mercredi 21 août 2013

la vie qu'il t'a demandée - textes du jour

Mercredi 21 Août 2013

Hier
 
                                      16 heures 55 + Me suis immergé dans une longue réponse à la lecture de Ian Mansour de ma propre lecture de la sourate 17. En religion, je ne m’entends pas avec les convertis qu’ils soient d’une autre religion ou qu’ils soient chréiens (devenus ou redevenus chrétiens) et les religieux « défroqués » sont aussi de ce genre. Je n’aime pas ce mot, pourtant courant. Je crois tellement à la continuité et en vis tellement et de plus en plus le fruit en stabilité et en unité, en paix intérieure, mais – pour l’avoir éprouvé en amour, rupture ou successivités que j’imposais ou que je subissais – je peux comprendre le drame d’avoir à tout remettre en question, la feinte aussi de se penser en continuité avec soi-même précisément par le tête-à-queue ou la bifurcation, et j’ai eu assez l’expérience des « coups de foudre » ou des rencontes béatifiantes pour saisir ce qu’il y a d’enivrant, d’amoureux et de prosélyte dans une conversion religieuse. Le mot cardinal de François MAURIAC : dans le doute, il faut choisir d’être fidèle (à propos du général de GAULLE en referendum sur l’élection du président de la République au suffrage direct, bloc-notes d’Octobre 1962) ne peut s’appliquer aux changements de vie intime. Du moins, je le crois, mais je nai pas vécu – et Dieu veuille m’en garder – ces débats de foi et je ne sais pas ce qu’est découvrir la foi, puisque je l’ai toujours eu en moi, inséparablement de tout en moi, affections, convictions, mémoire et acquisitions, aussi nativement que l’amour de mes parents ou notre fait familial et de fratrie.  Islam et christianisme, lecture mutuelle… [1] 
 
                                     19 heures 30 + J’expédie mon courriel [2] au Cardinal ETCHEGARAY au sujet de l’abbé Pascal VESIN, notre ancien curé à Megève avec copie à lui et à son évêque… .
23 heures 36 + Me relève en entendant les chiens et vais me rendormir. Il me faut accepter une évidence : j’ai beaucoup diminué en énergie et forces physiques ces mois-ci. – Je reçois quelque chose de beau et risqué de la part du Père Paul [3] et de MCC un magnifique débit de sa vie et de sa foi en la Vie. Cette journée que j’achève par le sommeil, puis le réveil a peut-être été une des plus fortes de mes années-ci : bataille pour la compréhension-rencontre-affection-ouverture-estime mutuelles entre chrétiens et musulmans… bataille pour que quelque chose se cherche et se trouve, sans exclusive et en considération, là encore mutuelle entre l’Eglise catholique et la franc-maçonnerie… ce que me fait partager ma très chère femme, au chevet de sa marraine aimante et aimée… enfin, la coincidence totale avec un mouvement du nouveau Pape s’accentuant de jour en jour : aller partout à la rencontre de tous… Nos chiens sont excités par la pleine lune et par d’hypothétiques passées d’animaux, qu’ils doivent déceler mais que je ne perçois pas. En allant à la poste au village, ce matin, croisé sur la petite route dont le talutage et les déblais sont précautionneusement recueillis et répandus sur des champs le long, un magnifique renard presque rouge qui traversait tranquillement.
Retour à ce mouvement de ce matin où je me suis retenu d’ « exploiter » deux documents-témoignages, l’un d’époque révolue … 1904, l’autre de maintenant mais sans doute issu de ces présentations et mentalités d’antan, dans l’Eglise notamment. Les décalages d’ailleurs entre la maturité politique ambiante et la posture, les textes de l’Eglise sont aussi frappants ces mois-ci en France (la question et le débat du « mariage pour tous ») qu’ils le furent dans les années 1880-1905 à l’établissement lent dans les esprits catholiques d’une République qui paraissait antinomique avec la foi et même la persécutant. Ce à quoi sans prudence ni respect des libertés fondamentales constituant une âme civique et une unité patriotique, certains partis ou personnages prêtèrent le flanc – de même ahannant pour « répondre » à mon ami musulman de conversion et non de naissance . Je dois faire intimement, non seulement amende honorable, mais surtout un mouvement d’affection et de respect pour tous ceux qui croient ou ont cru, bien différemment de moi, selon leurs parcours propres, leurs époques et circonstances historiques. Ce tract déposé dans notre vieille et claire église d’Ambon, aux voûtes en bois, aux murs décorés de fresques à la sanguine depuis tant de siècles (XIème pour l’architecture, XVIème pour les peintures) peut paraître superstition, le saint à invoquer néotechniquement, n’est pas même présenté et la dévotion-l’espérance qu’il inspire pas même justifiée par quelque récit merveilleux, sans compter les maladresses de restitution du Je vous salue, Marie. Pourtant il témoigne d’amour et de foi. Et plus encore ce petit catéchisme, quelques feuillets, reliés façon écolier, ces papiers marbrés pour carton à dessin, ancien temps (le mien). Cela ressemble au sketche de Fernand RAYNAUD sur le maniement d’armes et les instructions écrites en manuel pour le bidasse, ais ce fut creuset de vie spirituelle, pour certains, peut-être pour beaucoup, et de ceux-là nous provenons aujourd’hui, peut-être avec des tics et des étroitesses qu’il est aussi simpliste de criiquer que de les révérer en soi et chez les autres, mais aussi avec un tréfonds de continuité, de devoir de transmission.
 
