jeudi 31 janvier 2019

rien n'a été gardé secret, sinon pour venir à la clarté - textes du jour



Jeudi 31 Janvier 2019


10 heures 09 + Il fait froid et désert, ma chère femme dort encore. Aller-retour : Vannes, Marguerite au collège, rapeuse hier soir pour nous raconter son « D.N.B. » blanc (le brevet), elle est plus disponible ce matin. Toujours dans son livre, encore quatre volumes, cinq cent pages chacun. Sa préférence pour rester au collège le mercredi après-midi et donc ne plus revenir avec nous du lundi matin au vendredi après-midi. Je lui dis ma peine, la séparation, elle me répond doucement que nous avons à nous y faire, l’an prochain, certainement le mercredi matin et même des cours le samedi matin. Tu en parleras à ta Maman, mais c’est donc fait. Bientôt, le temps des visites, l’absence devenant la norme. Le temps ensemble ce sont les douze premières années…
Sourire pour le début de cette journée : pression des pneus et vérification ou réparation du pneu de secours : gratuit. Le gazole reste autour de 1,37 à 1,39. Un entretien avec Françoise HARDY dans un magazine que je pique et rendrai, mon adolescence, Noukchott. - Appel de Marie-Françoise « chapelet », Lourdes à douze ans, son père aide-brancardier. Il était chef de gare et contrôleur de trains au sud de Meknès. Elle se sent aidée par notre rencontre et en a besoin. Je lui dis que son accueil et sa confiance me font du bien, me correspondent.
Prier ce matin… les dangers latents sur notre monde, sur notre pays, le temps, les chances, les énergies que nous n’avons utilisés, l’Europe n’a pas été continuée et cette perspective-ambition de « transformation » de la France me répugne. Pas de chirurgie esthétique ni de cure de rajeunissement. Nous-mêmes pleinement, puissance d’invention, d’accueil, de chaleur, de paix, d’écoute : un pays, un peuple, leur Etat qui écoutent. Toutes les réformes sont des destructions et des démantèlements. Et selon des abstractions et avec hâte. Comme la purge des médecins selon MOLIERE, la privatisation comme remède à tout de la part d’un Etat bradeur et qui ne sait pas gérer ni les marchés, ni les cessions, ni ce qu’il reste sous sa responsabilité. Des gangs succèdent de cinq en cinq ans, s’affirmant de plus en plus comme tels. Brigitte M. après les pièces jaunes de Bernadette… préposée à l’attention et à la gentillesse, le joli et si nécessaire « coup » pour l’enfance abandonnée et maintenant l’invitation aux ex. sans distinction de statut : Valérie T., Carla BS, et ? Cecilia ? Je ne sais pas.
La lettre aux Hébreux continue sa théologie du grand-prêtre et la prolonge par celle du sanctuaire, le véritable sanctuaire grâce au sang de Jésus : nous avons là un chemin nouveau et vivant qu’il a inauguré en franchissant le rideau du Sanctuaire. Or, ce rideau est sa chair. Toute théologie du Christ est celle de la chair, de la consistance humaine, la perspective est immense, je n’y suis encore jamais vraiment entré. J’ai « pris les choses » par l’autre bout : la résurrection de la chair. Et la chair, notre existence pour Dieu et les uns pour les autres, nos comportements, notre mort, notre naissance, nos joies de chair, les unions et les séparations, ne serait-ce pas cette lampe, mise sur le lampadaire ? Car rien n’est caché, sinon pour être manifesté ; rien n’a été gardé secret, sinon pour venir à la clarté. Nos vies ainsi, et Dieu Lui-même qui vient à la clarté 1
11 heures 32 + Promenade canine, pluie froide et silencieuse, paysages, prés, arbres, pins : immobiles, nos chiens canins quoique très mouillés.
12 heures 28 + Dépêches du Huffington Post : il est avéré selon l’IGPN qu’il y eu tir de LBD quand RODRIGUES a été blessé, mais est-ce le même tir. CASTANER continue de ne pas l’admettre. Loi anti-casseur : l’avertissement de Charles de COURSON, ils de résistant, petit-fils d’un des 80 à avoir refusé les pleins pouvoirs au Maréchal et mort en détention allemande, et le texte passe. Ce qui tue la Cinquième République, c’est sa dénaturation, ces majorités figées qui votent sur ordre. On pourrait ne pas réunir les députés de toute la durée du mandat, le vote serait automatique selon la statistique des sièges obtenus pour cinq ans. C’est odieux et cynique. D’autant plus que le « grand débat national » est un travesti : les planches pour le Président et accessoirement le Premier ministre, les « cahiers de doléances » qui en parle ? Au moment de la grande peur de Décembre, il paraissait acquis qu’allait s’arrêter pendant toute la durée de ce débat – manifestation directe de la souveraineté populaire, suspendant tout mandat – la machine à légiférer et décréter. Il n’en est rien. Et les Français aimeraient cela : un Président courageux.
Cela, la submersion hégémonique chinoise, l’abandon de toute espérance européenne, pour moi : c’est le bonheur ! qui suis né avec de GAULLE (1958-1969) et la relecture de notre siècle, et l’imagination de toute suite, selon lui.
1- lettre aux Hébreux X 19 à 25 ; psaume XXIV ; évangile selon saint Marc IV 21 à 25

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