mercredi 6 janvier 2021

voyant qu'ils peinaient à ramer - textes pour ce jour

 Mercredi 6 Janvier 2021


11 heures 58 + Hier soir, dans notre salle d’eaux : la chair est notre esprit. En tout cas, elle en fait partie, contribue à sa formation, à son développement, elle est une grande partie de notre personnalité, pas seulement pour l’apparence ou la signalétique, mais je le crois : davantage, pour le fond. La révélation trinitaire indique bien, par extension, la relation entre le pluriel et le singulier, l’ensemble. Ce matin, le vieillissement : la volonté attaquée, mais où est sa racine, comment est-elle si faible, puis comment remonte-t-elle à bord ? et tout ou beaucoup repart. Vieillissement ou suite du corona virus, je ne le démêle pas, la médecine peut-elle s’y consacrer alors que le front n’est pas là (encore) ? - Nos voisins M., Geneviève, nous téléphonent, la bonne année, notre chat, elle est convaincue qu’il faut nous faire vacciner en masse. Je suis maintenant de son avis. En tout cas, l’économie est à bout et tous les métiers de relations vont mourir. Ne disons pas : plan de relance, ni même de soutien, mais plan de compensation, et il est si faible.

Lectio divina : enseignement de Jean, la preuve par l’Esprit, et témoignage personnel : nous avons vu et nous attestons que le Père a envoyé son Fils comme Sauveur du monde, quoique quelques mots auparavant, il assure que Dieu, personne ne l’a jamais vu. Oui ! Dieu, le Père, mais le Fils a habité parmi nous. Preuve psychologique, bien souvent perdue dans certaines spiritualités ou il y a quelques générations (chaque âge a sa spiritualité et ses possibles dérives). Il n’y a pas de crainte dans l’amour, l’amour parfait bannit la crainte ; car la crainte implique un châtiment, et celui qui reste dans la crainte n’a pas atteint la perfection. 1 Parenté entre la marche de Jésus les eaux : il voulait les dépasser, et la route vers Emmaüs, il fit semblant d’aller plus loin 2. La vie du Christ, notre Sauveur : lui-même renvoyait la foule (politesse et égards de l’hôte, du « maître de maison », le Christ n’est jamais chez Lui qu’en plein air…). Quand il les eut congédiés, il s’en alla sur la montagne pour prier. Pourquoi cette marche hors de l’ordinaire, pourquoi même – lui, tout seul, à terre – va-t-Il aux siens, quittant solitude et temps de prière ? Même ressort que pour la multiplication des pains, la compassion. Voyant qu’ils peinaient à ramer, car le vent leur était contraire, il vient à eux vers la fin de la nuit en marchant sur la mer. Mais nous rejoindre là où nous peinons, où nous sommes, et au moment où nous inspirons manifestement à Dieu de la pitié, c’est, en soi, extraordinaire de la part de notre Créateur. Les disciples n’ont pas avant la dernière Cène et la Résurrection, les repères qu’ils auront ensuite. Il faut que Jésus se fasse reconnaître. Ce qui ne calme guère « le jeu ». Tous, en effet, l’avaient vu et ils étaient bouleversés… en eux-mêmes ils étaient au comble de la stupeur, car ils n’avaient rien compris au sujet des pains… Les deux disciples, dont l’un a pour sœur l’une des « saintes femmes » demeurées au pied de la croix, eux aussi en restaient à une incompréhension totale. La suite du texte montre que la journée, une fois gagnée l’autre rive du lac, est semblable à toutes sauf la multiplication des pains : foules et guérisons, l’ensemble n’étonnant plus, et ne posant question qu’aux concurrents, pharisiens et scribes, et aux tenants de l’ordre établi : Hérode. Jamais, au contraire, l’occupant romain ne prend ombrage du Christ.