Ce matin
 

08 heures 48 + Ma jeunesse attendait l’avenir, paquet tout fait et promis, mysérieux. Mon vieillissement me rend acteur, autant que dépendant de Dieu, ce qui n’est pas du tout contraductoire, la liberté nous est donnée par Dieu, c’est le fait même de sa Création, de la création. Plus je me sais et me ressens limité en forces, en énergie et en longévité, plus le devoir et le projet me sont clairs. – Les travailleurs de la nuit. Tandis que je m’étais réveillé d’une siste tardive, la lune, la pleine lune est passée d’un montant à l’autre de la baie vitrée ouverte sur notre terrasse. Le pluss fréquent du réseau Resistons a expédié son message au nom du ministère de la régularisation des sans-papiers à plus d’une heure du matin et l’épiscopat francophone ses textes du jour à deux heures…
Prier… par ta victoire,  grandit son éclat : tu le revêts de splendeur et de gloire. Tu mets en lui ta bénédiction pour toujours : ta présence l’emplit de joie. [4] Tu as répondu au désir de son cœur, tu n’as pas rejeté le souhait de ses lèvres. Perfection spirituelle et psychologique des psaumes, véritable accompagnement, soutien, expression. Mahomet dans la sourate 17 le relève comme un signe de la prédilection divine pour David. Depuis quelques années, je tourne autour du défi : savoir par cœur les cinquante psaumes, quelle force pour la suite, nunc et in hora mortis nostrum. Mon vénéré Moktar Ould Daddah savait par cœur, peu avant sa mort, encore 60% du Coran, il est vrai qu’il était béni d’une mémoire « gaullienne ». Les ouvriers de la onzième heure, la parabole si connue, contraire au droit du travail, mettant un scène un « patron de droit divin » et éludant la liberté d’association et donc la protestation syndicale. Mais Jésus montre là deux fondements : les salaires de base ont été négociés, mais seulement avec les premiers embauchés, les ordinaires de la vie. De naissance, je suis chrétien, je fais partie de ceux-là… de justice et de rétribution que selon Dieu : nous n’avons pas à estimer et évaluer la religion, la foi, les actions, le parcours des autres, convertis ou abandonnants, bifurquant ou revenant. Je vous donnerai ce qui est juste. Le maître avait averti la seconde vague. Les croyants natifs sont assurés, espèrent-ils comme les suivants, comme ceux qui rencontrent ou s’en vont en cours de vie, ne savent pas ce qu’ils recevront ou perdront ? nous aurions plus de nerf si nous encourions leurs épreuves, la conversion ou la perte du sens de la foi ou de l’état de vie choisi originellement sont une épreuve. Je ne la tiendrai pas. Peut-être suis-je de nouveau appelé à une conversion, plus radicale, pour aller vraiment à Dieu, marcher vraiment en sa présence. La fable sur la monarchie. Elle n’est pas de droit divin – la monarchie française ne se disait-elle, en droit, que pour s’émanciper de la prétention du Saint Empire roman germanique, elle n’était qu’absolue, pas le bon plaisir puisqu’elle était délibérative à un point que notre République n’a jamais pratiquée – elle est un choix, un penchant populaire : cette si pesante et entravante responsabilité médiatique du président de la République à notre époque… Tous les arbres productifs et féconds se récrient, se refusent, ils ont déjà leur mission, ils rendent déjà service…  faudra-t-il que je renonce à mon huile qui sert à honorer Dieu et les hommes … faudra-t-il que je renonce à la douceur et à la saveur de mes fruits… faudra-t-il que je renonce à mon vin, qui réjouit Dieu et les hommes… et c’est le buisson qui s’y colle avec l’évocation du feu mosaïque et en écho à Samuel qui avait mis en garde le peuple que pressurerait son monarque… Conclusion, n’est pas maître de la vigne qui veut. – Souhait exaucé… que je demande tout en m’abandonnant… mes aimées, pour elles, plus que pour moi : la vie qu’il t’a demandée, tu la lui donnes, de longs jours, des années sans fin. Prier avec tous ceux pour lesquels ou avec lesquels j’ai travaillé et/ou prié hier.


