Hier
Lecture du
Monde sur plusieurs jours. La situation du monde
actuel me paraît assez claire mais personne n’en fait la synthèse, du moins à ma
connaissance. Partout, la réaction sécuritaire, soit celle des Etats-Unis avec
leur espionnage et leurs drones, quel qu’encadré que reste exemplairement leur
exécutif par X commissions parlementaires et les réelles compétences qui
s’exercent au Congrès, soit celle de la plupart des dirigeants obsédés par les
élections et réélections, leur éloignement de l’opinion publique : Afrique et
Europe paradoxalement au même étiage avec des modalités apparemment très
différentes, mais la démocratie n’est plus que formelle : vieillie en France,
importée en Afrique, nos institutions vidées de leur esprit et sans pratique
populaire, les révisions constitutionnelles à l’arraché de ces dictateurs. La
« menace terroriste » a maintenant deux caractéristiques évidentes, en dehors de
celle que depuis le 11-Septembre il n’y a plus rien eu de vraiment
spectaculaire : elle a ses sanctuaires au désert du Yémen à l’Azawad, elle
recrute de plus
en plus en Europe. Immigrés récents ? ou bien une attirance
logique et dogmatique comme purent l’être les mouvements en Allemagne, en Italie
et en France du genre Rote armee,
Brigades rouges ou Action
directe. La contestation islamiste étant
ce qui fait le plus peur au bouregois aujourd’hui qu’il n’y a plus de
communisme. – Le pouvoir en France est absent, aucun diagnostic propre à nous
n’a été posé et donc aucun remède véritable n’est administré, la crédibilité de
FH et de son équipe est la plus faible qu’ait connue la Cinquième République.
Nos dirigeants se trompent du tout au tout en pensant que
MERKEL réélue va s’assouplir puisqu’elle aura gagné en « volant » au SPD son
programme. Le FMI encourage au contraire l’Allemagne, sans le dire, mais toute
l’argumentation y est, à quitter la zone euro. pour réduire sa dépendance
commerciale vis-à-vis de son environnement géographique. La différence
franco-allemande depuis une décennie n’est pas économique mais politique : la
chancelière est populaire, NS et FH successivement sont impopulaires, leur
politique inefficace et donc rejetée, incomprise, celle de MERKEL fonctionne.
BERLUSCONI termine sa carrière aussi spectaculairement qu’il l’avait commencé :
il cumule les personnages de DSK et de NS. – Les islamistes partout en recul
parce qu’ils n’ont pas su comprendre la révolution qui avait mis fin aux régimes
précédents : une soif de démocratie plus encore que d’identité. – On va vers des
surprises : les pollutions au pétrole ou au bitume en Thaïlande, en Alberta, au
nucléaire avec la chronique de Fessenheim chez nous et l’opacité de TEPCO au
Japon, l’EDF en pareille circonstance serait probablement pire. Les PEPY, les
PROGLIO, les proconsuls… les débuts de forage au gaz de schistes en
Grande-Bretagne semblent mouvementés. Surprises aussi dans les économies
spéculatives : la vente du Printemps
à des intérêts quataris pas bien identifiés, la fusion de Publicis avec son principal concurrent américain… En
feuilleton, le récit de la corruption d’une élection présidentielle américaine
(celle de HARDING en 1921) par des groupes pétroliers. En revanche, santé
institutionnelle au Vatican : François aussi bon pasteur qu’administrateur, son
motu proprio pour les finances pontiifcales, leurs organes et leurs
satellites.
Ce
matin
J’ai été éveillé
brusquement d’un cauchemar. Vacances, villégiature, petits villages je ne sais
où ? je suis « avec » G. (son anniversaire aujourd’hui et ma volonté depuis
quelques jours de le lui sohaiter par écrit et de lui dire mon souhait de la
revoir…), mais la quitte pour me retrouver dans une chapelle sans grâce où par
hasard ! je retrouve un à un les membres de ma famille, notamment deux de mes
frèrest, mais surtout tantes et oncles décédés au premier rang, quoiqu’il n’y
ait pas d’autel, chapelle qui semble sans fenêtre, plafond d’une salle
ordinaire, mais seconde salle dans laquelle se trouve une partie des miens. Je
me crois devant un choix, devenir prêtre, ou me marier avec telle : est-ce S. ?
en abandonnant G. ? je me sens surtout incapable de fidélité et de tenir un
choix. – Impression sinistre, ce rêve, la non-communication avec mes aimées
pendat ces trois jours d'Autriche que Bernard dépose à la gare de Kehl. Revenues
lundi soir vers vingt heures trente, elles attendront tranquillement que
celui-ci vienne les chercher.
