jeudi 17 février 2011

il se tournera vers la prière du spolié - textes du jour

Jeudi 17 Février 2011


Prier…[1] pour la première fois, il leur enseigna qu’il fallait que le Fils de l’homme souffre beaucoup… Jésus disait cela ouvertement, à la suite d’un dialogue-sondage avec ses disciples sur sa propre identité. Le Fils de Dieu se présente, lui-même, selon les évangiles comme le Fils de l’homme (appellation que sans lire l’hébreu ou la langue de Daniel, je refuse d’assimiler à celle de fils d’homme apparaissant en vision au héros). Parfaitement incarné il « faut » (nécessité que j’admets sur le plan de la dialectique du salut, sans cependant vraiment la comprendre – de même que je n’admets pas et comprends donc très mal l’affirmation paulinienne du Christ « porté à sa perfection » par la souffrance) qu’il soit rejeté par les anciens, les chefs des prêtres et les scribes, qu’il soit tué et que, trois jours après, il ressuscite. Les deux sont liés, divinité et incarnation. La souffrance de tout être vivant, de tout homme, est surtout le rappel – terrible, souvent – de notre humanité, de notre condition si vulnérable, si limitée. Souffrir, c’est vivre que nous sommes hommes, dépendants et non dieux (minuscules ou majuscules). Jésus souffrant démontre – s’il était besoin – qu’il est homme. Pour vous qui suis-je ? – Tu es le Messie. Il est bien plus qu’un sauveur, un libérateur, un « tout », il est Dieu fait homme en la personne du Fils. Nos réactions ? tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes, est-il dit par Jésus au fondateur de son Eglise… L’aventure et la symbolique de Noé, aussi riches que les chapitres sur la création… ainsi, aujourd’hui, le sang. Celui répandu par la croix, le fouet, la passion, celui des homicides, celui des « espèces » sur l’autel de la liturgue chrétienne quotidienne : celui qui verse le sang de l’homme, son sang sera versé par l’homme. Car Dieu a fait l’homme à son image. Il faut, je crois, prendre le sang et tout ce qui en est dit à travers la Bible (et sans doute le Coran – à vérifier) comme le symbole et la réalité de la vie-même. Oui, j’établis mon alliance avec vous… Voici le signe de l’alliance que j’établis entre moi et vous, et avec tous les êtres vivants (l’envoi en mission qui conclut l’évangile de Marc : toute la création, et non pas seulement les hommes) qui sont autour de vous, pour toutes les générations à venir : je mets mon arc au milieu des nuages, pour qu’il soit le signe de l’alliance entre moi et la terre. C’est-à-dire la perfection de la lumière, c’est-à-dire l’initiation de la création, de l’un au pluriel, de la Genèse à l’Apocalypse, et du pluriel à l’unique. Et le peuple, à nouveau créé, chantera son Dieu… Les fils de tes serviteurs trouveront un séjour, et devant toi se maintiendra leur descendance.

[1] - Genèse IX 1 à 13 ; psaume CII ; évangile selon saint Marc VIII 27 à 33

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