[1] -  ----- Original Message -----
From: "Ian Mansour de Grange"
To: "Bertrand Fessard de Foucault" <b.fdef@wanadoo.fr>
Sent: Tuesday, August 13, 2013 6:20 PM
Subject: Re: avec vous, dans la fête

Bonjour, Bertrand,
Merci de vos bons vœux. J'ai lu avec attention votre travail sur la
sourate 17. Comme vous pouviez l'attendre de mon esprit formé par les
jésuites, j'y ai relevé quelques points appelant à réaction critique.
Mon amitié envers vous est assez vive pour que je vous en fasse part,
en espérant que vous y entendiez le meilleur esprit.
Bien le bonjour à madame et à votre trésor de fille, ménagez-vous,
Mansour

----- Original Message -----
To: Mansour
Sent: Tuesday, August 20, 2013 4:31 PM
Subject: Re: avec vous, dans la fête

Voici, mon cher Mansour, ce que m'inspirent votre message et votre lecture de ma lecture du voyage nocturne - sourate 17 du Noble Coran (appellation de Mohamed El Moktar Ould Bah).
 Ma lecture n'est pas un travail, mais une prière et un acte de communion. Elle m'apporte des éléments de compréhension toujours à améliorer et à ne jamais recevoir comme exclusifs. Compréhension du texte, du saint texte, et compréhension de ceux/celles qui le lisent, qui le praatiquent, qui y adhèrent.

Je n'aime l'apologétique en aucune religion, notamment dans l'Eglise catholique, et donc aussi en Islam. Un de mes plus éminents amis, pas loin de mourir maintenant vers ses 95 ans, Edgard Pisani, me disait avoir perdu la foi - en étant élève à Tunis des Frères des Ecoles chrétiennes - quand vers ses treize ans, il interrogea son professeur d'instruction religieuse pour lui demander des explications (il ne se souvenait plus ou ne m'a pas dit à propos de quoi). Celui-ci lui répondit : il n'y a pas à comprendre, il y a à croire. Tout en priant le Coran, j'essaie de comprendre ce qui ne m'est pas natif. Et ce qui par certains aspects est tout autre, mais par d'autres est tellement analogue, voire commun.
Ces lectures font partie de mes découvertes et de mon bonheur. Elles m'augmentent et me correspondent. C'est certainement aussi votre expérience de converti, et cela nous fait cheminer ensemble.
Bien amicalement.