18 heures 28 + Compagnon : Hawaï, survivant des poissons rouges de notre fille. La remise à neuf de son « loft » par Vadym, ne lui donner que peu de nourriture par rapport à ce que je lui donnais auparavant, et une fois le matin, une fois le soir est devenue un enchantement : danse du petit animal pour gober les fins pétales, son attente toujours au même endroit. - Hier soir, sursaut pendant la sirupeuse banalité devenue structurelle pour nos médias audio-visuels depuis des mois : virus, confinement, vacccin, dégâts tournant à l’assassinat de toutes activités relationnelles, culturelles, à commencer par la restauration et la gastronomie : blanc sur bandeau noir en bas de l’écran (BFM/TV) : le gouvernement recourt à un consultant américain pour sa stratégie vaccinale. Originalité : 5.000 vaccins déjà administrés chez nous, des millions en Allemagne et en Angleterre… n’importe quel gouvernement, vraiment parlementaire, serait déjà renversé, un commission d’enquête constituée. Et il paraît que l’on avait eu recours à un autre consultant étranger pour rédiger l’exposé des motifs d’un projet de loi (Le Monde : L'objectif, à l'époque : sous-traiter à une entreprise privée la rédaction de «l'exposé des motifs» de son projet de loi sur les mobilités, c’est-à-dire la justification politique du texte. - Le Canard enchaîné : le gouvernement avait déjà fait appel à un cabinet de consultants en avril… pour mettre en place sa stratégie de tests.  ). Ainsi, un système de gouvernement qui cherche tous les « ersätze » possible au suffrage universel : grand débat national, Ségur de la santé, Beauvau du maintien de l’ordre, conférence citoyenne sur le climat, comité citoyen pour évaluer la politique de vaccination, sous-traite carrément une de ses principales responsabilités constitutionnelles : la rédaction. Comme son activité, ce sont les textes, et une communication pléthorique, et rien d’autre, que nos usines fermant du fait d’un retrait d’investisseurs étrangers initiaux (refrain de la vie économique du pays depuis quinze ans au moins) n’ont pas droit à ces millions et milliards dont on nous fait l’annonce presque chaque jour, au moins devrait-il écrire, concevoir, organiser ce quadragénaire sur-doué qui nous tient lieu de président de la République mais qui – instinct national – a été le plus mal élu à cette fonction. Je suis abasourdi : soit l’État est nul, ce dont tant de politiques et même EM daubant les administrations, les « mauricettes » tandis que lui-même « mouille sa chemise »… à preuve, un énième conseil de défense, soit il n’est plus animé, commandé. Déjà, depuis des années, s’instruit, sans encore de verdict ni de sanction, le procès de la privatisation de l’État et de la disparition du secteur public industriel et commercial. Voici que la pensée publique, elle-même, est sous-traitée. Et chez qui ? Un cabinet fondé au moment de la plus corrompue des présidences américaines (HARDING), « conseillant » actuellement 147 des 200 plus grandes entreprises dans le monde. Sans doute 55 ans d’expérience française. Direction apparente : Clarisse MAGNIN-MALLEZ, Hamayoum HATAMI, Sandra SANCIER-SULTAN. Je comprends mieux comment l’inspecteur de Finances, rapporteur de la « commission Attali » pour libérer la croissance, vers 2010, 120 mesures peut-être, s’est mis en tête de supprimer l’Ecole Nationale d’Administration. Quel génie, quelle solitude. Quelle puérilité aussi, celle dont les vœux du 31 Décembre, m’ont donné l’attristante impression.

De GAULLE est « tombé » sur la régionalisation et la participation. Participation ? refus du referendum, dédain des exercices proposés par le Président lui-même. Régionalisation, la solution pour que nous sortions victorieux socialement et économiquement de la pandémie, crève les yeux. Les investissements, les achats, les recrutements à la charge de l’État, mais les ouvertures, fermetures de lieux publics, d’activités de toutes natures à la décision des élus proches des habitants et des citoyens : départements, régions, grandes agglomérations. Contrôle des préfets seulement a posteriori. La France est assez riche de capacités médicales universitaires pour que le comité scientifique soit local. Pourquoi n’a-t-on pas procédé ainsi ? C’est renoncer à un outil majeur : la localisation de la décision, critère de légitimité et donc d’adhésion civique.

Il y a aussi des masques, au sens figuré, des dérives de vocabulaire qui sont insupportables, car ils traduisent l’affaiblissement de notre pensée nationale : au final, au quotidien, la jauge, le présentiel… et tous ces engagements triomphalistes pour 2030 ou pour 2050.

Maladie de notre démocratie (cause quasi unique : le quinquennat, matrice de la dictature actuelle ou d’un despotisme d’image et non éclaire), et celle de l’Amérique de TOCQUEVILLE… Multiples facettes. Chez les démocrates, des sortes de filiation pour les grandes candidatures évoquant la peine des dirigeants soviétiques à la mort de BREJNEV pour lui trouver un successeur : un malade, un vieillard, puis la cécité de n’avoir pas maintenu GORBATCHEV. Maintenant, outre-Atlantique, l’épouse d’un président, devenue secrétaire d’État d’un suivant, puis un vice-président. Récupération possible du nerf et de la jeunesse, Mme HARRIS, mais dans trois ans, dans ce trimestre, ce à quoi je crois. Ce que je souhaite. Le système électoral : indirect, il se prête à toutes les contestations, à la mise en fonction d’un minoritaire au suffrage universel. Déjà, la course au contrôle des urnes en 2000 entre BUSH junior et AL GORE (l’épisode du tunnel sous lequel passe le camion chargé de bulletins et décidant d’un Etat… ). Maintenant, pas seulement le « tempérament » de TRUMP, mais le système : l’élection sénatoriale en Géorgie. Les études documentaires diffusées pendant l’élection de cet automne, nous ont aussi montré la ségrégation qui n’est pas abolie, les groupes et organisations d’extrême-droite, tous les avatars du Ku-Klux-Klan après le Mac Carthisme. Alors que les problèmes sont planétaires, que de multiples guerres civiles sont à étouffer, qu’il est vital de convertir la Chine à la démocratie, tout à la fois pour un prochain président américain qui ne donne pas l’impression de volonté et d’énergie (mais je puis me tromper, je n’ai aucun élément de connaissance et de jugement, je ne suis que subjectif, j’eusse apprécié Bernie SANDERS) et une Europe qui ne s’incarne toujours pas.

1- 1ère lettre de saint Jean IV 11 à 18 ; psaume LXXII ; évangile selon saint Marc VI 45 à 52

2- évangile selon saint Luc XXIV 28


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