vendredi 26 avril 2019

ils savaient que c'était le Seigneur - textes pour ce vendredi de Pâques


jeudi de Pâques . le 25


13 heures 52 + . . . la mise en scène, voulue ou non par l’impétrant, la conférence, la première etc. la relance du quinquennat, l’acte 2, la réponse, mais personne ne dit ni ne répète réponse à un texte, un recueil de doléances et de suggestions toujours pas publié. EM à préparer l’affaire fixée à 18 heures jusqu’à la dernière minute. Commentaire de haute portée, une conférence si parfaite soit-elle ne faut pas passer soudainement à une popularité e 50 ou 60 %. La réalité est qu’EM s’en f… de sa popularité tant qu’il n’est pas physiquement empêché. Contexte à la une du Monde daté d’aujourd’hui, donc paru à Paris en tout début d’après-midi, hier : les Français, tout en soutenant les mesures envisagées, n’en attendent aucun changement concret. Des approbations de 75 à 85 % pour les mesures, mais 76 % estiment que la situation politique, économique et sociale de la France ‘ne sera pas améliorée, 86 % jugent que ce sera sans effet sur leur situation personnelle, et 68 % n’en tiendront aucun compte ans leur vote aux prochaines européennes…. – ROMAND, multi-assassins de tous les siens  après dix-huit ans de mensonges et de crapuleries, en liberté conditionnelle après se vingt ans de peine de sûreté… exemplairement, il aurait du mourir en prison, tandis que GHOSN à Tokyo… et après qu’ABE, fils de criminel de guerre japonais mais Premier ministre, soit passé à Paris.
 22 heures 06 + GHOSN à nouveau libéré sous caution mais avec interdiction de joindre sa femme.
La conférence de presse d’EM : deux heures vingt-huit. J’ai aussitôt couriellé à AK mon impression aussi bonne que dubitative [3].Sur le fond, la plupart des annonces, données sur le ton : je veux que… je souhaite que… me déplaisent, la proportionnelle à 20 % des effectifs de l’Assemblée nationale, la réduction de 30 % du nombre des parlementaires, le refus du vote obligatoire, le refus du vote blanc, le refus du referendum d’initiative citoyenne sauf à rendre plus accessible (un million de signatures) le referendum d’initiative partagée établi par la révision NS de 2008, le maintien de la suppression de l’I.S.F., la refonte des procédures de Dublin sur l’immigration et des participations à l’espace Schengen, et aussi des institutions nouvelles : des conventions citoyennes, une participation de 120 citoyens tirés au sort pour s’adjoindre au Conseil économique, social, etc. Beaucoup de formules, dont certaines heureuses : l’art particulier d’être Français, beaucoup d’exposés toujours précis mais ne pouvant toucher le grand public sur notre situation macro-économique, et des performances inconnues depuis dix ans en diminution de la charge fiscale, du nombre de chômeurs, une rectification ras-de-filet de Laurence FERRARI sur une statistique de productivité confondue avec une autre sur les salaires en Europe. Tout cela laisserait banal l’exercice – pourtant inédit dans l’actuel quinquennat – s’il n’y avait eu, suscité par plusieurs questions non concertées, un très lyrique auto-portrait du dirigeant en situation. Les commentateurs par avance évaluaient la capacité de séduire ou de convaincre (ce qui n’est pas du tout le même exercice) d’un EM au tournant de son mandat, en durée bientôt, mais surtout à la suite du mouvement des « gilets jaunes » et du contre-feu pas tout à fait de son crû. Personne, et moi non plus, n’a imaginé la tournure de cette conférence de presse : sa consistance a été une sorte de rêverie et d’examen tout haut d’un homme de pouvoir et au pouvoir dont l’ambition est cependant tout autre que le pouvoir. Pas vraiment un état d’esprit, pas non plus l’inventaire des moyens et des obstacles pour réaliser quelque chose, ni des définitions, mais de l’exceptionnel, du jamais entendu, suscité par certaines des questions. La solitude, l’impopularité, la compréhension des erreurs de présentation, c’est très peu « résumable », c’était intense. Mais la question est d’autant plus précise et grave, c’est personnel, c’est juste, il s’agit d’un homme qui ne bougera rien de ses projets et de ses « caps ». Changera-t-il de manière comme il en avoir réalisé la nécessité ? Davantage encore de présence sur « le territoire », d’autres conférences de presse, des réponses classiques, mais mieux menées que par ses prédécesseurs sur des sujets pas faciles : le couple franco-allemand en fait stérile depuis des années, l’affaire BENALLA comme déception forte. A aucun moment, pourtant, je le ressens avec maintenant deux heures et demi de recul, soit l’exacte durée de l’exercice de cette fin d’après-midi, il n’y a eu chez lui la conscience d’avoir à trouver comment faire participer les Français, comment les entraîner. Annonce en passant, l’E.N.A. auditée et révisée par Frédéric THIRIEZ : peut-être le fallait-il, mais très probablement ce n’est pas la suppression, et il a du y avoir des évolutions dans le fonctionnement de l’Ecole, ces vingt dernières années, que je n’ai pas sues et dont je n’ai pas la moindre idée. Hier soir, circulait l’information qu’EM en cours de scolarité avait été représentatif d’une révolte de toute sa promotion jusqu’à saisir le Conseil d’État pour des irrégularités dans l’organisation et le déroulement du concours de sortie.  – J’ai pris des notes à mesure, beaucoup de photos. aussi. Ecoute-audio. seulement de la conférence dans son commencement par la radio de la Golf : le son mal posé et le Président ressenti comme haletant, très vite de l’ennui. Arrivé devant notre poste de télévision, les images sans soin ni variété, mais une animation du Président, les jeux de main, les profils droit et gauche presque autant exposés que le visage, une salle peu nombreuse, une petite partie du gouvernement. Et en fait aucune question sur des sujets brûlants : GHOSN, un projet européen, les désindustrialisations depuis deux ans  et même depuis qu’EM était proche du pouvoir, soit depuis 2012. Au total, j’ai aimé ce moment, EM m’a convaincu de sa sincérité presque enfantine mais ce n’est pas un tournant dans l’opinion publique, une communion enfin entre le pouvoir et le peuple, tout reste encore à trouver, même bien exposé le programme demandé d’exécution au gouvernement et réalisé ne changera pas la donne : l’éloignement reste le même. S’impliquant à fond et avec sincérité, ses prestations et soli avec les maires – sur lesquels désormais il a appris à compter – et ses formes de rêveries-aveux-inventaires devant nous, directement ou indirectement suscité par une bonne moitié des journalistes, ne mordent pas sur les Français : simplement parce que leur place au conseil de gouvernement n’est toujours pas indiquée, faite. – Je pensais circonscrire ma « dernière » lettre, que je tiens à dater du cinquantenaire, aux deux thèmes de l’immigration : visas et parrainage. Je pense maintenant différemment : il faut le convaincre de structurer la participation, et il faut changer la communication gouvernementale. La sienne doit être plus clairement historique : économie et société ne sont pas à décider mais à encadrer, veiller, orienter.