Commençant de vous lire, cher Mansour, et entreprenant donc de vous « annoter » pour dialoguer au plus près avec vous, sur ce que vous m’écrivez, je m’aperçois plus nettement qu’auparavant de plusieurs choses que je vais essayer de vous dire, qui n’ont rien à voir avec la religion de l’un ou de l’autre, mais qui explique beaucoup la tonicité de nos dialogues et leur implicite.
Nous avons des points communs – la chère Mauritanie, la prise au sérieux des choses et des textes religieux, notamment, sans doute d’autres si nous nous voyions davantage et nous connaissions mieux, ce qui n’est pas le cas, malheureusement depuis notre rencontre chez un tiers à Nouakchott, puis au buffet de la gare Montparnasse – mais nous n’avons pas d’affinités. Nous sentons, tels que nous sommes autant que la vie nous a faits chacun, et nous raisonnons de manière totalement différente, pas forcément antagoniste mais différente.
Je crois aussi que vous vous êtes fait une idée de moi, à laquelle je ne puis rien mais qui vous fait me lire d’une certaine manière, seulement.
Notre relation que je souhaite continuer – parce qu’elle m’informe sur la psychologie du converti et de l’homme religieux que vous voulez être et êtes, et parce que vous êtes un des témoins d’origine étrangère à ce pays, qui est le plus et le mieux, le plus sincèrement aussi, inséré dans la société et dans la vie de la Mauritanie – ne souffre pas de ce que je constate mais elle est parfois difficile parce que nous nous croisons sans nous rencontrer. La faute à tous deux ? à aucun ? ou fait de nos natures à chacun.
Bien fraternellement donc.

suivent mes annotations ligne à ligne de la lecture qu’a faite mon correspondant de ma méditation de la sourate 17 du Coran,  pendant ce Ramadan

Je veux terminer en vous disant le plus important.
Quand je lis le Coran, je lis un livre deux fois saint ou vénérable. D’abord parce qu’intrinsèquement il dit une expérience et la vérité de Dieu à l’égal de beaucoup des livres sapientiaux de la Bible, et sans référence à celle-ci, il est monumental d’expérience, d’exigence et très souvent de pénétration psychologique. Ensuite parce qu’il est le socle de la foi d’amis, et d’une partie considérable de l’humanité. Je le lis donc pour recevoir, précisément de ma lecture et de ma méditation. Le Coran m’apprend, m’accepte, me reçoit. Je chemine avec le Prophète et l’écoute. Je suis non seulement avec mes amis mussulmans, mais avec Dieu et je ne crois pas du tout m’aventurer. Si des versets ne s’accordent pas avec ma foi chrétienne, je les reçois comme une question – grave.
Je ne lis pas le Coran pour m’instruire, je n’en fais pas un objet d’études. Je le lis pour communiquer d’âme avec les musulmans. Je le lis pour prier avec eux.
A défaut de tout comprendre, chacun dans notre religion, chacun dans la religion de l’autre, essayons aussi de nous comprendre l’un l’autre, sans esprit ni de comparaison ni de supériorité. Je vous suis d’ailleurs, chaleureusement, reconnaissant de votre effort en ce sens.

