Mercredi 16 Janvier 2019
10 heures 25 + Les forces me reviennent, grâce à Dieu. Mouvement que m’a donné une paroissienne de Muzillac, Sophie LANDRU : le chapelet. J’allais alors presque chaque jour à Nantes pour donner à cette université privée émergente YNOV des enseignements de culture générale, d’expression française et sur le droit de l’informatique. Ambiance très décevante du fait d’une direction sans expérience et seulement policière envers les enseignants… mais cette grande heure le matin et autant le soir, sur l’autoroute, me fit prendre « le pli » du chapelet. Ce qui ne me quitte plus, et je m‘éveille, somnolant encore en le récitant, sans compter ni ordre, me reprenant parfois, ressentant que je n’avais pas respecté ni prié les mots. Lentement, l’accompagnement marial s’approfondit en moi, c’est nouveau dans ma vie spirituelle, et le désintéressement, l’humilité de Bernadette SOUBIROUS, pourtant essentiel dans ce rendez-vous donné par Marie à l’humanité : pas une logorrhée de messages, mais un lieu précis, je veux que… et un don miraculeux, exceptionnel, la source vive, les guérisons, l’espérance, creusez… les premières demandes de la Vierge à l’adolescente, veuillez me faire la grâce de revenir demain… c’est poignant et superbe.
Livraison prévue ce matin, reportée à cet après-midi d’une nouvelle machine à laver la vaisselle. Une heure béatifique à mon lever : dégager les accès, c’est-à-dire distinction entre ce qui doit rester en buanderie, partagée avec la couchette de Sam, et ce qui est à placer ailleurs : livres, faïences, beauté et goût des choix de ma chère femme chinant presque hebdomadairement chez Emmaüs. Les rangements, pas en débarras mais en mise en ordre, sont libérants.
Hier, je me suis trompé de textes liturgiques priant ceux d’aujourd’hui. Je lis donc à présent ceux d’hier 1 . Mais non ! Je ne m’étais pas trompé, aujourd’hui, nous approfondissant l’outil ultime de Dieu pour nous sauver et nous faire partager Sa vie trinitaire, divine : l’Incarnation, faisant du Christ, le parfait grand-prêtre 2 tandis que l’évangile, moins spectaculaire, plus familier et familial nous fait reposer dans la contemplation de Dieu parmi nous, homme de paix et que nous recherchons.
13 heures 53 + Aller-retour Vannes, reprendre notre fille à Saint-François-Xavier : notes excellentes en dictée, en reconstitution de texte, en histoire de la Seconde guerre mondiale, et deux médiations ce matin en compagnie de Zoé. Les garçons s’étaient déjà entr’excusés. Discussion familière sur des films, l’un montre des photos de son lapin aux énormes bajoues. Procès-verbal à dresser. La voici maintenant en vocabulaire allemand, dans sa chambre, paisible. Nous attendons la machine à laver… Titres du Monde, l’assassinat du maire de Gdansk, apparemment sans lien avec la politique. L’Allemagne proche de la récession, l’Italie, la France et l’Espagne pas loin non plus. Aucun budget national ne va pouvoir être tenu, et nous ne subissons pas encore l’impact d’une forte remontée des prix du pétrole. Nous allons vers du malheur si nous ne nous reprenons pas nous-même et en communion avec nos compagnons d’Europe. La crise de 2008 n’a pas été diagnostiquée, et les soins publics ont été à sécuriser les banques. Ce sont maintenant elles qui doivent être mises au service des Etats et des particuliers. Les financements des entreprises, les investissements doivent être combinés avec de véritables emprunts d’État, et non ce système de recours aux marchés pour de la trésorerie, aux montants et aux conditions accessibles seulement aux spécialistes. Naguère, c’est-à-dire depuis la guerre de14-18, jusqu’en 1973, c’étaient les avances de la Banque de France, autorisées en Parlement. C’était clair.
