vendredi 1 juillet 2016

la faim et la soif d'entendre les paroles du Seigneur - textes du jour

 Vendredi 1er Juillet 2016

 Prier… les textes de ce jour, je n’ai pu les lire à leur heure, n’ayant pas mon fascicule Prions en Eglise, et accaparé, comme je l'ai été,  par ce passionnant colloque à nos archives diplomatiques, site de La Courneuve.
Apport toujours dès qu’on est en dynamique de groupe, en échanges d’intelligence et d’expérience fondés sur des mêmes pratiques et une même culture, les documents, la politique à son vrai nouveau, l’élaboration et la validation. L’idéal aussi de la construction européenne puisque l’historiographie de celle-ci était notre thème. Relations nouvelles, pistes et outils confirmés pour « mon » Couve, perspectives cependant que je n’avais pas toutes, évidence enfin de la nécessité de cet ouvrage, même si ce ne sera ni une source financière, ni une notoriété autre que d’estime par quelques-uns. Mais c’est la dette d’honneur envers un homme exemplaire, aujourd’hui méconnu, oublié alors qu’il fut décisif dans sa génération, et dans plusieurs domaines essentiels. C’est autant une œuvre qu’un modèle et des époques à faire connaître, car – je m’en suis vraiment rendu compte hier et avant-hier – je me trouve dans la situation devenant rare d’avoir presque tout vu et regardé d’une époque par ma profession mais plus encore par la méthode d’observation et de mémorisation que me donna l’écriture périodique d’articles vraiment publiés, répandus, et en même temps d’avoir connu ceux dont je lis et étudie les traces écrites. Mémoire et vie. Hier et avant-hier, personne n’avait rencontré ceux dont nous parlions. Moi, si ! et pour beaucoup d’entre eux. Et l’époque, je l’avais vécue en train de se faire, contingente mais certainement voulue en structure par ses acteurs. Et je continue, mais l’époque est maintenant autre, et les acteurs sont bien plus petits, beaucoup moins ambitieux pour l’avenir et le bien commun, et (proportion inverse du passé) pas accessible. Naguère, les personnes me recevaient, aujourd’hui les fonctions ne sont pas accessibles et les personnes qui en sont investies, les diminuent même. – Thème moins explicite dans le projet mais bien plus vécu et travaillé pendant notre rencontre : la communication proprement dite, en tant que telle. Elle est manifestement en crise. J’essaierai dans les heures et jours qui viennent de synthétiser et ce que je reçois de cette rencontre de deux jours et du relationnement que je vais entretenir (merveille de l’échange courriel, la distance vaincue, l'immédiateté, la conservation archivée et ordonnée :  possible, la diffusion) et de cette crise de la communication qui est aussi celle de la mémoire. Enfin, et évidemment, puisque toutes les nationalités de l’Europe occidentale étaient représentées, ce que nous avons échangé et pensé ensemble à propos du « Brexit ».

Prier  … [1] vois, j’ai désiré tes préceptes : par ta justice fais-moi vivre. La bouche grande ouverte, j’aspire, assoiffé de tes volontés. Prière de demande, le discernement, je crois l’avoir reçu ces années-ci et jour par jour, il me manque forces et persévérance, organisation. Notre époque, et moi aussi quoique je sois tant soutenu, surnaturellement et amicalement ou familialement : ce ne sera pas une faim de pain ni une soif d’eau, mais la faim et la soif d’entendre les paroles du Seigneur. Fin du monde, d’une civilisation ? ou moment d’existence : nos sociétés, chacune de nos vies. Amos, l’homme de toutes souffrances qui transcrit : je mettrai ce pays en deuil comme pour un fils unique… j’obscurcirai la lumière sur la terre . Alors comment nous « en sortir » ? Réponse du Christ, du Sauveur. Leçon de l’appel de Matthieu… ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin d’un médecin, mais les malades. .. je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs. Tels que nous sommes : nous sommes appelés et considérés. Lapidairement appelés mais précisément : Jésus vit en passant, un homme, du nom de Matthieu, assis à son bureau de collecteur d’impôt. Il lui dit : « Suis-moi ». L’homme se leva et suivit. Scenario fréquent : Jésus passe, voit – le texte ne dit jamais : regarde, examine, suppute – le texte répète, Jésus passe, Il n’est pas à attendre. Dieu est mouvement, LE mouvement-même. L’amour bouge, se mouvemente, je le vois et le vis tellement dans notre relation conjugale, rien n’est jamais statique. Le cœur en physiologie comme en psychologie : bouge. Constat et prière : heureux ceux qui gardent les exigences de Dieu, ils le cherchent de tout cœur ! De tout mon cœur, je te cherche, Seigneur ; garde-moi de fuir tes volontés.

[1] - Amos VIII 4 à 12 ; psaume CXVIII ; évangile selon saint Matthieu IX 9 à 13

Aucun commentaire: