jeudi 19 mai 2016

le sel, mais s’il cesse d’être le sel, avec quoi allez-vous lui rendre sa saveur ? - textes du jour



Nouvelle journée sans ordinateur, rattraper l’installation de Windows 10 me faisant perdre toutes mes barres d’outil et aussi le contact avec notre imprimante. Je demeure dans l’ambiance d’hier : préparation de la profession de foi à Saint-François-Xavier, la si forte expérience que je reçois des enfants, de leur ouverture, de leur curiosité, de leur sincérité surtout, directe… la justesse des questions et des raisonnements. Mais en même temps la jachère dans laquelle ils ont été laissés, très peu de structures aussi bien en connaissance des sources de notre foi que de la vie spirituelle, de la prière, des sacrements. Un lamentable laisser-aller du clergé et des catéchistes ayant cru pouvoir se fonder sur l’action de base des parents. Or, celle-ci n’existe pas, le meilleur cas de figure est qu’il n’y ait pas d’empêchement. Privilège qui nous est donné à notre fille et à nous, à moi si béni dans cette éducation à la foi et à la piété. Mais nous ne sommes pas la généralité, hélas ! – Je reprendrai et transcrirai demain l’expérience d’hier. Ce soir, c’est la prière pour « mes » sept et pour notre fille et pour les accompagnatrices que j’ai rencontrées hier.
Prier… ayez du sel en vous-mêmes, et vivez en paix entre vous [1]. Toute cette partie de l’enseignement du Christ, non théologique, mais de comportement, en fait de sincérité, de précaution de soi envers les autres pour que prime le spirituel. Le scandale e,vers les autres, l’occasion de chute pour nous-même. Examen de conscience, priorité, hiérarchie. Le discernement dont nous parlions hier en petit groupe : enfants et septuagénaire, en préparant la rencontre sacramentelle. Visages et questions, application à leur liste de fautes et lacunes. Mieux vaut pour toi entrer manchot… estropié… borgne dans la vie éternelle que de t’en aller dans la géhennne avec tes deux mains… tes deux pieds… tes deux yeux…. Là où le ver ne meurt pas et où le feu ne s’éteint pas… Commentaire anticipé du psaume : ne crains pas l’homme qui s’enrichit, qui accroît le luxe de sa maison : aux enfers, il n’emporte rien, sa gloire ne descend pas avec lui. Et de l’Apôtre aussi : vos richesses sont pourries, vos vêtements sont mangés de mites, votre or et votre argent sont rouillés. Cette rouille sera un témoignage contre vous, elle dévorera votre chair comme un feu.
L’enjeu de ces professions de foi… l’enjeu de nos évolutions et stagnations politiques. Les formes actuelles d’une guerre mondiale, ni le nucléaire des années 50, ni les décolonisations sanglantes des années 60, ni même le terrorisme depuis vingt ans… mais ce dépeçage par l’argent, lui-même amassé par des sociétés d’esclavage et de dictature : la Chine et la Russie, les îles grecques, le Pirée, l'entier du Venezuela... nos aéroports et nos immeubles de renom en France, nos entreprises emblématiques : Club-Méditerranée, Areva. Le contagieux refus des solutions européennes : Bayer avec Monsanto et un chinois avec des Suisses, belles conclusions industrielles des pétitions écologiques et bio. Les fusions avec des tiers, la pénétration de notre Union européenne par le droit, la finance et la combinaison des autres. Le durcissement répressif des manifestations : usage massif des gaz. Collectivement, entre partenaires européens, nous appliquons au pire les constats évangéliques : Chacun sera salé au feu. C’est une bonne chose que le sel, mais s’il cesse d’être le sel, avec quoi allez-vous lui rendre sa saveur ?


[1] - lettre de saint Jacques V 1 à 6 ; psaume XLIX ; évangile selon saint Marc IX 41 à 50

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