[2] - ----- Original Message -----
Cc: 
Sent: Tuesday, August 20, 2013 7:37 PM
Subject: venue à pied de Megève, sa paroisse, jusqu'à Rome - du Père Pascal Vesin, membre d'une loge maçonnique et y ayant conférencé comme prêtre

Eminence, mon bien cher Père,

je suppose que vous n'avez pas oublié notre journée - puis ses suites - l'instigation du très regretté Mario Tagliaferri, nonce à Paris pour essayer de comprendre puis de "remettre en selle" l'abbé Pierre tombé dans la "marmite" de l'antisémitisme à la suite de l'"affaire garaudy" d'ont il s'était si imprudemment puis maladroitement mêlé. Nous y avions réussi et le temps avait alors passé - vite - et le besoin d'icônes, notamment dans une France ma portante à tous points de vue et notamment religieux, spirituel, avait fait le reste. L'abbé Pierre est redevenu vite vénéré, dans ses dernières années où ma femme et moi avons continué d'être en relations avec lui et de le rencontrer, et depuis...

C'est dans cet esprit d'intelligence, de paix et de compréhension un peu au-delà des schémas, et même des situations bloquées, que j'ai recours à vous. En toute confiance fraternelle, filiale et déférente.

Il s'agit de l'abbé Pascal Vesin, curé de Megève depuis plusieurs années - considérable paroisse comprenant la magnifique vitrine touristique mais toite la vallée de l'Arly, les Contamines, Saint-Gervais et Combloux, qu'il avait totalement organisée en fonction de la pénurie de prêtres en Haute-Savoie, et aussi des deux "chalandises" très différentes qu'elle comprend, des étrangers au pays de montagne, parfois très fortunés, très notoires et venant de partout, et des natifs, fins ouverts personnels mais à de multiples clivages du fait des vallées, des fronitères proches, du protestantisme pas loin. Un magnifique et intelligent travail. Un évident rayonnement que ma femme, notre fille de ses deux à ses huits ans, et moi avons vivement ressenti chaque mois de Janvier que nous passons à Megève, étant multipropriétaires à Rochebrune. Homélie, sacrement du pardon, animations diverses. Ingéniosité-même des accueils de plain-pied dans le lieu le plus marchand du "village".

Scandale, étonnement, regret. Lettre anonyme faisant part à l'évêque, copie d'invitation à l'appui, de son appartenance, apparemment militante à la franc-maçonnerie. J'ai "pris" les choses en route, me suis rapproché de l'évêque d'Annecy, jusqu'à présent par lettre, et ai ressenti de votre Frère dans l'épisocpat, vivement, sa tristesse réelle et ses efforts de dialogue et de "conversion" de l'impétrant. je ne sais pas le détail des dialogues, ni les raisons d'adhérer à la franc-maçonnerie qui ont poussé le Père à le faire. Et d'une certaine manière, cela ne me regarde pas.

Que la paroisse se soit divisée, quoique regrettant unanimement et la chose et le départ, m'est également assez étranger. Mais la détresse d'un évêque et d'un prêtre quelle que soit la dignité évidente et belle du premier, et la cambrure courageuse du second, qui persiste absolument dans son acte de foi et dans sa qualité de fils de l'Eglise et de prêtre, est déjà à m'étreindre, dès que j'ai appris tout cela par une dépêche de presse. Il y a cependant beaucoup plus.

La relation de l'Eglise avec la franc-maçonnerie et/ou les francs-maçons. Je n'ai que deux "expériences" personnelles de la franc-maçonnerie - en dehors de l'idée reçue de la main secrète qui gouverne le monde et de réseaux couvrant ou facilitant l'abominable ou de banaux trafics (publication par Vichy des listes d'adhérents qui n'a évidemment remédié à rien) - la première étant la formule d'adhésion du duc d'Orléans (futur Philippe-Egalité) signée sur une gravure représentant le cours de la Seine autour des remparts de Paris au Moyen-Age et sur laquelle flotte la tête coupée de Louis XVI : document de 1783 dont Clavreuil libraire quai Conti m'a montré l'original et unique exemplaire dans les années 70i, il est décédé depuis et je n'ai pas trace de ses papiers - la seconde étant une jounée portes-oivertes oganisée par la grande loge félinine de France dont Yvette Nicolas était il y a trois ans encore ou quatre, grande-maîtresse. celle-ci avait adhéré au temps où elle était la secrétaire très importante, proche et efficace de Raymond Barre à Matignon. Ce dernier consulté l'avait laissée libre de son mouvement, en libéral qu'il a toujours été par sa formation universitaire, à condition que cela soit discret le temps de son gouvernement. Ce qui fut. Ambiance très intéresante avec des interventions d'Yvette Roudy, et d'Elisabeth Guigou, et surtout perception d'une réelle capacité d'accueil, d'entraide vis-à-vis de gens en recherche pas uniquement intellectuelle et spirituelle.