Dieu, par Son Fils, n’intervient pas dans notre vie, et dans l’histoire du salut, par puissance divine seulement, mais bien davantage par Sa perfection humaine : il a rendu libres tous ceux qui, par crainte de la mort, passaient toute leur vie dans une situation d’esclaves… Il lui fallait donc se rendre en tout semblable à ses frères… et parce qu’il a souffert jusqu’au bout l’épreuve de sa Passion, il est capable de porter secours à ceux qui subissent une épreuve. ,Oui, le Seigneur, le Fils de l’homme, agit en homme, l’homme parfait, Il ne veut pas être vu et compris dans l’aide et les guérisons qu’Il apporte au « tout venant ». C’est dans des ambiances particulières, incrédules qu’Il opère alors le miracle en tant que Fils de Dieu : qu’est-ce qui est le plus facile ? De pardonner les péchés, ou bien de dire : lève-toi et marche. Eh bien, pour que vous sachiez que le Fils de l’homme a le pouvoir de pardonner les péché, je le dis, lève-toi et marche… Ici, aucune pression de ‘entourage, Jésus est en famille d’adoption : la belle-mère de Simon était au lit, elle avait de la fièvre… Le soir venu, après le coucher du soleil, on lui amenait tous ceux qui étaient atteints d’un mal ou possédés par des démons. La ville entière se pressait à la porte. Il guérit beaucoup de gens atteintes de toutes sortes de maladies, et il expulsa beaucoup de démons. Il empêchait les démons de parler, parce qu’ils savaient eux, qui il était. L’incognito donc… La respiration de Jésus : bien avant l’aube, il sortit et se rendit dans un endroit désert, et là il priait… Allons ailleurs, dans les villages voisins, afin que là aussi je proclame l’Evangile ; car c’est pour cela que je suis sorti.
Couriellé au Cardinal BARBARIN 3.
22 heures 24 + Il y a encore huit jours, peut-être même avant-hier, je n’aurai jamais cru à une telle dégénérescence et d’une personnalité politique de très haut rang et d’un régime qui même dénaturé depuis près de vingt ans : EM président régnant et notre République. La dernière, hier avant Bourgtehoulde, en étape surprise : à Gansy, censée hors enregistrement, à propos des travailleurs sociaux ou autres (le sens de l‘effort, ce n’était pas pour les gilets jaunes mais pour les apprentis pâtissiers…) qui ont des difficultés et qu’on va responsabiliser, parce qu’il y en a qui font bien et il y en a qui déconnent. Encore un propos pire que provoquant, dénotant une mentalité, un regard qui se confirment depuis que le personnage est entré en politique visible, ses propos de ministre de l’Economie, sur les ouvrières d’un abattoir de volailles à Josselin (Morbihan, terre des Rohan). Propos rapporté par qui le tient etc. Facile à démentir, eh bien non ! Trois journalistes élus pour « couvrir » la journée mais en travaillant en « pool », échange permanent des informations : France 2, France Info. AFP, et voici qu’aujourd’hui, à 12 heures 52, mot du pool. Pour expliquer et situer le contexte, l’Elysée fait filer le propos et le montage confié aux journalistes. Et puis, en direct hier soir, déjà la réfutation sur l’ISF, s’il revient comme il y a un an, cela ne changera pas le sort d’un seul gilet jaune, c’est de la pipe. Pierre BENICHOU, aux grosses têtes, caricature la soudaine mise en chemise du Président, accentuant encore ce qu’il a de gringalet. La bourde… Tout devient cruel et l’autre en rajoute. Le Monde paru hier et qui arrive ici aujourd’hui, détaille la solitude du Président, s’interroge sur son enfermement pendant deux semaines à l’Elysée, etc. Et ce soir, d’une secrétaire d’État à l’écologie, chargée avec un autre sous-ministre d’organiser l’exercice, des précisions atterrantes, la nomination à suspense de garants d’une restitution sincère des contributions au grand débat, cinq, deux nommés par le chef de l’État et un par grandes « assemblées », l’Assemblée nationale, le Sénat, le Conseil économique et social. Les dépouillements par des prestataires, des instituts, etc.… On est très loin du retour à la souveraineté populaire. – Contexte économique malchanceux : l’inflation en-dessous de 1 % périmant les placements en livret A déjà si chétifs et les assurances-vie, et puis cette hausse du pétrole et l’essoufflement de la traction allemande. On sent que même « techniquement » la direction gouvernementale de l’État est inférieure à ce qu’elle doit être.
