mercredi 26 juin 2019

une sombre et profonde frayeur tomba sur lui - textes pour ce jour


mercredi 26 juin 2019
 
07 heures 13 + Couchés tous les deux à minuit. Manqué la prière avec notre fille : l’ordinateur et les fichiers. – Eveillé vers quatre heures moins le quart, rendormi, béatifiquement, une autre vie en dormant, tout aussi consciente. Au réveil et à mon lever, la lassitude de vivre. Fatigue ? Ciel beau, nuages légers, bleu « ciel » pour le fond, roulements d’orage. Une sorte d’alerte nationale : la canicule, les précédents, le ressenti devenu le leit-motiv jusqu’à son application par le Canard aux sondages de popularité pour EM : réalité, chiffres, ressenti… , et bien sûr « le » brevet reporté pour notre fille.

. . . + Prier, c’est un dialogue. Nous disons ce qu’il nous vient, en toute logique, et Dieu nous amène à sa propre logique : autre et généralement bien plus pénétrante et nous gratifiant de bien plus et bien plus beau que notre pâle et timide imaginable. Tu ne m’as pas donné de descendance, et c’est un de mes serviteurs qui sera mon héritier. - Ce n’est pas lui qui sera ton héritier mais quelqu’un de ton sang. Le ciel étoilé, la question de tous, à commencer par le Vierge Marie : comment vais-je savoir que je l’ai en héritage ? Cheminement et manière de l’homme, directs ! Tandis que Dieu passe de la question initiale et primordiale, la descendance, au matériel, le territoire d’un nomade, d’un éleveur : à ta descendance je donne le pays que voici, depuis le Torrent d’Egypte jusqu’au Grand Fleuve, l’Euphrate. Exactement la carte de guerre, le maximum des envies de l’État d’Israël, et pas très loin de la partie qui se joue avec l’Iran. NETTANYAHOU et son avenir, son succès au renouvellement très anticipé de le Knesset devant concourir à celui de TRUMP dans dix-huit mois. J’attendais qu’une opposition se manifeste en Israël, la voici : Ehoud BARACK, ancien Premier ministre, dont CLINTON avait fait un partenaire en toute fin de mandat pour tout autre chose que le leurre de ces jours-ci, la conférence de donateurs à laquelle Mahmoud ABBAS a refusé de se rendre. Négation ou promotion de la Palestine en tant que telle. Sujet qui a ses racines temporelles et spirituelles dans la Genèse… Critère selon le Christ d’une cause, d’un comportement. C’est ainsi que tout arbre bon donne de beaux fruits, et que l’arbre qui pourrit donne des fruits mauvais. 1 Mon péché de ces années-ci n’avoir pas entretenu nos arbres, notre verger, les deux pieds de vigne, ni maintenu hors de ronces et de poussées de chênes parasites le talus aux palmiers. Tout ce qui nous entoure nous juge et nous attend, nous réclame.
 
23 heures 44 + La chaleur. Les nouvelles : contraste de nos télévisions avec les chaînes allemandes, d’abord par la présentation : l’interprète pour les mal-entendants a un bon tiers de l’écran, la personnalité interrogée n’est qu’elle-même sans un labyrinthe au faux-sol et en contre-plaqué. On voit et on entend : simplement. Nous sommes « sur » Phoenix, une séance au Bundestag. Modernité inexpressivité d’un hémicycle ni décoré ni meublé, bleu roi ou bleu de France, pas de tribune, mais la disposition à la grecque d’Epidaure. Véhémence des orateurs femmes. L’événement du jour : l’assassinat de LÜBCKE, il y a huit jours, a trouvé son auteur, un Bosniaque ? Le débat sur l’immigration dont l’élu local avait salué que la Chancelière le mène avec ouverture, réalisme et donc une générosité statistique, porte maintenant sur la sécurité : le ministre de l’Intérieur respire calme, compétence, maturité. Contraste avec nos façons : trop de commentaires et de débats insipides, informant peu, il est vrai : si peu surface chez nos gens politiques. Expérience étrange : Jean-François COPE (é) l’introducteur à l’U.M.P. du débat sur l’identité et en fait sur une « droitisation » du parti, lointain épigone du gaullisme. Commentant le legs de son château à la ville de Meaux par Jean-Claude BRIALY, il est très bien de visage et de texte. Ainsi, c’est le vide de la pensée et du discours politiques qui décérèbre, rend si superficiels et inutiles la plupart de nos intervenants politiques, élus ou gouvernants... – Sur LCP avec des commentaires de CYRULNIK et surtout de deux historiens, un jeune dont je ne retiens pas le nom. Sujet, la fascination des femmes pour Hitler (photos que je prends : quelques 170). Le sujet ne traite rien du sujet, c’est-à-dire que l’on a des images d’hystérie collective pas propre aux femmes, qu’il ne sait que des Allemandes, et que rien n’est conjecturé ou dit de nouveau sur ces maîtresses ou possibles maîtresses. Le vrai sujet est implicite et il me semble maintenant une parabole très contemporaine : la fascination. Wilhelm REICH proposait une explication, une caractérisation psychanalytique : l’orgasme collectif. Mais aujourd’hui, notre passivité et notre acceptation faite de curiosité mais pas de condamnation ou d’horreur pour l’homme, pour son régime. Pas une réflexion non plus sur la manière de s’emparer de bien plus qu’une opinion, une âme. C’est en cela que la dictature hitlérienne diffère totalement du stalinisme, système de répression autant que de mobilisation, et de l’adulation pour STALINE (un discours de THOREZ en 1944 ou 1945 à un congrès du PC. STALINE incarne l’attachement au communisme, au marxisme-léninisme et une pratique supposée ; le communisme n’est pas né avec STALINE et n’est pas mort de la mort du tyran. Le vrai sujet est comment – aujourd’hui, notamment en France – sans aucune contrainte physique ou sur les personnes, le sens critique est aboli, comment toutes institutions d’opposition ont disparu et quand il en apparaît une « les gilets jaunes », l’incapacité est générale y compris chez l’interpellé, pour comprendre est définir. Le sursaut démocratique, l’indignation (Stéphane HESSEL) ne s’organisent pas et n’ont pas d’analogie : ce sont les personnes, les circonstances, les objets qui les définissent, autrement dit la vie transcendant les normes et cadres sociaux, légaux, les précédents-mêmes.
 
Manqué sur R.M.C., un Lourdes, le sanctuaire de la démesure, certainement intéressant comme la charge de ZOLA contemporaine de CARREL.

1- Genèse XV 1 à 18 ; psaume CV ; évangile selon saint Matthieu VII 15 à 20

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