mercredi 16 février 2011

moi, dont tu brisas les chaînes - textes du jour

Meercredi 16 Février 2011


Prier…[1] récit étonnant de précision, véritable « figurine » pour colloque psy.. La guérison d’un aveugle : on le supplie de le toucher. Jésus prit l’aveugle par la main et le conduisit hors du village. Seul cas où le Christ est montré, s’éloignant, seul à seul, la main dans celle d’un autre homme, l’emmenant plus que le guidant, une intimité et une sollicitude boulversantes. Il lui mit de la salive sur les yeux et lui imposa les mains. Il lui demandait : ‘ Est-ce que tu vois quelque chose ? ’ Jésus doutant de son pouvoir ? de sa puissance ? ne contrôlant pas ce qu’il fait ? Ayant ouvert les yeux, l’homme disait : ‘ Je vois les gens, ils ressemblent à des arbres, et ils marchent. ’ Jésus, de nouveau, imposa les mains sur les yeux de l’homme ; celui-ci se mit à voir normalement, il se trouva guéri, et il distinguait tout avec netteté. Sans doute est-ce lui qui raconte tout à Pierre, d’où Marc… conclusion chaque fois différente après un miracle, certains sont renvoyés chez eux, des vies quotidiennes sont restaurées, reprennent un cours déjà éprouvé… d’autres poussés vers les instances du constat, là c’est un changement de vie complet : ne rentre même pas dans le village. Pas de dialogue de foi, pas de profession de la part de l’aveugle ni de ceux qui l’ont amené à Jésus. C’est factuel au possible, avec cette vision qui accommode progressivement. Dans la suite du récit du déluge, selon la Genèse… apparemment sans lien avec l’évangile, Dieu vit aussi une rupture : d’une certaine manière, il s’est fait, il s’est habitué à l’homme et va le tolérer, le suivre, le sauver donc, tel que celui-ci est et restera ! Je ne maudirai plus jamais le sol à cause de l’homme. Les pensées de son cœur sont mauvaises dès sa jeunesse ; mais plus jamais je ne frapperai tous les vivants comme je l’ai fait. C’est à ce Dieu-là que je me voue, c’est Lui que j’implore pour celles et ceux que j’aime et pour ce monde et ces générations qui sont miennes et me tiennent à cœur. La colombe de sept en sept jours, nos vies, les rythmes. Tant que la terre durera, semailles et moissons, froidure et chaleur, été et hiver, jour et nuit ne cesseront jamais.


[1] - Genèse VIII 6 à 22 ; psaume CXVI ; évangile selon saint Marc VIII 22 à 26

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