant en nous entre le péché, nos échecs et nos inaboutissement, et ce que nous  pourrions entendre comme le plan, les vues de Dieu sur nous. C’est par l’amour de Dieu que nous allons à une plus juste appréciation de nous-mêmes, c’est-à-dire en espérance. Commandement d’aimer ? l’autre plus que nous ? la grâce d’aimer, le sacrement du mariage. Le commandement n’est pas une contrainte, mais un chemin, une piste que Dieu nous ménage selon nos forces, nos faiblesses, notre temps. Au total, je préfèrerai que les homélies ne soient pas une morale, mais une approche de Jésus, telle que Le connaissant, Le voyant, Le regardant selon les évangiles et selon la contemplation à laquelle ils nous conduisent. Il ne s’agit pas de bonne conduite mais de connaissance de Dieu et d’envie d’en savoir et en vivre davantage, puisque par Jésus nous L’approchons. – Des moments meilleurs : oui, à nos différences, ou l’anecdote de Mère Térésa interrogée par un journaliste. Comment faites-vous ma mère, je ne le ferais pas pour un million de dollars ! Réplique : moi, non plus, mais je le fais par amour de Dieu et des siens.

. . . France-Infos, 19 heures à 20 heures, route de retour d’aéroport à Nantes où nous avons accompagné notre trésor qui part passer quelques jours : la Toussaint et halloween dans l’appartement de sa grand-mère et avec son parrain. Strasbourg, pays de sa mémoire et de son coeur  Souci admirable de mon beau-frère étant donnée la dégénérescence  de nos relations avec son aîné et celui de ma chère femme : que deviendra Marguerite quand nous ne serons plus là. Les cousins donc, tels que marraine désignée dès avant la naissance d’un nouveau arrivant chez l’un d’eux, elle a été éliminée du baptême célébrée sans nous, et surtout sans elle. – Commentaires d’une étonnante superficialité : des spécialistes pour la Catalogne glosant sur le moteur économique de l’Espagne (alors qu'elle n'est plus que la 4ème région pour la richesse...), alors surtout que de 300.000 à un million de Catalans viennent de défiler à Barcelone pour l’unité espagnole et que très habilement RAJOY vient de convoquer des élections pour un nouveau Parlement régional (le 21 Décembre), tandis que la gestion intérimaire est assumée par ka vice-présidente du gouvernement qui pourrait bien être – à vérifier – une Catalane. – Commentaire de dires de MELENCHON en Grèce et en déprime : EM a le point, si la jeunesse se levait… mais elle ne se lève pas. La chance d’EM que je ne crois pas durable est bien que ses opposants ne sont que des extrêmes incapables, thématiquement pour le FN, et psychologie personnelle pour MELENCHON de faire coalition, consensus et donc alternative. Tant qu’il va durer politiquement, en faisant de tout une opposition de personne à personne à EM, JLM n’avancera pas. Il faut donc une opposition de gauche collective et rassembleuse (écologique puisque HULOT se donne un an pour savoir s’il est utile qu’il soit au gouvernement…) en entente confiante avec un PC à augmenter et à considérer. Je crois cela possible. Car il n’y aura pas d’opposition d’une droite gouvernementale : l’élection de WAUQUIEZ, la difficulté extrême d’exclure les « constructifs » et ceux des membres du gouvernement actuel venant des Républicains, montrent la future coalition entre cette droite et ceux qui resteront jusqu’au bout avec EM. – Mai 68 toujours … la mort accidentelle, « bête » de Jacques SAUVAGEOT : que devenait-il ? qu’a-t-il vécu après « les évènements » ? [4] GEISMAR était au cabinet d’ALLEGRE lors des mouvements lycéens. Et je ne sais plus si COHN-BENDIT faisait partie du trio qui tint l’écran quelques jours jusqu’à une vigoureuse réplique de Georges POMPIDOU : vous venez de les entendre… Coïncidence avec cette « disparition », Bercy et la majorité parlementaire pour faire des économies et je ne sais quoi d’autre voudraient fusionner tout ou presque des éléments et chaînes de l’audio-visuel public, donc retour à l’O.R.T.F qui, précisément, avait fourni matière  à un débat très difficile pour le gouvernement en Avril 1968, préludant au Palais-Bourbon les « événements »… notre régime actuel ne se veut d’expérience que l’échec et l’immobilisme (selon lui) de tous ceux qui l’ont précédé, et même les causes d’échecs ponctuels ne sont pas dignes de sa méditation ou d'un examen…

[1] - Exode XXII 20 à 26 ; psaume XVIII ; 1ère lettre de Paul aux Thessaloniciens I 5 à 10 ; évangile selon saint Matthieu XXII 34 à 40
[2] - évangile selon saint Matthieu XXII 41 et suivants
[3] - Lévitique XIX 18 – c’est Jésus qui rapproche les deux commandements, le premier : Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toutes tes forces, est « tiré » du Deutéronome VI 5
[4] - de quelques jours seulement, mon cadet – profession, par défaut ? historiographe de l’art . Beaux-Arts à Rennes, a-t-il connu COULIOU, l’a-t-il eu comme maître ? quoique n’ayant été étudiant qu’à Dijon dont il était natif… que de coïncidences

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