lundi 3 octobre 2011

le flot m'a cerné - textes du jour

Lundi 3 Octobre 2011


Prier… [1] la parabole du « bon » Samaritain. Le discernement proposé, est aisé à opérer : Lequel des trois, à ton avis, a été le prochain de l’homme qui était tombé entre les mains des bandits ? – Celui qui a fait preuve de bonté envers lui. Au-delà de la description sociale, la hiérarchie et notamment celle des gens pieux qui est prise en défaut, et de la fréquente mise en valeur d’une population mésestimée par la dominante : les Samaritains à l’époque, les… aujourd’hui, le Christ fait surtout réfléchir sur le passage du sentiment de ce qu’il est de bon sens de faire, ou du discernement de ce qu’il y a à faire, au faire-même. Tu as bien répondu. Fais ainsi et tu auras la vie. … Va, et toi aussi, fais de même. Le prochain est toute personne dans le besoin, celle-ci n’est pas identifiée autrement que par son malheur : un homme descendait de Jérsusalem à Jéricho, et il tomba sur des bandits ; ceux-ci, après l’avoir dépouillé, roué de coups, s’en allèrent en le laissant à moitié. Par hasard… Le malheur et le hasard. Pas de prochain systématique ou identifié a priori. Seul caractère, seul appel (en l’espèce muet : à moitié mort) : la détresse. Notre réponse aujourd’hui serait une défausse sociale : sécurité et police sur les routes, tiers payant… automatisme anonyme. Mise de ce texte en relation avec l’aventure de Jonas : Lève-toi, va à Ninive, la grande ville païenne, et proclame que sa méchanceté est montée jusqu’à moi. – Jonas se leva mais pour s’enfuir à Tarsis, loin de la face du Seigneur. Même dérobade que le prêtre et le lévite descendant chacun de Jérusalem à Jéricho. L’Ancien Testament est impératif, tandis que Jésus dialogue avec le docteur de la Loi, sur le mode propositif. Les passants du Nouveau Testament peuvent éluder leur devoir de compassion et de soutien, pas Jonas. Destin et protection : il s’était couché et dormait d’un sommeil mystérieux : celui d’Abraham avant la révélation divine. Devoir universel mais destin particulier. Dialogue distant du docteur de la Loi avec Celui qu’il ne reconnaît que confusément comme un maître, mais pas LE Maître. Dialogue direct, d’exception de la créature en difficulté avec le Créateur souverain : et j’ai dit : me voici rejeté de devant tes yeux : pourrai-je revoir encore ton tempe saint ? Quand mon âme en moi défaillait, je me souvins du Seigneur ; et ma prière parvint jusqu’à toi dans ton temple saint.

[1] - Jonas I 1 à 11 passim ; cantique de Jonas II 2 à 8 passim ; évangile selon saint Luc X 25 à 37

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