dimanche 31 janvier 2021

il parlait en homme qui a autorité - textes pour ce jour

Dimanche 31 Janvier 2021 10 heures 36 + Un éveil autour de deux heures vingt-quatre, félicité de se rendormir, chaleur, respiration douce de ma chère femme. Rêvé sans personnages, lieux et circonstances discernables, sauf une laborieuse traversée de chaussée urbaine, que je cherche à ex-filtrer Hélène (la Russie de NAVALNY et de POUTINE sur laquelle je n’ose l’inviter, au commentaire). Ce retour d’une mémoire quotidienne de mes rêves nocturnes est nouveau dans mon existence. Logique de notre défaite, dont nous n’avons pas su comprendre combien elle s’annonçait, à la mesure dramatique de nos déficits hospitaliers : SANOFI, leader mondial au temps de LE FLOCH-PRIGENT, accusant un an de retard sur les Anglo-Saxons, travaille désormais pour PFIZER, et nos jeunes pointes sont rachetées par l’étranger 1… Investissez en France ! C’est compris et vécu : venez prendre notre meilleur et à bas prix. Dit dans l’anglais d’EM pour un Davos « distanciel » oubliant que le plus ressemblant de ses prédécesseurs, mais en fait bien davantage structuré et structurant, VGE perdit vite l’oreille des Français par un discours au monde en anglais le soir de sa victoire, et par la cession du paquebot France… Investir au sens d’une économie réelle et bienfaisant, c’est créer à nihilo, pas racheter à la casse. Pour la casse, nous avons – censément une banque de l’investissement public, instituée avec bruit, que fait-elle ? Comment ne pas avoir honte. Eléments d’attrait : la proximité physique du marché européen, notre main d’oeuvre qualifiée, le « fabriqué en France », il faudrait faire et vivre cet argumentaire, qui ne soit pas immature. 11 heures à midi + Sur « la 2 », la messe télévisée. Elle est célébrée dans une église petite, aux couleurs chaudes, aux murs vétustes, aux arcades anciennes. La paroisse est sang-mêlée, les visages, masqués, sont d’une pitié vraie, la liturgie a un rythme qui n’est pas que celui des chants. L’Afrique y danse mais elle entraine à la vérité. Homélie donné par un Dominicain : l’ordre des prêcheurs mérite, à mes yeux, de plus en plus son beau nom. Camille de BELLOY dit ce qu’il est insiré de dire, sans note ni hésitation, ni précipitation, et il m’attache par sa perspicacité. Son commentaire de Jésus à la synagogue, interpellé par un « esprit impur », est constructif. L’« esprit impur » est seul à prendre la parole. Mais le démon ne parle pas, il crie. Il dit tantôt : nous, tantôt : je. Il ne sait pas s’il est simple ou pluriel. Il n’est pas un sujet, et sans sujet il n’y a pas de parole. Les textes, aujourd’hui, portent en fat sur l’autorité, le Christ impressionne, car il enseignait en homme qui a autorité… Voilà un enseignement nouveau, donné avec autorité ! Le Deutéronome fonde nettement cette autorité : je mettrai dans sa bouche mes paroles, et il leur dira tout ce que je lui prescrirai. Si quelqu’un n’écoute pas les paroles que ce prophète prononcera en mon nom, moi-même je lui en demanderai compte. Mais un prophète qui aurait la présomption de dire en mon nome une parole que je ne lui aurais pas prescrite, ou qui parlerait au nom d’autres dieux, ce prophète-là mourra. L’exhortation paulienne sur les états de vie les plus favorables à un attachement au Seigneur sans partage est certainement à comprendre par la prière et l’approfondissement car à première lecture – du regard – est semble simpliste, mais déjà écoutée en public et en communion de participation liturgique, elle va davantage de soi 2 17 heures 42 + Le temps sans lumière. Deux dimanche de suite des chasses sans respect des propriétés, et pour la seconde fois, une des chiennes des amateurs est perdue. Et je viens de voir sur notre terrasse, puis s’éloigner sans hâte et bien-portante, celle du dimanche dernier : jolie et jeune beagle à collier rouge. Vaine entreprise d’Edith pour la situer et la rattraper. Promenade de nos deux ingambes. Marguerite alternant avec une belle connaissance de soi : détente avec netflix et reprise de notes, toujours très soignées. Concertation, selon des propositions d’horaires, avec sa professeur principale, entre les 2 et 