vendredi de Pâques . le 26

08 heures 05 + Désordre, illisibilité, a-structuration de ma vie, de l’évolution de notre pays, si cher et précieux, des relations internationales, de notre Vieux Monde essentiel à l’équilibre et à la maturité humaine de notre planète. Sans doute, volonté, organisation, dialogue, ouverture à tout sans peser par des demandes explicites… permanente pédagogie de l’existence en couple, de la paternité dont la clé et la dialectique sont le respect et le discernement de la liberté de notre enfant. Rien de ces travaux, de cette espérance, de notre ferveur, de nos implications n’est praticable sans relation à Dieu, sans la prière – jaculatoire ou reçue à tout moment en conscience ou factuellement – la prière : arrêt et offrande. Ma supplication et ma confiance… La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs (nos vies, nos distractions, nos lassitudes, notre course au matériel mais aussi aux affections qui ont toutes leurs limites) est devenue la pierre d’angle … Dieu, le Seigneur, nous illumine. 1 L’Église naissante, notre modèle pour maintenant, les persécutions, les difficultés, les dilemmes, tout est occasion de profession de foi : c’est par le nom de Jésus le Nazaréen, lui que vous avez crucifié mais que Dieu a ressuscité d’entre les morts, c’est par lui que cet homme se trouve là, devant vous bien portant… aucun autre nom n’est donné aux hommes, qui puisse nous sauver. La foi en Dieu est ce qui doit soulever le monde, le changer, le réconcilier avec sa norme initial et le dessein créateur dont il est le fruit. De plus en plus, je suis conscient qu’allant vers le « point final » de ma vie, celle-ci ne sera aboutie, utile pour qui j’aime et me soucie, féconde et contagieuse pour les convictions et apprentissages de tout mon parcours, que selon Dieu. Conscience et militance pour une cause maintenant aussi urgente que celle, politique, de la France et de l’Europe, la cause d’une autorité morale mondiale que la convergence des grandes religions monothéistes pourrait constituer, avec l’appui naturel des grandes morales, organisées ou pas, à deux conditions : que chacune se débarrasse de son péché mortel (les juifs du comportement de l’État d’Israël, les chrétiens et spécialement les catholiques de la pédophilie ou autres moeurs de ses clercs, les musulmans du terrorisme et du simplisme de l’État islamique en toutes tendances au massacre), et que Jérusalem soit le centre, dépouillé de tout Etat et de toute administration séculière. Beaucoup de ceux qui avaient entendu la Parole devinrent croyants ; à ne compter que les hommes, il y en avait environ cinq mille, le chiffre de la foule rassasiée par Jésus multipliant les pains.
 