Il me semble - comme à propos d'une pastorale de l'homosexualité qui n'a jamais été sérieusement entreprise par l'Eglise - qu'il y a une lacune à cobler en connaissance et en estime mutuelle, ce qui ne signifie en rien l'amalgame ou le laxisme de part et d'autre, mais simplement, ce qui est décisif, une alliance pour des causes communes qui sont très nombreuses et à partir du travail ensemble, la découverte de ce qui est dogmatique et de ce qui est parageable, voire commun.

Intuitivement, je pense que si le Père Pascal Vesin n'avait voulu faire que de l'entrisme et en l'ayant délibéré au préalable avec son évêque, tout aurait été fort bien. Cela n'a pas été malheureusement.

Je ne sais comment les choses peuvent se reprendre. Sur le plan des personnes, c'est-à-dire pour que soit regagné en vue d'un ministère actif et rayonnant comme il y a encore quelques semaines, une personnalité d'exception - sans doute, consciente de ses talents et de son rayonnement, puisque notre fille pendant une de ses homélies en Janvier dernier, pardonnez-lui, pardonnez-moi, cher Père Pascal..., nous avait glissé : " il fait trop son intelligent ". Il y a cependant beaucoup plus : la relation de l'Eglise, des chrétiens avec les franc-maçons, avec la franc-maçonnerie.

Accueillir et écouter le Père Pascal Vesin - vous avez son adresse électronique en clair ainsi que celle de son évêque, et ceux-ci ont pareillement la vôtre - permettrait de commencer à bâtir...

Pouvez-vous m'accuser réception, puis me tenir au courant de ce qui vous parviendra. Je ne sais pas la date d'arrivée à Rome du Père Pascal Vesin, :elle doit maintenant être proche, parti de Megève,s ac au dos, par les cols autour du 18 Juillet, accompagné deux jours par une quarantaine de paroissiens, et souffrant car peu entraîné à ce genre d'exercice..  mais je sais que Mgr. Boivineau, son évêque, avait été longuement reçu ad limina, par qui exactement, car cela se passait en inter-règne pontifical... sur le sujet. Le Père voudrait rencontrer le Pape et peut-être même en a-t-il reçu quelque assurance ? rumeur locale.

Très affectueusement et fidèlement.
 
[3] -  ----- Original Message -----
From: 
Sent: Tuesday, August 20, 2013 10:16 PM
Subject: Re: avec vous, dans la fête

"...sur ces deux points précis, ce que croit l'un l'autre ne le croit pas..."  résume tout.
Faut s'en tenir à cette évidence. Et vous ne pouvez pas, vous, entreprendre l'immense travail d'ouverture intellectuelle
que l'Eglise au terme de 19 siécles vient à peine...d'admettre.
Pour nous deux il est évident que in fine, le coran et la bible se sont constitués de la mm manière :
une révélation ; une peuple qui croit et vit ; des transmissions écrites et pratiques qui véhiculent sous formes diverses et multiples l'essentiel du Message.

J'ai la tête dans les cartons,pèlerinages, etc... n'eût été que ce genre de débat m'excite je n'aurais pas ouvert....

Bon courage à ... Allah  !                                         P.Paul

[4] - Juges IX 6 à 15 ; psaume XXI ; évangile selon saint Matthieu XX 1 à 16

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