9 Février. Mais… difficulté de communier aux mêmes détentes et bonheur des écrans, ni les variétés rappelées tous les samedis par samedid’en rire (essentiellement, les chansons et « sketches » des années 1960 à 1990), ni les films d’anthologie ou moins connus, ainsi ces jours-ci les Clint EASTWOOD, Marius et Jeannette, Pauline à la plage (quoique ROHMER ne soit ps, là, à son meilleur) et tout à l’heure Malabar Princess. Les moyens individuels de spectacle, la communication à l’intérieur des jeunes générations – nous le sentons avec notre fille – créent des clivages sans précédent au moins chez nous et dans nos analogues d’Europe occidentale. Les références religieuses disparaissent encore plus chez les moins de vingt ans. La pratique religieuse ? Marguerite depuis dix mois a du assister à la messe deux fois : son camp de prière à la mi-Juillet, et une messe de rentrée cet automne à Saint-François-Xavier. Les confinements rapprochent-ils à nouveau les générations ? Et compensent-ils les écarts culturels, y compris dans le vocabulaire courant. Tandis qu’Edith et moi nous régalons de séries policières, juste après le déjeuner, ou le soir avec souvent des présentations de régions françaises : meurtres à tel endroit. Et Marius et Jeannette, comme maintenant Malabar Princess sont des chefs d’oeuvre de poésie, d’espérance, et même d’une certaine théologie appliquée avec des morceaux de bravoure bien ajustés. Poésie de l’amitié, vérité et enseignement de l’enfant 3aux adultes, structures toujours de couples. Depuis mon hospitalisation, oui ! je suis en addiction des paraboles que nous offre la télévision et qui sont vraiment de qualité. La politique et le commentaire ne gagnent pas à la comparaison, sans vrai vocabulaire, sans concentration sur quelques sujets, exercice qui n’est pas du tout l’invasion de nos médias et de tout le discours public par la pandémie et son cortège de diagnostics, d’avis, de prescriptions. Les fictions aboutissent par nature, une crise comme celle que nous vivons, la première qui soit mondiale sans être une guerre, n’a pas encore trouvé ni sa narration, ni sa médication, ni sa perspective. C’est à son début l’imprudence du conducteur enfonçant dans la boue, ne comprenant pas que l’accélération l’embourbera davantage… la redondance... Tandis que notre société retrouve le coeur familial, tout le reste est arrivé et se maintient en débat, surtout médiatique et peu décisionnel : les mœurs criminelles (inceste et pédophilie), les législations sur ce que permettent les progrès de la génétiques, et de façon que je crois pleine d’avenir, le débat sur l’ordre et la liberté, sur la sécurité et les droits individuels, les libertés publiques. La réplique à la pandémie fait partie de la discussion : les réglementations des allées et venues, des réunions, des spectacles, des sports, de la restauration parce qu’elles semblent peu efficaces, que « l’exécutif » (expression ne faisant pas du tout le couple Président/Gouvernement, mais au contraire une dissociation par l’accent tantôt présidentiel, tantôt ministériel) n’a plus l’autorité morale pour les diriger. L’État a été trop diminué depuis des décennies parce qu’il n’a plus été pensés qu’en termes budgétaires ou en démagogie (être très concret, être sur le terrain, être représentatif de toute la société, donc la « suppression » de l’E.N.A. qui traîne depuis dix-huit mois) pour que son chef ne soit plus que l’accapareur d’un outil commun. Dans ces semaines où tout devrait être centré et réfléchi pour la réplique à la pandémie, et le rétablissement des structures industrielles qui nous font à l’évidence défaut, instaurer ou prolonger des débats sur des textes ou répressifs sans nécessités (sécurité globale, séparatismes) ou très délicats en éthique et en psychosociologie, est perdre le peu d’emprise que l’élu de 2017 avait encore sur l’esprit public. Cette emprise est d’intérêt collectif, elle s’acquiert par le respect mutuel entre gouvernants et gouvernés. Elle tient pour une grande part à la capacité de mobiliser (ce qui fut encore le cas lors du premier confinement) et surtout d’indiquer l’avenir, d’en répondre : ce qui n’est plus du tout le cas