Je suis aussi triste qu’inquiet. La France, bateau sans quille ni gouvernail, personne à la barre. - J’entends le son de la TV, le récit d’une Juive d’origine polonaise, née en France au contraire de ses deux autres sœurs, petite enfance à Epinal, réfugiée en famille en Haute-Provence ou non loin d’Avignon, puis en Février 1944. Les dix-neuf premiers siècles depuis Jésus Christ avaient une belle dialectique, mais le XXème aura été celui des monstruosités guerrières à son début, puis des totalitarismes, des dictatures, des génocides, pas seulement la shoah, et le XXIème siècle me paraît à la fois du genre déjà enduré de ceux du siècle dernier et l’inauguration d’une malédiction universelle : l’humanité engendrant son malheur, le climat, la ruine de la planète (le nouveau président brésilien et la mort de l’Amazonie), le numérique déshumanisant les relations entre les personnes après avoir tant fat escompter de facilités de communications, de mémorisations. Et bien entendu, plus de héros, plus de références, plus d’animateurs. Par tempérament et selon la foi qui m’est maintenue, je reste en espérance, en certitude. Le sombre, l’incendie, la mort ne vont pas gagner. … Suite du récit, le train, l’effroyable promiscuité, l’accueil par des bagnards, la tonsure, le tatouage… les vêtements qu’on vous jette, portés avant par des personnes maintenant mortes. Tout cela paraît irréel, c’est l’enfer, on ne sait où l’on est. Où sont les autres, les plus anciennes prisonnières des Polonaises, montrent les crématoires. - Prière ensemble, au pied du lit, Marguerite en moi, la bouillotte qu’elle réclame, nous rions d’anecdotes ou d’expressions de la journée. Il faut lutter pour rester humain. – MAY au martyre, l’erreur collective des Etats, des votations, je ne crois pas à l’irréparable, au non-sens. - On chantait a capella, tout en portant de lourdes pierres, garder la dignité et le respect.
Minuit douze + Je suis monté rejoindre ma chère femme. Je dirai demain cet exceptionnel moment, Née ROSENBERG, décédée le 18 Septembre dernier, Marceline LORIDAN-EVENS dialoguant sur scène à ses 86 ans, revenue d’Auschwitz à 16-17 ans. Profond effet, et aussi idée d’un récit-roman à écrire en huit jours. La télévision et nos chiens, le travail en équipe, sa société de gestion assassinée, plus que des affinités, des goûts, des réactions, l’indicible de notre relation, ma chère femme et moi… pudeur la sienne, ne disant rien de notre amour et moi si prolixe... tandis que s’est endormie, plus mystérieuse que nous, notre fille que je veux nommer Liberté, et qui a collé, translucides et phosphorescentes au plafond de sa chambre, des étoiles, un croissant de lune. L’autre partie du ciel par elle, après que nous ayons fixé ensemble, à son installation, la figuration des planètes de notre système. En retard, ma comtoise, à une seule aiguille, sonne les douze coups. Achetée à Montlebon en 1980, souvenir de ma première campagne électorale.
Messagerie : un ami de 2008 contre le coup militaire mauritanien me communique une lettre apocryphe d’EM, rédigée sur le conseil de sa femme et qui serait plus adéquate que la vraie et ajoute : j’espère que vous ferez un retour, pour une fois honnête, du dialogue entretenu hier entre le Président et les maires de Normandie.
3-
libéré, mais en charge désormais de la
prévention
Eminence,
mon Père,
maintenant
que la justice humaine a opéré, et conformément au droit
et avec intelligence, vous êtes libéré pour faire aller
l'Eglise de France à l'essentiel.