Temps maussade et
peut-être pluvieux. Me ressaisir enfin aujourd’hui ? rangements et traitement de
mes deux « questions » : Megève pour notre co-propriété et le Père VESIN, ce dernier ainsi que son évêque, restant silencieux
à ma proposition. Prier… Je sens surtout l’hiver déjà revenir, et j’ai peur de
l’avenir aussi bien lointain avec un temps désormais aussi limité, la dizaine
d’années sauf accident, et la perspective d’avoir à déménagé-emménagé, soit des
mois d’efforts et de fatigue. – Oui, prier… [1] la foi, la vie de foi, la prière, le rappel intime
que Dieu m’accompagne, me soutient, protège les miens, le monde… me sont
de plus en
plus nécessaires, indispensables. Remarque : les saints sont dans l’histoire
humaine, dans leur époque et beaucoup ont agi avec une influence considérable,
ainsi Edith STEIN et ses mises en garde de Rome sur le nazisme dès avant 1933.
Et d’autre part, simple remarque sans « jugement de valeur », ces saints qui
écrivent et beaucoup et dont la sainteté est évaluée, aussi, sinon surtout, par
leurs travaux ou « épanchements ». Evidemment pour qu’une personnalité nous soit
perceptibe, humainement, il faut de la trace…
un mystère et un paradoxe de plus. Celui du Christ est le plus récurrent.
Jésus parlait à ses disciples de sa
venue… or, tandis qu’il leur parle, il
est « évidemment » parmi eux. Parabole de mise en garde : veillez donc, car
vous ne savez ni le jour ni l’heure. Toutes les jeunes filles, les invitées et
demoiselles d’honneur pour la noce, se sont également endormies, la noce est de
nuit, que faisaient les époux, d’où venaient-ils, d’où arrivent-ils ? une autre
cérémonie ou ailleurs, pourquoi ne les accompagnaient-elles pas dès le début des
rites et réjouissances ? elles dorment, elles sont éveillées, le crible entre la
prévoyance et la distraction ne se fait pas sur le temps d’attente et de
sommeil, mais sur l’équipement, les lampes. Elles prirent leur lampe et s’en
allèrent à la rencontre de l’époux… celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui
dans la salle de noces, et l’on ferma la porte. On se passe donc de la moitié des lampes ? ou
celles-ci étaient-elles superfétatoires ? Beaucoup de décousu et d’incohérence
dans la parabole, sinon ce dialogue, terrible : Seigneur, Seigneur,
ouvre-nous ! – Amen, je vous le dis : je ne vous connais pas. Or, sommes-nous ? serons-nous jamais prêts ?
Je n’ai pas peur de la mort, j’ai confiance dans l’accompagnement décisif,
quoique ce soit sûrement un moment de solitude, mais j’ai peur de ce que je puis
être dans ce moment. Digne, « à la hauteur », reconnu de Dieu. Seule attitude,
tandis que je lis, prie, médite, supplie : la confiance, la demande, l’abandon.
Le psaume et le prophète promettent au contraire cet accueil de l’époux : le
roi sera séduit par ta beauté, prosterne-toi devant lui… On la conduit, toute
parée vers le roi, des jeunes filles, ses compagnes, lui font cortège… Tu seras
ma fiancée, et ce sera pour toujours. Tu seras ma fiancée, et je t’apporterai la
justice, le droit, l’amour et la tendresse ; tu seras ma fiancée et je
t’apporterai la fidélité, et tu connaîtras le Seigneur. Amen. Réponse
directe à mon cauchemar, ses dilemmes et mes peurs et doutes, alors que les
réponses : notre mariage et la foi dans laquelle je suis maintenu par la grâce,
me sont quotidiennement prodigués. L’infidèle, c’est moi, nous. Mon
épouse infidèle, je vais la séduire, je vais l’entrainer jusqu’au désert, et je
lui parkerau cœur à cœur. Là, elle me répondra comme au temps de sa jeunesse, au
jour où elle est sortie du pays d’Egypte. C’est une femme âgée, une âme
fourbue et pécheresse que cherche à reprendre l’époux… une authenticité et une disponibilité
initiales qui se sont perdues, et qui vont se retrouver. Prier, demander,
certitude d'obtenir. Mais cela se passe au
désert.
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