mercredi 30 mars 2016

le Seigneur est réellement ressuscité ; il est apparu à Simon-Pierre - textes du jour


Mercredi de Pâques . 30 Mars 2016





07 heures 44 . . . 08 heures 39 + Préparation de l’autel et prière des gestes et des « choses à faire » avant d’y monter : les messages de remerciements (le cher Rabah, compagnon d’Emmaüs) ou de demandes, les anniversaires de ces derniers jours à souhaiter en famille ou en amitié, l’horloge à mettre à l’heure, l’ouverture aux chiens qui continuent de sommeiller, puis aux chèvres se faisant prier pour la forme, enfin les évocations des saints du jour (evangelizo org.). Evidence que chaque époque a ses saints par nécessité : les Pères de l’Eglise et le cap du dogme et de l’expérience spirituelle, ces prêtres et religieuses au XIXème siècle avec leurs fondations afin d’améliorer des conditions, des classes sociales délaissées, et ainsi de suite. Nous sommes responsables de nos catastrophes politiques, telles les totalitarismes des années 30 ou l’interminable et de plus en plus cruelle question du Proche-Orient, depuis au moins la guerre des Six Jours, mais nous sommes également celles et ceux qui enfantent des saints parce que nous les réclamons. Aujourd’hui, il crève les yeux qu’il y a des vocations d’Eglise pour l’hospitalier, le soin des handicapés, la dévotion aux vieillards : la place n’est tenue actuellement que par les investisseurs tandis que l’Etat se dégage en milieu rural surtout de tout service public, la poste, la maternité, etc… Il crève les yeux qu’il faut un concile pastoral, de portée universelle, mais qu’à défaut que de le réunir selon l’urgence que le sujet crie, des conciles ou synodes nationaux auraient valeur d’exemple. La situation pratique du clergé, l’absence quasi-totale de formation à la communication, à la psychologie et aux usages de la société de maintenant, celle qu’il faut ensemencer et irriguer, ce qui ne se fera que de l’intérieur. Plus aucun particularisme social, sauf vocations monastiques, lesquelles aspirent à l’ascèse et non à la participation à des lieux culturels ou à des sorties charismatiques. Evidence que le racisme, le communautarisme, la peur de l’autre surtout s’il se groupe et qu’on n’en comprend aucune valeur, ne se dissoudront que dans la prière ensemble, dans un enseignement commun pour le spirituel et la place de Dieu dans le for intérieur comme dans la société. On est si loin des initiatives indispensables et urgentes, dont chacun a cependant conscience qu’elles sont nécessaires. L’Eglise en tant que telle – à défaut d’un Etat-nation quels qu’il soit, disparition politique de la France en Europe, mutisme d’une Allemagne puissante par inertie, par rente de situation commerciale (intelligemment conquise et conservée, il est vrai) – doit pousser à un nouveau mouvement européen. Notre survie en dépend, de véritables équilibres dans le monde en dépendent. Partout, le mande de repères et le manque d’imagination. Ce voyage d’OBAMA à Cuba n’avait qu’un seul sens et un seul symbole, évident ; a priori il n’a pas été pressenti, en tout cas ni saisi, ni prophétisé : fermeture des prisons de Guantanamo et évacuation de cette part du sol cubain. – Absence de mémoires : les attentats et les victimes par dizaines ou centaine depuis le milieu des années 1980, les textes et gestes au moins au niveau de Rome à propos de la pédophilie depuis l’été de 2010, et ainsi de suite… notre monde… où l’on continue de couper des arbres, souvent centenaires, pour y mettre du goudron et un arbrisseau qui fera nombre dans les registres… où les ferro-routages combinés, tracés depuis vingt ou trente ans ne sont toujours pas entreprise (Lyon-Turin) … et ainsi de suite. Le monde pourtant ne vieillit pas… l’informatique et ce qui va avec crée, comme jamais auparavant dans l’histoire