lundi 22 août 2016

saint Symphorien d'Autun, martyr . martyr † 178



Symphorien, né à Autun, appartenait à l'une des familles de cette ville les plus illustres par ses ancêtres, par ses richesses et par ses fonctions. Il resta pur au milieu des dangers de la jeunesse ; avec le rayonnement de la vertu, son beau front reflétait la noblesse et l'intelligence ; il était déjà l'ornement de la cité.

Un jour que le peuple, en grande partie païen, célébrait la fête de la déesse Cybèle, Symphorien témoigna hautement son mépris pour ces démonstrations ridicules et refusa de joindre ses hommages à ceux de la foule. Il n'en fallait pas davantage pour être saisi et traîné devant les tribunaux :
 « Déclare ton nom et ta condition, lui dit le juge
- Je m'appelle Symphorien, et je suis chrétien
- Pourquoi n'as-tu pas voulu adorer la déesse ?
- Je n'adore que le Dieu vivant; quant à votre déesse, donnez-moi un marteau, et je la briserai en mille pièces
- Si tu ne veux pas obéir à l'édit des empereurs, tu paieras ta révolte de ton sang
- Dieu punit les méchants, mais Il récompense les justes en proportion de leurs mérites ; je n'ai donc point lieu de craindre tes supplices ; plus je souffrirai, plus ma couronne sera belle. »
Après une sanglante flagellation, le jeune martyr fut jeté dans un noir cachot ; quelques jours après, non seulement on ne le trouva pas amolli, mais il se montra plus ferme encore. Comme le juge l'exhortait à sacrifier aux idoles :
« Ne perdez pas votre temps en discours vains et frivoles » lui dit Symphorien
Le juge insistant, pour le flatter, sur les honneurs qui l'attendaient : « Les biens des chrétiens, dit-il, leurs honneurs, ne sont pas de ce monde; le monde passe comme une ombre ; Dieu seul donne le vrai bonheur
Obéis, dit le juge furieux, ou je te condamne à mort !
- Je crains Dieu seul ; vous avez pouvoir sur mon corps, mais vous ne pouvez rien sur mon âme.
- Symphorien, vous êtes condamné à périr par le glaive ! »
C'est alors qu'eut lieu une scène sublime. La mère du jeune martyr avait assisté à sa glorieuse confession de foi; elle voulait assister à son couronnement et suivit le cortège jusqu'aux murailles de la cité, près du lieu où devait s'accomplir le sacrifice. Là, du haut des remparts, cette femme, digne émule de la mère des Macchabées, fit entendre à son fils cette exhortation touchante :
« Courage, mon fils, courage, la mort nous conduit à la vie. Regardez en haut, mon enfant, regardez Celui qui règne au Ciel ! »
Fortifié par ces paroles, le jeune chrétien livra sans hésiter sa tête au fer du bourreau.
 Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.


wikipédia – à jour au 19 décembre 2015

Symphorien d'Autun

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Symphorien d'Autun
Naissance
Décès
vers 178
Autun
Vénéré à
Vénéré par
Fête
Attributs
palme du martyre,
invocation pour être délivré d’un insecte entré dans l'œil
Saint patron

Symphorien d'Autun est un martyr chrétien, mort vers 178. Saint de l’Église catholique, il est fêté le 22 août.

Sommaire

Biographie

Jean-Auguste-Dominique Ingres, Le Martyre de saint Symphorien (1834), cathédrale Saint-Lazare d'Autun.
Symphorien (en latin Symphorianus) est le fils du noble Faute (Faustus) et d’Augusta, tous deux vénérés comme saints. Cette famille faisait partie des tout premiers chrétiens dans une ville d’Autun encore païenne. On y adorait Apollon, Diane et Cybèle. Symphorien fut probablement martyrisé sous Marc Aurèle, autour de l’an 180 (les premiers martyrs de Lyon ont péri en 177).
Un jour que le peuple, en grande partie païen, promenait une statue de Cybèle, Symphorien se moque du cortège et refuse de joindre ses hommages à ceux de la foule. Il est saisi, battu, arrêté et incarcéré, puis interrogé par Héraclius. Après une sanglante flagellation, le martyr est jeté dans un cachot et privé de lumière. Quelques jours après le délai légal, considérablement affaibli, il est conduit au juge qui l'exhorte à sacrifier aux idoles en lui promettant de le rétablir dans ses honneurs. « Les biens des chrétiens, leurs honneurs, ne sont pas de ce monde ; le monde passe comme une ombre, Dieu seul donne le vrai bonheur »[réf. nécessaire], répond-il. Furieux, le juge le condamne à la mort par le glaive. Symphorien est amené hors les murs et décapité devant sa mère restée sur les remparts. Avant l'exécution, celle-ci qui avait assisté à la condamnation exhorte son fils : « Courage, mon fils, courage, la mort nous conduit à la vie. Regardez en haut, mon enfant, regardez Celui qui règne au Ciel ! »1.
Des religieux2 enlèvent le corps du martyr et le déposent, non loin de là, auprès d’une fontaine, au polyandre de la via strata. Vers 450, saint Euphrône d'Autun fait ériger l'abbaye de Saint-Symphorien d'Autun, dont il fut le premier abbé, sur le lieu du martyre du saint homme. Elle est desservie par un monastère qui connaît sa période de gloire et contribue à l’extension du culte du saint. Aujourd'hui, ses reliques sont placées dans une chapelle de la cathédrale Saint-Lazare d'Autun, fermée au visiteurs, y côtoyant celles de saint Lazare d'Aix.
À l’époque mérovingienne, Symphorien est considéré comme un saint national, à l’instar de saint Denis de Paris et de saint Privat de Mende qui est fêté la veille de la Saint-Symphorien, le 21 août. Son sépulcre, nous dit Grégoire de Tours qui l'a vu, « est presque troué par les malades qui s'y font porter, afin d'enlever un peu de poussière de son tombeau dont ils se servent comme d'un remède efficace à tous leurs maux », de la même façon que le sont les autres sépultures des nombreux saints inhumés le long de cette voie.
Symphorien était célèbre dans l’ancienne liturgie gallicane.
La paroisse de Longeville-lès-Metz célèbre son saint patron le deuxième dimanche d’octobre3.
De très nombreuses paroisses à travers la Gaule se vouèrent à ce saint. En France, vingt-sept communes et plusieurs autres lieux et de nombreuses églises portent son nom4.

Invocation

Pour être délivré d’un insecte entré dans l'œil, on invoque saint Symphorien. On dit qu’avant de le décapiter, on lui aurait fait dévorer le visage par des insectes et des scorpions.

Étymologie

Nom gréco-latin Symphorianus, formé sur le grec σύμφορος, súmphoros « utile, avantageux ; convenable » (de σύν, sún « avec » et φορός, phorós « qui porte, qui apporte; qui favorise ») + suffixe anthroponymique latin -ianus. Il a existé par ailleurs une forme populaire latine de ce nom, Siforianus, dont procèdent les anciennes variantes romanes Siphorien, Syphorien, Ciphorien, etc.5

Notes et références

  1. Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950
  2. D. Ruinard, Acta sincera.
  3. Robert Canuel, La vie de saint Symphorien (en ligne [archive]).
  4. Saint-Symphorien Page d'aide sur l'homonymie
  5. Auguste Longnon, Les noms de lieux de la France, Paris, 1920-1929 ; rééd. Champion, Paris, 1979, t. I, p. 442, § 2071.

Voir aussi

Bibliographie

  • Acta Sanctorum, août, V, 491.
  • Abbé Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950
  • Dernière modification de cette page le 19 décembre 2015, à 20:56.


 





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