pour EM. Le Président est seul, les ministres sont trop nombreux et pour tenir des portefeuilles de poids et de vérités trop différents pour que des collaborateurs véritablement apparaissent. Nous sommes à la dérive, notre secteur public et industriel manque, un certain génie qui exista sous d’autres principats et consistait à se faire comprendre autant d’un grand nombre peu différencié que de certaines élites et groupements précis, structurant notre société, a aujourd’hui disparu et ne va pas se reconstituer avec le même président, la même évanescence des partis politiques, avec la même absence de trajectoire pour le moyen terme. Je ne crois pas à un second tour des prochaines présidentielles identique à celui de 2017. Les reculs et reports de date pour les élections au calendrier, tels qu’ils ont été consentis à propos des départementales et régionales, et qui seront essayés même pour le scrutin présidentiel, ne changent rien. Il y a un renouvellement, des restructurations, des sincérités qui sont attendus. Même si les personnages et acteurs du futur ne se discernent pas encore, le principal agent du changement et de notre Histoire est la conscience populaire : elle est de bonne volonté mais elle a du jugement. Ce jugement censure définitivement les agencements actuels. Les manifestations et les grands sursauts aussi bien populaires qu’en débats et définitions de presse, n’ont jamais été aussi nombreux, et n’ont jamais « creusé » autant toutes les problématiques de notre pays et de notre nation, depuis le mouvement de « Novembre-Décembre » 1995. Très certainement, nous exigeons – déjà mentalement, mais collectivement – bien plus qu’une succession présidentielle. Il faut d’autres personnes, mais surtout un autre système de pouvoir, un autre exercice du pouvoir. La Cinquième République s’est dévoyée par la perte de sanction possible encourue, même en cours de mandat, par le président de la République. Le quinquennat depuis 2002, fige tout la part publique de la vie nationale, pour cinq ans. C’est n’est ni adapté ni supportable. Pour la procédure-même de l’élection présidentielle, il y a certainement à revoir les accès à la candidature et donc aux parrainages – de GAULLE s’interrogea beaucoup à ce propos, souhaitant que les talents ne soient pas empêchés d’être entendus. Il n’est pas non plus supportable ni efficace que les égalités dans l’usage des médias, aboutissent au ridicule des conseils de révisions, et des questions de cours, dont 2017 a été le summum. Bien entendu, en prévision de cette élection, EM – qui a toute la vie encore devant lui… et donc pour passer un ou deux tours – rendrait service au pays en rétablissant le septennat, et en ne se l’appliquant pas. Du recul, de la maturité et qui sait ? une position proche de l’autorité morale dont la nation a besoin, et dont aucune forme ou incarnation ne se présente à elle, actuellement... 1- International Media Part - Médicaments: quand le «génie français» passe sous pavillon coréen . 30 janvier 2021 Par Laurent Mauduit ---- La société YposKesi, l’une des plus prometteuses biotech françaises, créée par l’AFM-Téléthon et par la BPI, va être cédée à un groupe coréen. L’opération illustre le naufrage de l’industrie pharmaceutique française et le double discours du pouvoir. Dans les turbulences de la crise sanitaire, l’échec de Sanofi et de l’Institut Pasteur dans la recherche d’un vaccin français pour lutter contre la pandémie est l’un des grands débats du moment. Et de nombreux élus ont choisi d’en faire leur cheval de bataille, à l’image du député Insoumis François Ruffin qui, dénonçant le naufrage du groupe pharmaceutique, réclame à cor et à cri la constitution d’une commission d’enquête parlementaire sur le sujet. 2- Deutéronome XVIII 15 à 20 ; psaume XCV ; 1ère lettre de Paul aux Corinthiens VII 32 à 35 ; évangile selon saint Marc I 21 à 28 3- Plus tard, je serai vieux pour être mort moins longtemps … C’est ce que je serai plus tard : Père Noël… Le rôle que tient en 2004 dans l’oeuvre de Gilles LGRAND, le garçonnet profond, affectif et indépendant, confiant qu’est alors Jules-Angèle BICARNET

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