de l’humanité, un échange équilibré de savoir et de pratique entre parents et enfants, les premiers apprenant le nouveau des enfants et ceux-ci apprenant la fragilité et la force du lien familial et du lien conjugal. Tout peut s’écrire, mais autrement, de même que deux siècles après TURNER vint la peinture d’évocation, puis l’abstrait. Si la littérature de gare continue à dévider les millions d’exemplaires dans le monde, les contenus ont parfois quelque vérité, et youtube propage aussi de l’échange et du dialogue. Les chances sont nombreuses, elles peuvent remédier à nos enlisements. – Dieu a su frapper, Lui, un grand coup, l’incarnation, la résurrection. Faite à Son image, l’humanité en est-elle, actuellement, incapable ? je ne le crois pas. Prier pour cela, prier pour celles et ceux que la vie me confie autant qu’elle me confie à elles et à eux.
Oui, quels événements ? [1] Le fait, Jésus ressuscité, partout mais reconnu et connaissable d’une tout autre manière qu’avant sa mort. Le ministère public, pendant trois ans, ouvert à tous, à la recherche de tous, mais après la Résurrection, il ne s’agit plus que de convaincre les siens, ce n’est plus un enseignement, c’est l’initiation à la réalité la plus complète, mais également déconcertante.  Art de Luc. Il y avait déjà le on-dit rapporté par Pierre : pour vous qui suis-je ? Pour les uns…pour les autres… avait répondu Pierre. A présent, Jésus est simplement … Jésus, mais Jésus ressuscité. Le Christ fait passer ses disciples en marche de retour au point de départ et de leur revue des événements à une course à l’avenir, à la joie, fondée, suscitée par sa Personne-même. Ce qui est arrivé à Jésus de Nazareth, ce prophète puissant par ses actes et ses paroles devant Dieu et devant tout le peuple. Jésus les fait revenir à Lui, et non au sort qu’ils lui supposent : partant de Moïse et pour tous les Prophètes, il leur interpréta, dans toute l’Ecriture, ce qui le concernait. Effet tout psychologique, mais profond et constructif, de nos lectures de l’Ecriture : notre cœur n’était-il pas tout brûlant en nous, tandis qu’il nous parlait sur la route et nous ouvrait les Ecritures ? La « lectio divina », faiseuse de notre espérance la plus surnaturelle mais aussi la plus quotidienne, la plus vivante en nous, chaque fois qu’elle renaît par notre prière et grâce à l’Esprit Saint. Ne pas nous arrêter à ce seuil. Le seuil aussi des peintes de leur art. Le seuil de l’éloquence sacrée. Il y a la personne divine, humainement attirante autant qu’extraordinaire telle que les évangiles et l’incarnation nous la révèlent : le contact. Reste avec nous, car le soir approche et déjà le jour baisse. Notre sensibilité n’est pas un mauvais chemin, mais la route doit venir ensuite. Propre à chacun et universelle : la prière et la foi. A l’instant même (la réponse de vocation à l’appel du Christ, les pécheurs au bord du lac… ou Lévi bondissant de son bureau en plein air, le collecteur d’impôts… ou le miraculé de la Belle-Porte : d’un bond, il fut debout et il marchait. Entrant avec eux dans le Temple, il marchait, bondissait et louait Dieu), ils se levèrent et retournèrent à Jérusalem. La prière d’unisson, le discernement des événements faisant nos vies. Ils y trouvèrent réunis les onze Apôtres et leurs compagnons, qui leur dirent : « Le Seigneur est réellement ressuscité ; il est apparu à Simon-Pierre » Pierre, le chef, tandis que Jean, le disciple que Jésus aimait, dont la foi et le discernement ont été antérieurs, n’est pas mentionné…). A leur tour, ils racontaient ce qu’il s’était passé sur la route, et comment le Seigneur s’était fait reconnaître par eux à la fraction du pain.


[1]Actes des Apôtres III 1 à 10 ; psaume CIV ; évangile selon saint Luc XXIV 13 à 35

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