Les
victimes, la compassion, l'irréparable, la blessure,
bien... cela ne se guérit pas en se prêtant à la vengeance
ou à la flagellation.
Le
vrai sujet, c'est qu'il n'y ait plus d'autres victimes.
Donc, considérer, analyser les actes de pédophilie, les
penchants éventuels dans le clergé. Matière première :
ceux qui ont failli, à des degrés divers. Qu'ils soient
amenés à contribuer à cette connaissance, à ces analyses,
et donc aux recherches pour la prévention.
Ensuite,
et certainement, avec acharnement, regarder la formation
du clergé - y compris dans les ordres religieux, même
cloitrés mais exposés cependant au public. La ressource
humaine, sa générosité, sa disponibilité, sa confiance
envers les formateurs sont un véritable privilège de
l'Eglise. Ce qui rend celle-ci encore davantage comptable
des manques de formation, des lacunes dans l'entourage
affectif et quotidien des prêtres par leurs évêques ou
quelque confrère de la confiance de ceux-ci.
Telle
que des rencontres me le donnent à pressentir, il n'y a
pas - dans la période de discernement, puis dans la
préparation au sacerdoce - de formation "au monde", pas de
culture politique équilibrée, sociale, généreuse et non de
l'état de siège. Elle s'acquiert sur le tas, selon les
goûts et rencontres, c'est aléatoire. Il n'y a pas de
formation à la solitude morale et sexuelle,
etc...Débrouillardise et grâce, certes, mais c'est
difficile, et cela peut-être dangereux ou décourageant.
Je
ne suis pas placé pour tout évaluer ou généraliser. Mais
milite depuis quelques années pour un concile oecuménique
uniquement pastoral : les Eglises locales et leur mission
sociale, culturelle, économique ; leur devoir de crier. La
situation concrète du prêtre. Son recrutement parmi les
hommes mariés. Un grand signe : ré-insérer dans la
liturgie et dans l'enseignement ceux d'entre eux qui ont
"été réduits à l'état laïc", quelle ressource et quelle
expérience pour l'Eglise ! Le salariat dans l'entreprise,
ou même dans une exploitation agricole personnelle.
Comment et quoi évangéliser ? Comme dans ce qui est
actuellement entrepris chez nous, "politiquement", une
préparation de ce concile par la consultation, les cahiers
d'expérience et de suggestion des fidèles, tous appelés à
cette mise en commun. Combien l'Esprit soufflera.
Certainement, désencastrer l'Eglise, dans certains pays,
chez nous notamment, d'une continuelle prédication en
étique biologique, en respect de la vie de la conception
au dernier soupir. Cette exigence, nécessaire, n'est plus
comprise que selon une foi vive et une vie de prière.
Restaurons celles, et l'exigence se trouvera d'elle-même
sans un parler ecclésial obsessionnel. Contribuer à
changer la société fera aussi réfléchir à la pratique de
cette exigence, qui est d'abord espérance.
La
littérature contemporaine est une des introductions :
mémoires ou récits de religieuses quittant... le chef
d'oeuvre de Montherlant : la ville dont le prince est un
enfant.
Le
rôle paternel, familial de l'évêque me paraît décisif. Les
lettres de Paul à Tite et à Timothée.
Avec
l'affection déférente que vous me savez pour vous, cher
Père, Eminence.
N B
Le grand débat national qui s'organise et commence :
l'Eglise de France doit y participer, peut-être ses
prêtres et religieux à titre personnel, mais certainement
au même titre que les grandes organisations du pays et qui
structurent ses familles politiques et spirituelles, leurs
expressions : partis politiques, syndicats, Eglises,
islam, judaïsme, maçonnerie, etc... J'ai suggéré à
l'Elysée que ce soit suscité. En pièces jointes, vous
trouvez, si vous le voulez bien et que cela ne vous lasse
pas, la suite de mes messages au secrétaire général de la
présidence de la République, depuis le début de la crise.
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