mercredi 2 mars 2016

jusqu’à ce que tout se réalise - textes du jour

Mercredi 2 Mars 2016


 Comme ma vénérable belle-mère, l’anémie, la maigreur, méconnaissable, notre chienne Kiki – heureuse et silencieuse, seule souvent dehors à attendre l’un de nous, facilement gratifiée par une caresse – nous a quittés en pas quarante-huit heures. Chaque jour, promenades et long mulotage dans le grand pré, sortie matinale pour… et puis avant-hier après-midi paralysie par faiblesse de l’arrière train, examen hier en fin d’après-midi. Effrayante anémie, possible pyroplasmose sur un organe déjà faible ? mais onze ans au moins. La mort continuelle pensée et rencontre dans la vie. Le devoir de vouloir vivre, malgré cette rencontre si factuelle. Chacun a sa manière, reçoit ses propres pleurs. Nous serons, je serai, sans doute vite, du côté où l’on ne pleure pas mais d’où peut-être on ressent celles et ceux que nous accueillerons, que j’accueillerai quand leur moment à eux viendra aussi. Je crois en la résurrection de la chair : nos arbres, nos animaux, nos rencontres, amitiés, et amours. Mes parents, mes ascendants, mon adorable femme, notre unique trésor, notre fille merveilleuse et vraie… tous dans cet au-delà (des apparences) qui nous englobe déjà et nous chérit. Ma responsabilité de ce côté-ci tant que j’y suis. Puis ensuite, les regarder, les inspirer, continuer de les aimer, encore mieux et avec bien plus d’ « efficacité »
Depuis huit jours et se précisant de plus en plus, en moyens, en stratégie, en communion avec les victimes que sont étudiants et enseignants : la bataille pour cette école dont il nous faut basculer la direction mensongère et incompétente, ne soupçonnant pas même qu’en équipe on peut tout, surtout pour la pédagogie et le soutien de celles et ceux qui, pour très cher, nous sont un moment confiés, apparemment pour des acquisitions de contenu et de savoir-faire, mais en réalité pour être, au bon moment, des 18-22 ans, accompagnés et encouragés…
Je ne peux concevoir ma propre existence et les équilibres qui me sont rendus quotidiennement sans la foi chrétienne qui continuellement est entretenue en moi par Qui en le souverain objet. Jésus qui me garantit Dieu, Son Esprit-Saint qui me donne toutes forces et réussites, talents et rayonnement… si j’en ai… je ne suis sûr que des forces qui, toujours à temps, me sont données… pour le reste à Dieu Notre Seigneur et Sauveur, à tous autres que je rencontre (encore avant-hier soir à ce si prenant vernissage nantais) ou qui sont miens, d’en décider, si je leur apporte quelque chose. Puisse aussi être Quelqu’un, implicitement, par télépathie, par interrogation…
L’Amérique, le monde… orientés par TRUMP. Ou pour éviter cela, élire une si banale Hillary dont le seul génie (motivé par le goût de la succession) fut de supporter un cocufiage public.
L’écriture éclaircit. Prier… et ressentir, entendre, accueillir Dieu, le Seigneur, est notre milieu, notre portance, notre ambiance, notre joie. Qui ? quoi ? peut nous l’ôter, maintenant et à l’heure de notre mort.
Prier…je ne suis pas venu abolir, mais accomplir. Quelle fulgurance et souveraine, majestueuse caractérisation de la mission du Christ, par Lui-même. Car il n’est de prophète de Dieu, du Dieu fait homme, du Christ, que Jésus seul. Confirmation de tout l’acquis car c et acquis est chemin pour le présent et pour la vie (éternelle). Avant que le ciel et la terre disparaissent, pas un seul iota, pas un seul accent ne disparaîtra de la Loi jusqu’à ce que tout se réalise. [1] Les « commandements » sont un accompagnement (divin) ; ils sont plus encore. Ils prophétisent notre réussite, la vie éternelle. Maintenant, Israël, écoute les décrets et les ordonnances que je vous enseigne pour que vous les mettiez en pratique. Ainsi vous vivrez… Mais prends garde à toi : garde-toi de jamais oublier ce que tes yeux ont vu ; ne le laisse pas sortir de ton cœur un seul jour. Enseigne-le à tes fils, et aux fils de tes fils. La mémoire est notre futur, l’avenir n’est pas vague.
Sanglots de ma chère femme, cette nuit, sanglots pour nous seuls, notre main à son corps, à sa joue. Notre chienne et nos morts nous attendent. Notre cœur est leur tombe, mais la vie ils y sont, plus que nous, quelqu’indicible soit cette réalité. Tout simplement parce qu’elle est Dieu-même, la réalité. Prier, aimer, espérer, nous confier.


[1] - Deutéronome IV 1 à 9 passim ; psaume CXLVII ; évangile selon saint Matthieu V 17 à 19

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