Point commun entre notre carrefour politique pour la France autant que pour chacun des pays européens, et la mise au défi des religions : la relation entre les hiérarchies et les fidèles, surtout entre les expressions de foi et la responsabilité envers le monde. L’obligation de sincérité et d’authenticité, l’urgence de structures participatives autant internes que pour l’ouverture à autrui. Je crois en la percée du mouvement des jeunes pour le climat, initiée par ce phénomène qu’est Greta THUNBERG, que Marguerite m’a fait découvrir.
 
08 heures 58 + Je compte compiler les réactions à l’exercice d’hier soir. Car un des éléments de rupture entre dirigeants et peuple, ce sont les médias, au lieu qu’elles soient un lien et un outil pour les deux partenaires sociologiques et institutionnels de la politique : les animateurs des institutions, les décideurs d’une part et les citoyens d’autre part, tous plus ou moins désireux de dialogues, d’implication, mais tous aussi relativement fermés les uns aux autres. En tout cas pas organisés pour le dialogue, le travail commun.
 
11 heures 55 + Moment avec MN : le presbytère et le PL.U. Partage ma vénération pour Denis M. et relève, elle comme tous, la qualité de ses homélies. Je choisis d’être faiseur de la paix et des compromis. Je fais de même au sujet d’EM, desservi par les médias, ceux-ci ne comprenant pas sa personnalité très débordante de sa fonction et presque antinomique. DG, le premier, avait eu les médias contre lui, mais il les dominait et l’alliance mentale avec les Français était forte. Elle est à faire pour EM, j’ai envie d’y contribuer s’il me donne la main : il est du gabarit quoique tout autre, et ce n’est pas forcément l’époque qui détermine cela, des quatre premiers présidents de notre Cinquième République, et tranche évidemment sur la médiocrité destructrice de ses trois prédécesseurs. C’est avec cette matière première qu’il faut travailler. Sur la plupart des « mesures » annoncées, je suis en désaccord total, je m’accorde en revanche avec son attitude envers les Etats-Unis et avec l’Allemagne. Mais ce qui compte pour moi, après son effort auprès des maires, ses 93 heures de harangue dont, je crois, la conférence d’hier nous a donné la substance et surtout la manière, c’est sa personnalité, elle est très incomplète mais il est plus qu’intelligent, il est assez sensitif et se rend compte… nous rencontrerons-nous, je vais encore le proposer par ma lettre de demain, développant les besoins nationaux toujours pas satisfaits et qui sont loin d’être seulement économiques, financiers et ressortissant d’octroi et non de débat, et disant ses propres lacunes. Organiser la communication, là aussi. Je vais tenter, oubliant tandis que je travaillerai à cette lettre (j’y joindrai deux-trois annexes, chacune d’une page : institutions, communication, et trois mes articles d’antan : le quinquennat en péché originel, le régime à la carte pour nos décentralisations, l’E.N.A. reflet… des 1975 ou 1976… des crises de l’État). Démarcher LE MAIRE (littérature, MC) et LE DRIAN, notre actuel « système » diplomatique en pensée et en organisation.
 
Je reprends nos textes du jour. Les évangiles d’après la Résurrection, une autre « version », un autre don divin de l’Incarnation, banalisée pendant les trois ans de ministère public, idéalisée, en tout se prêtant à une tout autre perception que notre seule sensibilité sensorielle, nos sens spirituels autant que ceux de notre propre chair : Marie-Madeleine, les réunions au cénacle, la route vers Emmaüs et maintenant, au lever du jour, Jésus se tenait sur le rivage mais les disciples ne savaient pas que c’était lui… Aucun des disciples n’osait lui demander : « Qui es-tu ? ». Ils savaient que c’était le Seigneur. La « signature » du Fils de l’homme : donner à manger, nourrir l’humanité. Pain et poissons (ceux déjà grillés sur la plage) comme lors des multiplications pour la foule.

1- Actes des Apôtres V 1 à 12 ; psaume CXVIII ; évangile selon saint Jean XXI 1 à 14




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