mercredi 16 mars 2016

moi, un homme qui vous ai dit la vérité que j’ai entendue de Dieu - textes du jour

Mercredi 16 Mars 2016


Commencé de lire le passionnant travail de mon ami Blaise B. : être africain chrétien, étude sur la chrétienté à Kinshasa. S’approprier la foi selon soi et sa sa société. Questionnement analogue pour mes camarades de Franklin. Dans les deux cas, un apport ou une conversion par d’autres, un fort modèle autant au temporel qu’au spirituel, et ensuite ? Dans le livre que je commence « pour » Guillaume S. : la transmission comment ? et comment ou pourquoi me suis-je tellement approprié ce que je recevais dans mon enfance et mon adolescence, au point que j’ai la sensation, vérifiable par ce que j’ai écrit depuis mes vingt ans, d’une intense continuité et donc d’une cohérence personnelle, peut-être limitante, ou rigide, ou inadéquate telle qu’observée par des tiers, mais qui fait ma vie et ma structure. Les temps difficiles depuis mon exclusion socio-professionnelle au départ du Kazakhstan il y a vingt-et-un ans m’ont été plus propices psychologiquement et spirituellement que des temps qui auraient été aisés si ma carrière avait continué.

Prier…. Se ressourcer, soi, le monde. Constat de Nabuchodonosor [1] : Béni soitle Dieu de Sidrac, Misac et Abdénago, qui a envoyé son ange et délivré ses serviteurs ! Il sont leur confiance en lui, et ils ont désobéi à l’ordre du roi ; ils ont livré leur corps plutôt que de servir et d’adorer un autre dieu que leur Dieu. Le Dieu de… les patriarches depuis Abraham, pour notre pays, le Dieu de Clotilde.. des étreintes a priori absolues : l’âge de ne plus pouvoir concevoir des enfants, la contrainte par corps (la fournaise) ou la bataille a priori indécise (Tolbiac contre les Alamans ou bien Constantin : in hoc signo, vincis)… le registre des détracteurs du Christ, pourtant : notre père, c’est Abraham…  Réplique de Jésus (une des rares affirmation, par Lui-même, de Son humanité, de Sa nature humaine). Si vous étiez les enfants d’Abraham, vous feriez les œuvres d’Abraham. Mais maintenant, vous cherchez à me tuer, moi, un homme qui vous ai dit la vérité que j’ai entendue de Dieu. – Nous ne sommes pas nés de la prostitution ! Nous n’avons qu’un seul Père, c’est Dieu. Jésus, qui pourtant s’adresse à ceux des Juifs qui croyaient en lui…, prend la balle au bond, et à présent affirme Sa divinité : Si Dieu était votre père, vous m’aimeriez, car moi, c’est de Dieu que je suis sorti et que je viens. Il a entrepris une catéchèse de ces possibles disciples : si vous demeurez fidèles à ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ; alors vous connaîtrez la vérité (amorce du dialogue avec Pilate), et la vérité vous rendra libres. « Misfit » avec l’auditoire : nous sommes la descendance d’Abraham et nous n’avons jamais été le esclaves de personne. – Si donc le Fils vous rend libres, réellement vous serez libres. Je sais bien que vous êtes la descendance d’Abraham, et pourtant vous cherchez à me tuer, parce que ma parole ne trouve pas sa place en vous. Bien davantage que le « problème du mal » qui est second, le mystère de la foi : ceux qui la reçoivent mais pas tous, apparemment… ceux qui l’ayant reçue qui s’en détachent. Ceux-là surtout… et vivre quotidiennement sans la foi… ou sans foi aucune… mais une foi quelconque me semble, selon tant de rencontres, toujours une vulnérabilité possible à la foi en notre salut et en Celui qui nous le procure, nous le garantit et l’épanouit à l’immensité… la vie éternelle. Béni sois-tu, toi qui sondes les abîmes… béni sois-tu au firmament, dans le ciel : à toi, louange et gloire éternellement !  Et en moi la plus belle des litanies, mes aimées en ce monde, celles et ceux que je rencontre, porte et qui me portent, et celles et ceux qui me précèdent : mes ascendants familiaux et plus encore ces quelques religieux à qui je dois tant et qui restent post mortem mes compagnons, à qui il n’est gère de moments chaque jour où je ne pense à eux et prie avec eux. J’en ferai dès que possible une sobre présentation-énumération, mes saints, dirai-je, même si…


[1] - Daniel III 14 à 95 passim ; cantique ibid. III 52 à 56 ; évangile selon saint Jean VIII 31 à 42

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